De la doctrine de l’OTAN à Ursula von der Leyen, les dirigeants transatlantiques d’aujourd’hui semblent incompétents, jusqu’à ce que l’on se demande : compétents pour qui ?
Par Nel – Le 22 Septembre 2025 – Source Blog de l’auteur
Prélude : La plainte pour « incompétence«
“Les dirigeants occidentaux d’aujourd’hui sont incompétents. » Cette phrase est devenue un réflexe d’analyste. Observons Kaja Kallas, la Haute Représentante de l’UE, pendant qu’elle patine avec désinvolture au sujet des rôles soviétiques et chinois dans la Seconde Guerre mondiale, disant que c’était une « info » pour elle que la Chine et la Russie fassent partie des vainqueurs du nazisme, comme si l’histoire était accessoire. Regardons comment les vidéos Instagram d’Annalena Baerbock, en tant que nouveau visage de l’AGNU, ressemblent à une mise en scène comique à la recherche d’un art politique. Ou quand Donald Trump déclare, en toute confiance, que l’Espagne fait partie des BRICS. Et le « deal » tant vanté entre von der Leyen et Trump qui ressemble moins à une stratégie politique européenne qu’à une preuve de soumission.
Je ne suis pas beaucoup la couverture médiatique traditionnelle de la guerre en Ukraine – je laisse cela à ceux qui ont l’estomac bien ancré – mais il est impossible d’ignorer les deux messages contradictoires et confus qu’elle diffuse sur les chances de mettre fin, plus ou moins pacifiquement, à cette guerre. D’une part, « parler à Poutine » est considéré comme un crime capital, et toute initiative suggérant que l’Occident pourrait le faire est vue comme une forme de trahison. De l’autre, des armes miracles plus récentes et meilleures doivent être envoyées en Ukraine pour « forcer Poutine à rejoindre la table des négociations« .

Cela pourrait sembler étrange à certains : le nouveau président des États-Unis a remporté les élections en ralliant la classe ouvrière contre le marais de l’establishment, mais il a placé à la barre de son assaut contre l’État profond, contrôlé par l’élite, nul autre que l’homme le plus riche du monde. Mais ce n’est un paradoxe que si vous admettez quelques hypothèses que la description ci-dessus présuppose : que la “classe ouvrière” n’est en fait pas représentée du tout dans notre système politique, et que personne sauf “l’élite” n’est impliqué dans les luttes de pouvoir en son sein. Pour comprendre ce qui se passe réellement dans la deuxième administration Trump, il faut se défaire de ces deux notions. Ce à quoi nous assistons est la dernière bataille d’une longue guerre entre deux factions de l’élite américaine. La classe ouvrière ne fait office que de figurant sur la scène – un accessoire moral dans une lutte qui n’a rien à voir avec elle.


On a commencé à beaucoup utiliser la désignation de « castors » envers les électeurs qui « font barrage aux extrêmes » avec les élections de 2017, et ce à chaque élection depuis lors. En réalité le phénomène est évidemment plus ancien, puisque le second tour de l’élection présidentielle de 2002 était déjà un épisode très marquant du phénomène.
Zuckerberg admet candidement qu’il a subi des pressions de la part de l’administration Biden pour censurer les informations gênantes pendant la pandémie. Défendre Durov, c’était bien quand c’était le « dictateur Poutine » qui le poursuivait. Aujourd’hui, tout le monde appelle à le mettre au pilori parce que la France de Macron l’a arrêté pour une gestion trop laxiste du contenu de sa chaîne Telegram. Cette France, d’ailleurs, où la démocratie est suspendue depuis deux mois et où le protégé de Rothschild fait tout pour ne pas confier au Front populaire le soin de former un gouvernement.