C’est quoi cette « guerre » dont vous parlez ?


Par Aurelien − Le 16 avril 2025 − Source Aurélien 2022

La guerre est ce qui arrive quand la parole échoue. Mark Twain

La guerre, semble-t-il, est dans l’air, ou du moins à l’horizon, ou si ce n’est pas le cas, peut-être à venir. Même si nous n’avons aucune idée précise de sa localisation exacte, la « guerre » est apparemment « probable », voire inévitable, entre les États-Unis, Israël ou les deux et l’Iran, ainsi qu’entre les États-Unis et la Chine, même si les causes et la nature d’une telle guerre ne sont pas claires. Les experts s’inquiètent de savoir si le soutien de l’Occident à l’Ukraine signifie que nous sommes « en guerre » avec la Russie. Les hommes politiques insistent sur le fait que ce n’est pas le cas. Depuis plusieurs années, d’autres experts prédisent avec morosité que la crise ukrainienne conduira inévitablement à une guerre nucléaire, peut-être par accident, ou peut-être en raison d’une dynamique inhérente impossible à arrêter et échappant au simple contrôle humain.

Continuer la lecture

Pour que l’Europe prospère, la Russie et l’Allemagne doivent être en paix


Par Uwe von Parpart – Le 16 avril 2025 – Source CIRSD

Historiquement, lorsque les plus grandes puissances européennes de la période moderne, la Russie et l’Allemagne/Prusse, étaient en paix l’une avec l’autre, leurs peuples et leurs économies prospéraient et les réalisations culturelles et scientifiques du continent menaient le monde. Inversement, lorsqu’eux et leurs alliés se sont affrontés, l’Europe a sombré dans un massacre barbare, d’énormes pertes en vies humaines et la destruction physique de ce que des générations avaient construit.

Les hommes et les femmes d’État, de l’Est et de l’Ouest (s’il y en a), chargés de régler le conflit pivot actuel du monde, axé sur l’Ukraine, feraient bien de revoir les relations Russo-allemandes pour bien comprendre ce sujet.

Continuer la lecture

« agnostique vis-à-vis du contenu » : Une dirigeante de l’UE réfute ses politiques opposées à la liberté d’expression, dans une lettre étrange envoyée au Congrès


Par Jonathan Turley − Le 28 mars 2025 − Source Zero Hedge

La brillante commissaire européenne Henna Virkkunen, jamais élue par personne, mais ravie d’étaler son goût exquis pour les beaux arts.

Peu après mon retour de Berlin, à l’issue du Forum Mondial, j’ai témoigné devant le Comité Judiciaire du Sénat, et averti de la menace en construction envers la liberté d’expression que cause le Digital Services Act [DSA] de l’union européenne. Jim Jordan, président du Comité Judiciaire de la Chambre, s’est emparé du sujet et a reçu une lettre de la part de Henna Virkkunen, vice-présidente de la Commission Européenne sur les sujets de souveraineté technologique. Sa lettre est aussi vague que fallacieuse.

Continuer la lecture

La Pravda Américaine : Qui a écrit les pièces de Shakespeare ?


Par Ron Unz − Le 17 mars 2025 − Source Unz Review

Quand j’étais en classe de 3ème, le programme scolaire a fait que j’ai étudié les ouvrages de William Shakespeare pendant un semestre, ce qui semblait juste au vu de la place qu’occupe cet auteur dans la langue et la culture anglaises.

Continuer la lecture

Russophobie et sinophobie : projection, narcissisme et déni


Par Kari McKern – Le 7 mars 2025 – Source Pearls and irritation

Le déclin a une certaine cadence, suivant un rythme d’arrogance et de désespoir, d’erreurs de calcul et d’illusions. L’empire en phase terminale, déconnecté de la réalité tout en s’accrochant aux mythes de sa propre indispensabilité, s’en prend aux menaces perçues non pas parce qu’elles sont réelles, mais parce qu’il ne peut concevoir un monde dans lequel il n’est plus le centre gravitationnel de l’histoire. Ainsi, la russophobie et la sinophobie ne fonctionnent pas simplement comme des constructions idéologiques, mais comme des symptômes de décomposition systémique, les rêves fiévreux d’une civilisation qui s’efforce de traiter sa propre obsolescence.

Ces angoisses ne fonctionnent pas dans le vide. Il ne s’agit pas de simples tensions diplomatiques, ni d’évaluations rationnelles des intentions et des capacités des adversaires. Il s’agit de névroses profondément ancrées, structurellement nécessaires à la manière dont l’Occident justifie aujourd’hui ses politiques, alloue ses ressources et maintient sa cohésion politique interne. Elles servent à la fois de distraction et de principe unificateur, externalisant les dysfonctionnements internes et ralliant des populations de plus en plus fracturées autour d’un ennemi commun. Ce faisant, ils créent activement les conditions d’un conflit, en déformant la perception, en freinant la diplomatie et en veillant à ce que les différends, même modestes, soient présentés comme des épreuves de force existentielles.

