Les portes tournantes vers Wall Street menace la souveraineté de l’UE


Par Thomas Fazi − Le 18 janvier 2025 − Source Unherd

En tant que commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton s’est souvent présenté comme un champion de la souveraineté européenne, en particulier dans ses efforts pour contester la domination des géants américains de la technologie, tels que X d’Elon Musk. Cependant, beaucoup d’entre nous soupçonnaient que sa rhétorique avait moins à voir avec la défense de l’autonomie de l’Europe qu’avec un désir de contrôler le narratif. C’est ce qui ressort de la mise en œuvre de la loi sur les services numériques (DSA), un outil qui accorde effectivement aux élites de l’UE le pouvoir de dicter ce que des centaines de millions d’Européens peuvent ou ne peuvent pas dire et lire en ligne, sous prétexte de lutter contre la désinformation.

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Les responsables de l’UE prétendront ignorer les crimes de guerre commis par Israël. Ce document divulgué montre qu’ils ont été avertis


Par Arthur Neslen – Le 23 décembre 2024 – Source The Intercept

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, se rencontrent à Jérusalem le 14 février 2024.

Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont rejeté un appel à mettre fin aux ventes d’armes à Israël le mois dernier, malgré les preuves croissantes de crimes de guerre — et, potentiellement, de génocide — qui leur ont été présentées dans une enquête interne obtenue par The Intercept.

Le contenu de cette évaluation de 35 pages pourrait influencer les futurs procès pour crimes de guerre de politiciens européens pour complicité dans l’assaut d’Israël contre Gaza, selon des avocats, des experts et des dirigeants politiques.

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Les dindes européennes sont-elles prêtes pour Thanksgiving ?


Par Dmitry Orlov − Le 12 Novembre 2024 − Source Club Orlov

Les dindes mènent généralement une vie heureuse et paisible, ignorant tout de leur sort à l’approche de la fête de Thanksgiving. Ce n’est pas le cas des dindes de l’Union européenne : un sentiment de panique était palpable parmi les animaux de compagnie européens de Washington lors de leur dernière réunion à Budapest. Nombre d’entre eux n’avaient même pas l’intention de se rendre à Budapest, estimant que la politique de Victor Orbán était inacceptable.C’est un Européen qui privilégie la Hongrie, ce qui n’est déjà pas si mal, mais en plus, il veut commercer avec la Russie. Il n’a pas le choix : les oléoducs de l’ère soviétique qui approvisionnent la Hongrie en pétrole et en gaz naturel traversent d’est en ouest l’ancienne République socialiste soviétique d’Ukraine. La Hongrie travaille également avec l’entreprise russe Rosatom à la construction de la centrale nucléaire de Paks-2 (Paksi-2 Atomerőmű en hongrois). C’est encore pire (les bons Européens sont censés sanctionner la Russie, pas conclure des accords commerciaux à long terme avec elle), mais Orbán est également fermement décidé à ne pas fournir d’armes au régime de Kiev. C’est compréhensible : étant donné que le régime de Kiev viole les droits de l’importante communauté hongroise dans l’ouest de l’Ukraine, il est plus un ennemi qu’un ami pour les Hongrois.

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Pourquoi la nouvelle classe politique européenne rejette-t-elle la réalité ?


Par Glenn Diesen – Le 26 octobre 2024

La Russie considère l’incursion de l’OTAN en Ukraine comme une menace existentielle, et l’OTAN a ouvertement déclaré son intention de faire de l’Ukraine un État membre après la guerre. Sans un règlement politique rétablissant la neutralité de l’Ukraine, la Russie annexera donc probablement les territoires stratégiques qu’elle ne veut pas voir sous le contrôle de l’OTAN, puis transformera ce qui reste de l’Ukraine en un État croupion dysfonctionnel. Alors que la guerre est en train d’être perdue, la politique rationnelle pour les Européens serait donc de proposer un accord basé sur la fin de l’expansion de l’OTAN vers l’est pour sauver des vies ukrainiennes, le territoire et la nation elle-même. Pourtant, aucun dirigeant européen n’a été en mesure de proposer publiquement une telle solution. Pourquoi ?

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L’Union européenne, un coup d’État néolibéral


Une interview de Thomas Fazi – Le 24 septembre 2024

Maike Gosch : Cher Thomas, pourriez-vous commencer par nous parler un peu de vous et de votre parcours ?

Thomas Fazi : D’un point de vue politique, mon baptême du feu a eu lieu à la fin des années 90/début des années 2000 avec le mouvement altermondialiste. C’est vraiment ce qui m’a amené à faire de la politique. Je faisais partie de ce que l’on peut appeler la gauche radicale, ou la gauche socialiste, à une époque où la gauche n’était pas encore devenue complètement folle – même si certains signes précurseurs étaient déjà là. C’était une époque très excitante pour faire de la politique. C’était le premier mouvement de masse qui surgissait en Occident depuis plus d’une décennie. Et je dirais aussi que c’était le dernier grand mouvement de masse de gauche que nous ayons eu en Occident, et cela a continué pendant quelques années, évoluant vers un mouvement anti-guerre ou pour la paix après le 11 septembre, et le début des guerres post-11 septembre.

