Par Thomas Fazi – Le 27 novembre 2025 – Source Unherd
En théorie, le contrôle des messages privés aurait dû être enterré le mois dernier. L’ inquiétant plan de l’UE de scanner en masse les messages privés des citoyens s’est heurté à une résistance écrasante du public en Allemagne, le gouvernement du pays refusant de l’approuver. Mais Bruxelles recule rarement simplement parce que le public l’exige. Et donc, fidèle à sa forme, une version retravaillée du texte est déjà avancée – cette fois à l’abri des regards, à huis clos.
Le contrôle des messages privés, officiellement connu sous le nom de Règlement sur les abus sexuels sur enfants, a été proposé pour la première fois par la Commission européenne en 2022. Le plan initial aurait obligé les fournisseurs de messagerie électronique et de messagerie à analyser les communications privées, même chiffrées — dans le but prétendu de détecter les potentiels abus sexuel d’enfants.
L’outil a été vendu comme une noble croisade contre certains des crimes les plus horribles du monde. Mais les critiques ont fait valoir que l’outil risquait de devenir un modèle de surveillance généralisée, en donnant essentiellement aux États et aux institutions de l’UE la possibilité de scanner chaque message privé. En effet, une consultation publique précédant la proposition a révélé qu’une majorité de répondants s’opposaient à de telles obligations, plus de 80% rejetant explicitement son application aux communications chiffrées de bout en bout.
La liberté corporelle — le droit à la vie privée et à l’intégrité quant à son propre corps — s’évapore à toute vitesse.
Mercredi matin à 6h, une opération de police de grande ampleur a été lancée dans toute l’Allemagne, ciblant des centaines de personnes soupçonnées d’avoir insulté des hommes politiques ou propagé « haine et incitations » en ligne.
L’avènement du virtuel est lui-même notre apocalypse. − Jean Baudrillard — Le paroxyste indifférent, 1997
« L’État, c’est moi » – On attribue à Louis XIV cette expression. Thierry Breton, le commissaire au marché intérieur de l’UE fait écho à ces mots, en répétant à qui veut l’entendre ce lundi que « c’est moi le régulateur » en vilipendant les réseaux sociaux et 

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