Une conclusion formelle de la guerre en Ukraine ne sera pas la fin de la violence. Ce qui nous attend est une alliance structurelle à long terme entre les forces ukrainiennes ultra-nationalistes et le militarisme européen
Par Andrea Zhok – Le 10 Décembre 2025 – Source Le blog de Thomas Fazi
Au cours du dernier mois, l’armée russe a pris 505 kilomètres carrés de territoire. Cela reste une petite quantité pour un pays aussi grand que l’Ukraine, mais qui montre une nette accélération par rapport à la période précédente.
L’omniprésence des drones rend impossible les avancées rapides avec des chars et des véhicules blindés, mais cela signifie également que les gains réalisés sont plus résistants aux éventuelles contre-attaques.
Les signes d’un déclin des capacités opérationnelles de l’Ukraine sur le front sont évidents ; pourtant, les indications d’une fin rapide du conflit restent contestées.
Du front, certains commandants ukrainiens ont informé Zelensky que, s’il signait un accord exigeant un retrait du Donbass, ils n’obéiraient pas.
Une Stratégie de sécurité nationale (SSN) est produite périodiquement par les administrations américaines (Trump en a rédigé une lors de son premier mandat). La plupart du temps, ces documents présentent une version idéalisée de la politique étrangère et de sécurité d’une administration, et n’ont pas une grande importance pratique, à cause de ce qui est laissé de côté – c’est-à-dire les intérêts politiques et économiques enracinés des États-Unis ; le profond consensus de politique étrangère supervisé par la classe conservatrice de l’État de sécurité profonde ; et les politiques adoptées par le collectif des méga donateurs.
Les experts nous fournissent beaucoup d’innocentes drôleries ces jours-ci, et génèrent beaucoup de controverses colorées, en analysant des questions telles que les plans de paix possibles pour l’Ukraine, les coups d’État possibles à Kiev, les prétendues tentatives occidentales de remplacer Zelensky, l’impact potentiel des enquêtes sur la corruption, les futurs déploiements théoriques des forces occidentales en Ukraine, et ainsi de suite. Tout cela est (pour la plupart) un amusement inoffensif, et satisfait le besoin des experts d’avoir un public et de l’argent, malgré leur manque d’expertise politique ou militaire. Car tout cela reste au niveau de la fiévreuse spéculation.
Dans une énième escalade des tensions commerciales dans le monde, l’UE se prépare à introduire des règles nettement plus strictes sur les investissements chinois dans le bloc. Dans le cadre actuel de 2019, les États membres jouissent d’une grande latitude dans la manière dont ils filtrent les investissements directs étrangers. Mais une nouvelle loi – approuvé par le Parlement européen en mai 2025 – rendrait désormais obligatoire le filtrage dans un éventail de secteurs stratégiques, notamment les médias, les matières premières critiques, les transports, l’énergie, les semi-conducteurs, l’intelligence artificielle et les technologies émergentes. Elle étend également cet examen aux projets entièrement nouveaux – et pas seulement aux acquisitions – et accorde à la Commission plus de pouvoirs pour intervenir dans les litiges ou combler les lacunes. D’ici décembre, la Commission vise à consolider les nouvelles règles, en mettant explicitement l’accent sur la Chine.
Par Thomas Fazi – Le 15 novembre 2025 – Source 
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