Par Kit Klarenberg – Le 4 octobre 2024 – Source Mintpress News
En décembre 2022, le Canada a imposé des sanctions strictes contre Gilbert Bigio, fréquemment qualifié de “seul milliardaire d’Haïti » et “d’homme le plus riche d’un pays profondément appauvri« . Lui, et deux autres citoyens haïtiens très riches, ont été accusés par Ottawa d’utiliser leur influence et leur pouvoir démesurés dans le pays “pour protéger et permettre les activités illégales des gangs criminels armés » qui déchirent Port-au-Prince depuis des années. Depuis lors, Bigio est toujours en liberté et impuni. Pendant ce temps, Haïti s’enfonce de plus en plus dans la catastrophe.
Par contre, aucun autre pays occidental – notamment les États-Unis, d’habitude prompte à appliquer des sanctions – n’a suivi l’exemple du Canada. Alors que des vagues successives de casques bleus mandatés par l’ONU, venant de tous les coins du monde, ont été déployés en Haïti ces dernières années, ils ont été incapables de réprimer – et ont même souvent exacerbés – la violence qui laisse le pays sans État fonctionnel ni société civile. Le Kenya, qui dirige actuellement une initiative internationale “antigang” à Port-au-Prince, a récemment demandé que l’effort soit transformé en une opération spéciale de maintien de la paix des Nations Unies.
L’opération militaire lancée par la Russie en Ukraine a inopinément révélé une crevasse aux proportions historiques aux Amériques. Les pays d’Amérique latine se dégagent de l’influence de la Maison-Blanche et gagnent en autonomie politique. Comment Washington a-t-elle perdue son « arrière-cour » qui lui obéissait sans sourciller il y a encore peu de temps ?
L’attention étant fixée sur
Pour montrer, à chaque jour qu’il passe à son poste, qu’il a adopté le script néocons, Donald Trump a accordé une victoire majeure à ceux-ci en nommant le félon du scandale Iran-Contra, Elliott Abrams, comme envoyé spécial au Venezuela.