Continuer la lecture

Le DOGE en tant que guerre des classes


Par Leighton Woodhouse – Le 14 février 2025 – Source Compact

Cela pourrait sembler étrange à certains : le nouveau président des États-Unis a remporté les élections en ralliant la classe ouvrière contre le marais de l’establishment, mais il a placé à la barre de son assaut contre l’État profond, contrôlé par l’élite, nul autre que l’homme le plus riche du monde. Mais ce n’est un paradoxe que si vous admettez quelques hypothèses que la description ci-dessus présuppose : que la “classe ouvrière” n’est en fait pas représentée du tout dans notre système politique, et que personne sauf “l’élite” n’est impliqué dans les luttes de pouvoir en son sein. Pour comprendre ce qui se passe réellement dans la deuxième administration Trump, il faut se défaire de ces deux notions. Ce à quoi nous assistons est la dernière bataille d’une longue guerre entre deux factions de l’élite américaine. La classe ouvrière ne fait office que de figurant sur la scène – un accessoire moral dans une lutte qui n’a rien à voir avec elle.

Continuer la lecture

Trouver notre chemin dans le brouillard d’une sécurité indivisible ?


Par Warwick Powell – Le 15 février 2025 – Son blog

Les réactions au coup de téléphone du président américain Donald Trump à son homologue russe Vladimir Poutine et les remarques du secrétaire américain à la Défense Peter Hegseth concernant les perspectives américaines sur l’état de la guerre en Ukraine et sa résolution étaient largement prévisibles. Certains y sont opposés et implacablement horrifiés, au point de se sentir trahis. D’autres jubilent et attendent. Ces derniers sont presque euphoriques dans leurs attentes ou leurs espoirs que la paix vienne rapidement. Les premiers semblent se préparer à jouer les trouble-fêtes.

Pour ce que ça vaut, mon propre sentiment est que, même si la réalité commence clairement à reprendre sa place, il reste un long chemin à parcourir entre un appel téléphonique et un règlement de paix viable. Comme on dit, un long chemin de la coupe aux lèvres.

Continuer la lecture

Une crise de compétences prolifère en Occident


Par Alastair Crooke – Le 20 janvier 2025 – Source Unz Review

L’essayiste et stratège militaire Aurélien a écrit un article intitulé : L’Étrange Défaite. L’ »étrange défaite » (texte en français) étant celle de la « curieuse » incapacité de l’Europe à comprendre l’Ukraine ou sa mécanique militaire.

Aurélien souligne l’étrange manque de réalisme par lequel l’Occident a abordé la crise :

« et la dissociation presque pathologique du monde réel qu’il affiche dans ses paroles et ses actions. Pourtant, même si la situation se détériore et que les forces russes avancent partout, il n’y a aucun signe que l’Occident se fonde de plus en plus sur la réalité dans sa compréhension – et il est très probable qu’il continuera à vivre dans sa construction alternative de la réalité jusqu’à ce qu’il en soit expulsé de force”.

L’auteur poursuit en détail (omis ici) pour expliquer pourquoi l’OTAN n’a ni stratégie pour l’Ukraine ni véritable plan opérationnel :

Continuer la lecture

Pourquoi Churchill mena-t-il la Grande-Bretagne au combat après l’été 1940 ?


Vous n’allez pas aimer


Par Patrick Cleburne − Le 20 décembre 2024 − Source Unz Review

C’est magnifique, mais ce n’est pas la guerre.
Pierre Bosquet, général français, lors de l’observation de la charge de la brigade légère, durant la guerre de Crimée ; le 28 octobre 1854.

Winston Churchill et Neville Chamberlain

Au cœur de l’été 1940, les hommes politiques qui composaient le gouvernement britannique se trouvaient confrontés à un problème terrible et retentissant. Et à partir du 10 mai, c’était également le cas du nouveau premier ministre britannique, Winston Churchill. Nous allons y revenir plus bas.

On affirme souvent qu’à l’époque, l’Empire britannique régnait sur le quart des surfaces terrestres de la planète, et qu’il ne voyait jamais le soleil se coucher. Il disposait d’une flotte adaptée. Chacun s’attendait à voir les possessions blanches du Canada, d’Australie et d’Afrique du Sud suivre la voie tracée par la Grande-Bretagne, et c’est bien ce qui se produisit.

Il s’agissait d’une puissance mondiale.

Continuer la lecture