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La dirigeante autoritaire et non élue de l’Europe, Ursula von der Leyen, en conflit croissant avec la direction de l’OTAN

Par Gilbert Doctorow – Le 21 septembre 2024

Lors de son événement d’adieu jeudi organisé par le Fonds maréchal allemand à Bruxelles, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, s’est approché aussi près que possible d’une dénonciation de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, devant des journalistes dont il savait qu’ils pèseraient chacun de ses mots.

Comme l’a écrit le Financial Times, Stoltenberg a fait des « remarques franches » en condamnant l’accumulation de compétences, de personnel et de budgets pour les structures de commandement de l’UE et la force de réaction rapide prévue, craignant que cela ne détourne des ressources de l’OTAN.

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Pourquoi les dirigeants européens veulent-ils la guerre ?


Par Santiago Zabala et Claudio Gallo – Le 5 Octobre 2024 – Source Aljazeera

L’anxiété et la colère concernant l’avenir de l’Union européenne augmentent depuis un certain temps. L’Union est en proie à une crise de plus en plus grave – ou plutôt à plusieurs crises de plus en plus graves : une crise du coût de la vie, une crise du logement, une crise migratoire, une crise de la croissance lente et, surtout, une crise politique. Elle est confrontée à un défi de taille : l’extrême droite, qui progresse dans les sondages dans de nombreux pays de l’UE, menace de mettre à mal la fragile cohésion de l’Union et les « valeurs libérales ».

Il y a quelques jours, le Parti de la liberté (extrême droite) a remporté les élections autrichiennes avec 30 % des voix. L’extrême droite est peut-être encore exclue du processus de formation du gouvernement en Autriche, mais ses autres variantes européennes sont au pouvoir ou soutiennent un gouvernement dans 9 des 27 pays de l’UE.

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L’UE doit changer de cap sur l’Ukraine, sinon elle risque de se désintégrer


Par Michael von der Schulenburg et Ruth Firmenich – Le 3 septembre 2024 – Source  Braveneweurope

Le 1er septembre, nous avons commémoré le début de la Seconde Guerre mondiale il y a 85 ans, avec l’attaque de la Pologne par l’Allemagne nazie. Cette guerre est devenue la guerre la plus cruelle et la plus sanglante de l’histoire moderne, qui a coûté la vie à environ 75 millions de personnes et causé d’incommensurables souffrances et des destructions inimaginables. Comme la Première Guerre mondiale, cette guerre a également commencé sur le sol européen et s’est progressivement étendue au monde entier. On pourrait espérer que nous, Européens – et en particulier Allemands –, appliquions dans ce contexte une politique de paix stricte, conforme à la Charte des Nations Unies, établie après les deux guerres mondiales, par sens des responsabilités qui en découlent. Malheureusement, ce n’est pas le cas !

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Les élites européennes ont conçu un plan pour neutraliser les « populistes »


Par Fyodor Lukyanov – Le 4 septembre 2024 –  Source RT

L’éléphant dans la pièce est en train de grossir. L’inquiétude grandit en Allemagne après que les partis anti système (vulgairement qualifiés de « populistes ») ont remporté d’importants succès électoraux dans deux États de l’Est au cours du week-end. Le parti « Alternative pour l’Allemagne » (AFD) a remporté les élections en Thuringe et a terminé juste derrière la CDU en Saxe.

Le nouveau « Bloc Sarah Wagenknecht » a écrasé ses anciens collègues de Die Linke (la Gauche) et s’est classé troisième dans les deux États. L’effondrement complet de la coalition fédérale au pouvoir (le fameux « feu tricolore », qui représentent les couleurs des sociaux-démocrates, des libéraux et des verts) n’a pas surpris grand monde. D’autres élections sont prévues dans le courant du mois dans le Brandebourg, où les grands vainqueurs de ce week-end nourrissent également de grands espoirs.

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La droite insurrectionnelle européenne ne changera rien. Ces élections ne sont qu’une mascarade


Par Thomas Fazi – Le 10 juin 2024 – Source Unherd

Selon votre position politique, vous allez considérer la poussée de la droite populiste au Parlement européen comme une grave menace pour la démocratie, ou comme une victoire éclatante de celle-ci – et un grand pas en avant dans la « reprise en main » de l’oligarchie bruxelloise. Mais les deux positions sont erronées. En réalité, malgré l’hystérie d’hier, aggravée par la décision de Macron de dissoudre le Parlement et de convoquer des élections anticipés, l’impact de celle-ci ne sera pas aussi important que les gens le craignent ou l’espèrent.

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