La machine médiatique bruxelloise : le financement des médias de l’UE et la structuration du discours public


Par Thomas Fazi – Le 3 juin 2025 – Source Blog de l’auteur

Dans un nouveau rapport exclusif pour MCC Brussels, intitulé « La machine médiatique de Bruxelles: le financement des médias de l’UE et la formation du discours public », je révèle un vaste système, auparavant sous-examiné, par lequel l’Union européenne débourse chaque année près de 80 millions d’euros pour des projets médiatiques, dans toute l’Europe et au-delà.

Dans ce document, je soutiens que ce financement important, souvent présenté comme un soutien à la liberté des médias, sert en fait fréquemment à promouvoir des récits explicitement pro-UE et à marginaliser les voix critiques, soulevant de sérieuses inquiétudes quant à l’indépendance éditoriale et à l’intégrité démocratique.

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La lutte pour l’avenir de la Hongrie. La souveraineté ou la soumission ?


Par Esha Krishnaswamy − 19 mai 2025 − Source Le blog de Thomas Fazi

Lorsqu’il est arrivé au pouvoir pour la première fois en 1998, le Premier ministre Viktor Orbán a été salué comme un héros par l’Occident, en témoigne la Médaille de la liberté Truman-Reagan qu’il a reçu pour son engagement en faveur de la démocratie. Il a supervisé l’entrée de la Hongrie dans l’OTAN. Il a également proposé des mesures d’austérité pour l’Occident. Mais tout cela a changé lorsqu’il a été réélu en 2010.

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La Russie mène le jeu. L’équilibre des puissances dans la guerre russo-ukrainienne


Par Ian Proud – Le 15 mai 2025 – Source The Peace Monger

J’ai le plaisir de partager un excellent article du commandant (à la retraite) Steven Jermy, Royal Navy, récemment publié sur NATO watch, avec la permission de l’auteur. Steve a commandé 4 navires de guerre, le 5e escadron de destroyers et l’Armée de l’air de la Flotte. Il a servi dans la guerre des Malouines, déployé dans les campagnes de Bosnie et du Kosovo, et sa dernière tournée opérationnelle était en Afghanistan en tant que Directeur de la stratégie à l’Ambassade britannique. Il est l’auteur de « Strategy for Action: Using Force Wisely in the 21st Century« ’ et travaille maintenant dans le secteur de l’énergie offshore. Voici cet article :

Theodore Roosevelt a déclaré « Parlez avec douceur tout en portant un gros bâton« . Les dirigeants européens font le contraire et sont offensés lorsqu’ils ne sont pas invités aux négociations russo-ukrainiennes. Au lieu de cela, et depuis la ligne de touche, les Européens insistent pour que la Russie accepte des conditions de cessez-le-feu que ni eux ni les Américains n’ont les moyens politiques ou militaires d’imposer. Il n’est donc pas surprenant que les Russes continuent patiemment d’insister sur leurs propres conditions, ni que les Américains se rallient lentement à la position de la Russie. Pourtant, les dirigeants européens se sentent offensés. Pourquoi donc ?

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L’autodestruction de l’Europe


Par Thomas Fazi – Le 6 mai 2025 – Son blog

Pour des étrangers, la politique européenne actuelle peut être difficile à déchiffrer, et cela n’est nulle part plus évident que dans la réponse du continent à l’évolution de la situation en Ukraine. Depuis la résurgence politique de Donald Trump et son initiative de négocier la fin du conflit Russo-ukrainien, les dirigeants européens ont agi d’une manière qui semble défier la logique fondamentale des relations internationales, en particulier le réalisme, qui veut que les États agissent principalement pour faire avancer leurs propres intérêts stratégiques.

Plutôt que de soutenir les efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre, les dirigeants européens ont semblé déterminés à faire dérailler les ouvertures de paix de Trump, à saper les négociations et à prolonger le conflit. Du point de vue des intérêts fondamentaux de l’Europe, ce n’est pas seulement déroutant, c’est irrationnel. La guerre en Ukraine, mieux décrite comme un conflit par procuration entre l’OTAN et la Russie, a infligé d’immenses dommages économiques aux industries et aux ménages européens, tout en augmentant considérablement les risques pour la sécurité à travers le continent. On pourrait soutenir, bien sûr, que l’implication de l’Europe dans la guerre était erronée dès le départ ; le résultat d’un orgueil démesuré et d’une erreur de calcul stratégique, en particulier la croyance erronée que la Russie subirait un effondrement économique rapide et une défaite militaire.

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Pour que l’Europe prospère, la Russie et l’Allemagne doivent être en paix


Par Uwe von Parpart – Le 16 avril 2025 – Source CIRSD

Historiquement, lorsque les plus grandes puissances européennes de la période moderne, la Russie et l’Allemagne/Prusse, étaient en paix l’une avec l’autre, leurs peuples et leurs économies prospéraient et les réalisations culturelles et scientifiques du continent menaient le monde. Inversement, lorsqu’eux et leurs alliés se sont affrontés, l’Europe a sombré dans un massacre barbare, d’énormes pertes en vies humaines et la destruction physique de ce que des générations avaient construit.

