L’Afghanistan sera-t-il le « dernier soubresaut » de l’impérialisme américain ?


Par The Saker – Le 26 août 2021 – The Saker’s Blog

En octobre de l’année dernière, j’ai écrit une chronique intitulée « Quand précisément l’Empire anglo-sioniste s’est-il effondré ? » dans laquelle je présentais ma thèse disant que l’Empire est mort le 8 janvier 2020, lorsque les Iraniens ont attaqué les bases américaines avec des missiles et que les États-Unis n’ont absolument pas rétorqué. Bien sûr, c’était la bonne décision, mais c’était quand même une décision qui, du moins pour moi, marquait la fin de l’Empire tel que nous le connaissions.

Dans cet article, je faisais référence à un livre brillant de J.M. Greer, « Twilight’s Last Gleaming », que j’ai par la suite chroniqué ici. Le thème principal de ce livre est que les États-Unis s’effondreront à la suite d’une défaite militaire extérieure totalement imprévisible (lisez le livre, il est très bien écrit !).

Ma question aujourd’hui est donc de savoir si la débâcle en Afghanistan (pas seulement à Kaboul !) est un tel événement ou non. L’Afghanistan est souvent appelé le cimetière des empires, mais pourrait-il même devenir le cimetière du dernier empire ?

Je vais essayer d’y répondre ci-dessous.

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Quels sont les risques d’une éventuelle guerre clandestine de la CIA contre la Russie et la Chine ?


Par Ekaterina Blinova − 12 Août 2021 − Source Sputnik News

Douglas London, vétéran décoré de la CIA, a récemment appelé à renforcer la guerre clandestine contre la Russie et la Chine, insistant sur le fait que les États-Unis disposent de suffisamment d’outils pour avoir le dessus contre Moscou et Pékin. Cependant, l’économiste Paul Craig Roberts et le vétéran de la CIA Philip Giraldi ont souligné certaines failles apparentes dans la doctrine de London.

Le 5 août, une tribune intitulée « Defence alone will not protect us from Russia and China » (N’utiliser que la défense ne nous protégera pas de la Russie et de la Chine), écrite par Douglas London, un officier supérieur retraité de la CIA et professeur associé au Centre d’études de sécurité de l’université de Georgetown a été publiée dans The Hill.

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L’histoire se répète… Washington et Londres ont envie d’une nouvelle guerre froide


Un éditorial de Strategic Culture – Le 7 mai 2021

Les États-Unis et leur « partenaire junior », la Grande-Bretagne, ont exprimé cette semaine leur désir de lancer une nouvelle guerre froide contre la Russie et la Chine – quoique subrepticement, et habillés d’un langage vertueux.

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, s’est entretenu avec son homologue britannique, Dominic Raab, avant le sommet des ministres des affaires étrangères du G7 qui s’est tenu à Londres cette semaine. Les deux diplomates ont appelé les pays du G7 et leurs partenaires à se serrer les coudes pour faire face à la Chine et à la Russie. À cette fin, des délégués de l’Australie, de l’Inde, de la Corée du Sud et de l’Afrique du Sud ont été invités à participer au sommet.

Nous devrions prendre un moment pour noter combien un tel appel est provocateur et gratuit, voire carrément criminel. La sécurité mondiale est en train de devenir le jouet de la politique occidentale.

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La tactique de Biden contre la Russie et la Chine consiste à menacer d’une guerre ET à demander de coopérer. Elle échouera.


Moon of Alabama – Le 17 avril 2021

La politique de l’administration Biden vis-à-vis de la Russie et de la Chine est délirante. Elle pense pouvoir faire pression sur ces pays tout en réussissant à leur demander de coopérer. Elle surestime la position des États-Unis et présuppose donc que la Chine et la Russie sont beaucoup plus faibles qu’elles ne le sont en réalité.

Sa politique est également pleine de projection. Les États-Unis accusent les deux pays de vouloir créer un empire, de vouloir annexer davantage de terres et de violer les droits de l’homme. Mais les États-Unis sont les seuls à avoir des aspirations d’expansion. Ni la Chine ni la Russie ne sont intéressées par la gestion d’un empire. Elles n’ont aucun intérêt à implanter des bases militaires dans le monde entier. Bien que toutes deux aient des conflits frontaliers marginaux, elles ne veulent pas acquérir davantage de terres. Et tandis que les États-Unis critiquent ces deux pays pour de prétendus problèmes de droits de l’homme, ils affament des populations entières (Yémen, Syrie, Venezuela) par la violence et les sanctions économiques.

