La Pravda Américaine : L’ascension de la Chine face à l’Occident

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Par Ron Unz — Le 19 août 2024 — Source unz.com

C’est durant l’été 2018 que j’ai lancé sérieusement la série la Pravda Américaine, en décidant de publier divers éléments extrêmement controversés que j’avais peu à peu découverts durant les cinq ou dix années précédentes.

L’un de mes premiers articles traitait du rôle de Juifs dans la Révolution bolchevique, et des répliques idéologiques qui avaient suivi aux États-Unis et dans d’autres pays occidentaux. Il s’agissait de toute évidence d’un sujet ultra-sensible, étant donné que l’article examinait de près Le Juif International, écrit par Henry Ford, et les célèbres Protocoles des Sages de Sion, si bien que j’étais relativement nerveux concernant la franchise de mon analyse. J’avais donc adopté une stratégie de déviation, en ouvrant mon article par quelques paragraphes certes importants mais quasiment sans lien, évoquant la société chinoise.

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La « Bible » stratégique de Mackinder réexaminée


Il y a si longtemps que Brzezinski a formulé la notion de Mackinder que la diplomatie classique s’est étiolée.


Par Alastair Crooke – Le 11 septembre 2023 – Source Strategic Culture

En 1997, Zbig Brzezinski, le premier à avoir fait de l’Afghanistan un bourbier dans lequel la Russie devait être entraînée, a écrit son célèbre ouvrage, The Grand Chessboard (Le Grand Échiquier). Cet ouvrage a ancré « pour toujours » dans le zeitgeist des Américains la doctrine Mackinder selon laquelle « celui qui contrôle le Heartland asiatique contrôle le monde » . Continuer la lecture

Jouer « l’idiot » sur le grand échiquier eurasien


Par Ron Unz – Le 3 avril 2023 – Source Unz Review

Depuis au moins une génération, les politiques internationales de l’Amérique sont de plus en plus régies par notre ministère de la Propagande, et la facture commence peut-être à arriver.

Mercredi dernier, le Wall Street Journal annonçait que l’Arabie saoudite rejoignait l’Organisation de coopération de Shanghai, une décision qui intervient quelques semaines seulement après l’annonce du rétablissement des relations diplomatiques avec l’ennemi juré, l’Iran, à l’issue de négociations menées à Pékin sous les auspices de la Chine. Depuis trois générations, ce royaume riche en pétrole était l’allié arabe le plus important de l’Amérique, et la première phrase de l’article du journal soulignait que cette évolution spectaculaire reflétait l’affaiblissement de notre influence au Moyen-Orient.

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Le projet de changement de régime au Venezuela mis à nu


Par David William Pear – Le 6 août 2017 – Source Off Guardian

Lorsque les États-Unis voulaient un changement de régime, ils le faisaient faire secrètement par l’Agence centrale de renseignement (CIA), en particulier lorsque le pays avait un gouvernement démocratiquement élu comme l’Iran (1953), le Guatemala (1954), le Chili (1973), le Nicaragua (1980), Haiti (2006), le Honduras (2009), l’Ukraine (2014) et la Syrie, où ce projet sanglant fait toujours rage, où le compte de cadavres continue à augmenter et où des millions de réfugiés sont sans abri. Continuer la lecture

L’agenda mondialiste de la Chine


Par Kerry Bolton – Le 16 janvier 2016 – Source katehon


La Chine moderne, une création de Wall Street

La Chine s’apprête enfin à faire une déclaration sans équivoque en faveur de la mondialisation. Le président Xi Jinping fera justement cette déclaration mondialiste au Forum économique mondial de Davos, entre le 17 et le 20 janvier. Il est dit que cette rencontre de Davos sera axée sur la montée de la réaction antimondialiste incarnée par l’élection de Trump. Elle abordera probablement aussi la question de la montée du « populisme », de l’expression politique conservatrice d’un anti-mondialisme qui n’est pas aussi facile à récupérer que l’éventail « de gauche », comme l’a montré – une nouvelle fois – l’opposition gauchiste bouffonne à l’encontre de Trump.

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Ce que nous réserve la nouvelle administration Trump


Pepe Escobar

Par Pepe Escobar – Le 19 janvier 2017 – Source Sputnik News

La nouvelle ère Trump s’amorce. Attendez-vous très bientôt à toute une série de rebondissements géopolitiques et géo-économiques imprévisibles.

J’ai soutenu que la stratégie déployée par Henry Kissinger, le gourou de Trump en matière de politique étrangère, pour contrer le redoutable trio favorisant une intégration eurasienne (Russie, Chine et Iran), est une version remixée du classique Diviser pour régner, en séduisant la Russie pour l’éloigner de son partenariat stratégique avec la Chine, tout en continuant de harceler l’Iran, le maillon le plus faible du trio.

The day breaks behind the White House in Washington,DC

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Les cauchemars de Brzezinski: la Russie, la Chine et la perspective de la vraie guerre


Par Umberto Pascali – Le 6 juin 2016 – Source katehon


Dans sa dernière diatribe publique, Vers une réorientation globale, un Zbigniew Brzezinski visiblement usé et sénile, montre encore une fois que les vieux chiens ne peuvent pas apprendre de nouveaux trucs.
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Brzezinski : « Comment Jimmy Carter et moi avons créé les moudjahiddin »


La CIA a reçu l’ordre d’aider les moudjahiddin afghans six mois avant l’intervention militaire soviétique


CounterPunch

Par Jeffrey St Clair et Alexander Cockburn – Le 15 janvier 1998 – Source CounterPunch

Jimmy Carter

Zbignew Brzezinski, rencontrant Ben Laden

Q : Robert Gates, ancien directeur de la CIA, raconte dans ses mémoires (From the Shadows), que le renseignement américain a commencé à aider les moudjahiddin en Afghanistan six mois avant l’intervention soviétique. Vous étiez à cette époque le conseiller à la Sécurité nationale du Président Carter. Est-il exact que vous avez joué un rôle dans cette affaire ?

