Par Alexandre Rochowanski – Le 27 novembre 2025 – Source Jacobin
Pris au dépourvu par de nouvelles propositions visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, les dirigeants européens rejettent l’idée d’un abandon de territoire par Kiev. Ce qui est moins clair, c’est comment ils imaginent faire de leurs lignes rouges une réalité.
Il est désormais visible que les dirigeants européens préfèrent que la guerre en Ukraine se poursuive, qu’ils craignent la paix (une paix “rapide” de toute façon), que beaucoup pensent que l’Europe est déjà en guerre et semblent « prête » à en faire une guerre meurtrière, et qu’ils sont obsédés par l’idée d’infliger une défaite à la Russie. La raison pour laquelle ils pensent de cette façon est beaucoup moins évidente. Mais parmi les retombées dues aux événements de cette année, une réponse émerge, une méthode à cette folie.
Les experts nous fournissent beaucoup d’innocentes drôleries ces jours-ci, et génèrent beaucoup de controverses colorées, en analysant des questions telles que les plans de paix possibles pour l’Ukraine, les coups d’État possibles à Kiev, les prétendues tentatives occidentales de remplacer Zelensky, l’impact potentiel des enquêtes sur la corruption, les futurs déploiements théoriques des forces occidentales en Ukraine, et ainsi de suite. Tout cela est (pour la plupart) un amusement inoffensif, et satisfait le besoin des experts d’avoir un public et de l’argent, malgré leur manque d’expertise politique ou militaire. Car tout cela reste au niveau de la fiévreuse spéculation.
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Les négociations entre les États-Unis, l’Ukraine et l’Europe sur le plan de paix en 28 points auraient abouti à un accord sur 19 points, qui sera présenté dans un proche avenir aux Russes. Cependant, malgré une tonne de retombées positives en provenance de Genève (où les pourparlers ont eu lieu), la substance réelle de l’accord supposé est celle d’un incendie de benne à ordures.
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