Les hommes et les femmes d’État, de l’Est et de l’Ouest (s’il y en a), chargés de régler le conflit pivot actuel du monde, axé sur l’Ukraine, feraient bien de revoir les relations Russo-allemandes pour bien comprendre ce sujet.

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Le flop de la diplomatie de Meloni au sujet des taxes douanières


Par Thomas Fazi – Le 18 avril 2025

La rencontre d’hier [17 avril, NdT] entre Trump et la première ministre italienne, Giorgia Meloni, était très attendue. Il s’agissait de la première rencontre entre un dirigeant européen et le président américain depuis que ce dernier a annoncé la semaine dernière des droits de douane de 20 % sur tous les produits de l’UE, droits qui ont ensuite été suspendus et ramenés à 10 % pendant 90 jours. La visite de Meloni a été largement considérée comme une démarche stratégique visant à tirer parti de son alignement idéologique et de ses relations personnelles avec Trump, qu’elle avait déjà rencontré à Mar-a-Lago et à l’investiture duquel elle a assisté en tant que seule dirigeante de l’UE présente. Son objectif était clair : convaincre Trump de revoir sa position en matière de droits de douane à l’égard de l’UE, ou du moins de l’Italie.

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Réflexions sur l’Europe sans l’OTAN


Par Moon of Alabama – Le 4 février 2025

Ce soir, Trump s’adressera au Congrès. Selon des rumeurs non confirmées, il annoncera la sortie des États-Unis de l’OTAN.

Ce serait une catastrophe pour les Européens.

Au cours des 80 dernières années, les dirigeants européens n’ont jamais eu à penser stratégiquement à la sécurité de leurs propres nations. Les États-Unis et l’URSS l’ont fait pour eux.

À quoi ressemblerait ou devrait ressembler l’Europe sans l’OTAN ?

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Voici comment les États-Unis ont fait de l’Europe occidentale leur marionnette


Par Timofey Bordatchev – Le 14 février 2025 – Source  RT

Les plus grands obstacles à une politique étrangère européenne rationnelle sont la pression américaine, la crise interne des élites d’Europe occidentale et le modèle économique néocolonial du continent. L’antagonisme actuel de l’Europe occidentale envers la Russie n’est pas un état de choses naturel, c’est le résultat de la coercition implacable des États-Unis. Si cette pression extérieure s’affaiblit, un changement de rhétorique et de politique pourrait survenir rapidement, transformant le paysage politique du continent.

Quelle que soit la durée du conflit en Ukraine, la Russie ne peut ignorer ses relations avec ses voisins occidentaux immédiats. Alors que Moscou a élargi le nombre de ses partenariats mondiaux, l’Europe reste une constante géographique et historique. Le rôle de la région dans les affaires mondiales, cependant, est en train de changer fondamentalement, son influence diminuant sous la domination américaine.

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La classe politique allemande réalise-t-elle à quel point les choses vont mal ?


Par Adam Tooze – Le 22 février 2025 – Source Blog de l’Auteur

À l’approche des élections allemandes du dimanche 23 février, une question se pose. La classe politique allemande comprend-elle réellement à quel point les choses vont mal ? Comprennent-ils à quel point l’Allemagne est mal préparée aux multiples défis à venir ? Saisissent-ils à quel point ils ont laissé leur État devenir délabré et incapable ?

Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi la classe politique allemande est complaisante. Leur pays est à bien des égards très fonctionnel et un endroit extrêmement agréable à vivre. Mais en février 2022, quelques jours après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Olaf Scholz, désormais ex-chancelier, a déclaré une Zeitenwende – un tournant historique. Et ce n’était pas faux, juste en retard.

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L’Allemagne peut-elle faire confiance à Friedrich Merz ?


Par Thomas Fazi – Le 22 février 2025 – Source Unherd  

« Homme de Davos un jour, Homme de Davos toujours ».

À 69 ans, Friedrich Merz attend ce moment depuis des décennies. À l’approche des élections de dimanche, il est le futur chancelier de l’Allemagne, son parti, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), devant obtenir 30 % des suffrages. Il devra mettre sur pied une nouvelle coalition de partis disparates, mais Merz n’y verra pas d’inconvénient. Lundi matin, il aura accompli l’une des plus remarquables remontées de l’histoire politique récente.

Merz a rejoint le parti il y a plusieurs décennies, en tant qu’étudiant. Mais aujourd’hui, il se présente effectivement sur un programme « Make Germany Great Again » – une tentative calculée de gagner des voix sur l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) en déplaçant son parti vers la droite pour des questions telles que l’immigration. Son cynisme ne doit pas être sous-estimé : comme Donald Trump aux États-Unis, le millionnaire Merz est un roi de l’entreprise déguisé en conservateur.

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