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Les néoconservateurs exigent une plus grande ingérence en Afghanistan


Par Moon of Alabama – Le 14 avril 2021

L’esprit tordu de l’avant-garde impériale américaine est bien exprimé dans un article d’Eliot A. Cohen, doyen de la School of Advanced International Studies de l’Université Johns Hopkins.

A propos de la sortie des Etats-Unis d’Afghanistan, Cohen écrit :

Ce n'est pas la fin de la guerre ; c'est simplement la fin de sa phase américaine directe. La guerre a commencé il y a plus de quatre décennies, avec l'invasion soviétique de l'Afghanistan, et sa première phase américaine, dans les années 1980, a été marquée par une intervention indirecte des États-Unis en faveur des moudjahidines antisoviétiques. La guerre durera certainement bien au-delà de la sortie américaine. Il n'y aura pas de partage du pouvoir, pas de réconciliation, pas de paix des braves.

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Bruits de bottes en Ukraine


Par The Saker − Le 2 avril 2021 − Source The Saker Blog

Chers amis,

La situation en Ukraine s’aggrave très rapidement et de nombreux signes indiquent que tout le monde se prépare à une sorte de crise.  J’attire votre attention sur le blog d’Andrei Martyanov et, plus particulièrement, sur son article [Traduit à la suite de celui-ci, NdT]. Je vous renvoie également à cet article récent sur Zero Hedge.

Jusqu’à présent, voici les évènements clés :

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Etats-Unis/Otan contre Russie/Chine. Le début d’une guerre hybride à mort


Par Pepe Escobar – Le 27 mars 2021 – Source The Saker Blog

Commençons par le coté comique de cette histoire : le « leader du monde libre » [Biden, Ndt] s’est engagé à empêcher la Chine de devenir la nation « leader » de la planète. Signe qu’il est prêt à remplir une mission aussi exceptionnelle, son « espoir » est de se représenter à la présidence en 2024. Et pas sous la forme d’un hologramme, mais avec la même colistière.

Maintenant que le « monde libre » a poussé un soupir de soulagement, revenons aux choses sérieuses, aux aspects géopolitiques d’un 21e siècle très « shocked and awed ».

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La promesse de Biden de « ne rien changer fondamentalement » s’étend à sa politique étrangère


Par Moon of Alabama – Le 4 mars 2021

« L’Amérique est de retour », a déclaré Joe Biden, ce qui n’a amusé personne. Mais le monde a changé après quatre ans de Trump et qu’une pandémie a bouleversé le monde. La position des États-Unis dans ce monde et le rôle qu’ils y jouent ont donc également changé. Prétendre être de retour sans s’adapter à la nouvelle situation promet un échec.

En tant que candidat, Joe Biden a promis qu’il n’y aurait pas de changement.

Joe Biden aux riches donateurs : « Rien ne changera fondamentalement » s’il est élu

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La « transition » des élites


Alastair Crooke tente de démêler l’écheveau des courants politiques qui déchirent le tissu social états-unien et d’en présager l’évolution possible.


Par Alastair Crooke – Le 22 février 2021 – Source Strategic Culture

Le député Jamie Raskin a conclu l’affaire de la mise en accusation de Donald Trump en citant un passage de Tom Paine, datant de 1776 : « La tyrannie, comme l’enfer, n’est pas facile à vaincre, mais nous avons cette consolation salvatrice : plus la lutte est difficile, plus glorieuse, en fin de compte, sera notre victoire ». La lumière et l’obscurité, le bien et le mal. C’est ainsi que l’essence de ce « procès spectacle » est révélée. Il s’agit d’un théâtre extravagant qui touche au manichéen en utilisant des clips télévisés montés pour présenter un drame composé, d’une part, de légitimité et de pouvoir, et d’autre part, de Trump et de ses partisans présentés comme des « ennemis », mais aussi comme des « tyrans sortis de l’enfer ».

La question est finalement la suivante : Ce procès a-t-il atteint son but ? Le « coupable » a-t-il été intimidé par cette majestueuse dramaturgie que fut ce procès spectacle et craint-il un futur Patriot Act domestique ? Ce procès a-t-il garanti une longue période de règne pour un parti unique ?

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