Brzezinski : En effet. Selon la version officielle, l’aide de la CIA aux moudjahiddin a commencé au cours de l’année 1980, autrement dit, après que les Soviétiques eurent envahi l’Afghanistan, le 24 décembre 1979. Mais en réalité, et le secret a été bien gardé jusqu’à présent [l’interview date de janvier 1998, NdT], c’était tout l’inverse : c’est le 3 juillet 1979 que le Président Carter a signé la première directive pour une aide secrète aux opposants du régime pro-soviétique de Kaboul. Et c’est ce jour-là que j’ai écrit une note au président dans laquelle je lui expliquai qu’à mon avis cette aide allait provoquer une intervention militaire soviétique.

Q : Malgré ce risque, vous avez plaidé pour cette opération secrète. Mais peut-être vous-même souhaitiez-vous cette intervention soviétique, et cherchiez-vous à la provoquer ?

Brzezinski : Ce n’est pas tout à fait cela. Nous n’avons pas poussé les Russes à intervenir, mais nous savions que nous augmentions la probabilité qu’ils le fassent.

Q : Quand les Soviétiques ont justifié leur intervention en affirmant qu’ils devaient contrer une ingérence secrète des États-Unis en Afghanistan, personne ne les a crus. Et pourtant, il y avait du vrai dans cela. Vous ne regrettez rien aujourd’hui ?

Brzezinski : Regretter quoi ? Cette opération secrète était une excellente idée. Elle a eu pour effet d’entraîner les Russes dans le piège afghan et vous voudriez que je le regrette ? Le jour où les Soviétiques ont officiellement franchi la frontière, j’ai écrit au Président Carter : «Nous avons maintenant l’occasion d’offrir à l’Union Soviétique sa propre guerre du Vietnam». En effet, pendant près de dix ans, Moscou a dû mener une guerre qu’elle n’avait plus les moyens de mener, un conflit qui a mené à la démoralisation et finalement à l’effondrement de l’empire soviétique.

Q : Et vous ne regrettez pas non plus d’avoir soutenu l’intégrisme islamique, en ayant donné des armes et une formation aux terroristes futurs ?

Brzezinski : Qu’est-ce qui compte le plus dans l’Histoire du monde ? Les talibans ou l’effondrement de l’empire soviétique ? Quelques musulmans excités ou la libération de l’Europe de l’Est et la fin de la Guerre Froide ?

Q : Quelques musulmans excités ? Mais on nous l’a dit et répété : le fondamentalisme islamique représente une menace mondiale aujourd’hui.

Brzezinski : C’est absurde ! On a dit que l’Occident suit une politique globale pour traiter de la question de l’Islam. C’est stupide. Il n’y a pas d’Islam global. Considérez plutôt l’Islam d’un point de vue rationnel et sans démagogie ni émotion. L’Islam est la religion qui guide un milliard et demi de croyants dans le monde. Mais quel est le point commun entre le fondamentalisme saoudien, l’Islam modéré du Maroc, le militarisme pakistanais, le laïcisme de l’Egypte pro-occidentale ou celui de l’Asie centrale ? Rien de plus que les liens qui unissent les différents états du monde chrétien.

Interview par Jeffrey St Clair et Alexander Cockburn

Traduit par Ludovic, édité par jj, relu par Literato pour le Saker Francophone

 

 

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House of War – Le Pentagone est incontrôlable


Nous avons repris et traduit en français l’entretien avec James Caroll mené par Mark Karlin sur Buzzflash.com Cet entretien est évoqué sur le site dedefensa.org et commenté par Philippe Grasset

"Plus la menace extérieure est grande, plus nous y gagnons à l'intérieur du pays. Et c'est là que réside la tragédie pour notre Nation [les USA] ; nous avons construit toute notre économie, notre culture et nos recherches académiques autour de l'idée que nous étions menacés par l'étranger. Ces menaces étaient d'abord une vue de l'esprit, mais la tragédie réside dans le fait que, par nos actions, nous avons amené ces menaces à se concrétiser...James Caroll

Le 20 juillet 2006 – Source dedefensa

BuzzFlash : Le titre de votre dernier livre est House of War: The Pentagon and the Disastrous Rise of American Power (Le Temple de la Guerre : Le Pentagone et la désastreuse expansion de la puissance US-américaine). Dans notre précédent entretien avec vous, à propos de votre livre Crusade: Chronicles of an Unjust War (Croisade : Chroniques d’une guerre injuste), nous avions touché à un sujet qui nous semble central dans  »House of War », qui est la question de vos connexions personnelles avec le Pentagone.

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La Russie fait reculer l’arc du chaos US


La campagne anti-terroriste de la Russie en Syrie tue directement dans l’œuf la grande stratégie américaine


 

Andrew Korybko

Par Andrew Korybko – Le 14 octobre 2015 – Source Russia Insider

Depuis les années 1980, les idées du géostratège américain d’origine polonaise et ancien conseiller à la Sécurité nationale Zbigniew Brzezinski étaient à l’avant-garde de la mise en œuvre de la politique étrangère des États-Unis, partout dans le monde. Que ce soit par la création avouée et par l’armement des Moudjahidines (qui ont ensuite muté en al-Qaïda et en talibans) ou l’obsession de séparer l’Ukraine de la Russie (ce qui a culminé plus tard dans l’Euro-Maïdan), les idées de Brzezinski sont devenues une réalité déstabilisatrice qui s’est propagée au long des continents et des décennies. Continuer la lecture