Poutine : le conflit entre l’Occident et la Russie n’est pas une question d’idéologie


Par Moon of Alabama – Le 14 juillet 2025

Dans une interview accordée à la chaîne de télévision russe Rossiya, le président Vladimir Poutine a donné un aperçu de l’évolution du point de vue de la Russie sur l’Occident.

Malheureusement, aucune transcription n’est encore disponible. Divers médias russes fournissent des extraits de l’entretien en anglais :

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Trump, l’establishment anglo-sioniste et la guerre contre la Russie


Par Mark Wauck et Alastair Crooke – Le 29 mai 2025 – Source Conflicts Forum

Aujourd’hui, lors de l’émission de juge Nap, Alastair Crooke a fourni un aperçu géopolitique magistral de notre position avec Trump et l’establishment anglo-sioniste en ce qui concerne la guerre contre la Russie.

Crooke maintient que ce que nous voyons maintenant, avec l’Europe cherchant à ce que la guerre contre la Russie continue et même s’intensifie, est essentiellement motivé par la haine et le désespoir de vaincre Trump. Fondamentalement, les Européens comprennent que le programme économique de Trump pourrait détruire l’Europe. La seule façon d’arrêter Trump serait d’entraîner les États-Unis dans une confrontation continue et accrue avec la Russie, et mettre sérieusement en colère les Russes est un moyen d’y parvenir – peu importe le coût humain. Crooke soutient que les Anglo-sionistes, à la fois en Europe et dans l’establishment politique américain, semblent avoir « coincé » Trump.

Alors voyons cela de plus près.

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Russophobie et sinophobie : projection, narcissisme et déni


Par Kari McKern – Le 7 mars 2025 – Source Pearls and irritation

Le déclin a une certaine cadence, suivant un rythme d’arrogance et de désespoir, d’erreurs de calcul et d’illusions. L’empire en phase terminale, déconnecté de la réalité tout en s’accrochant aux mythes de sa propre indispensabilité, s’en prend aux menaces perçues non pas parce qu’elles sont réelles, mais parce qu’il ne peut concevoir un monde dans lequel il n’est plus le centre gravitationnel de l’histoire. Ainsi, la russophobie et la sinophobie ne fonctionnent pas simplement comme des constructions idéologiques, mais comme des symptômes de décomposition systémique, les rêves fiévreux d’une civilisation qui s’efforce de traiter sa propre obsolescence.

Ces angoisses ne fonctionnent pas dans le vide. Il ne s’agit pas de simples tensions diplomatiques, ni d’évaluations rationnelles des intentions et des capacités des adversaires. Il s’agit de névroses profondément ancrées, structurellement nécessaires à la manière dont l’Occident justifie aujourd’hui ses politiques, alloue ses ressources et maintient sa cohésion politique interne. Elles servent à la fois de distraction et de principe unificateur, externalisant les dysfonctionnements internes et ralliant des populations de plus en plus fracturées autour d’un ennemi commun. Ce faisant, ils créent activement les conditions d’un conflit, en déformant la perception, en freinant la diplomatie et en veillant à ce que les différends, même modestes, soient présentés comme des épreuves de force existentielles.

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Trouver notre chemin dans le brouillard d’une sécurité indivisible ?


Par Warwick Powell – Le 15 février 2025 – Son blog

Les réactions au coup de téléphone du président américain Donald Trump à son homologue russe Vladimir Poutine et les remarques du secrétaire américain à la Défense Peter Hegseth concernant les perspectives américaines sur l’état de la guerre en Ukraine et sa résolution étaient largement prévisibles. Certains y sont opposés et implacablement horrifiés, au point de se sentir trahis. D’autres jubilent et attendent. Ces derniers sont presque euphoriques dans leurs attentes ou leurs espoirs que la paix vienne rapidement. Les premiers semblent se préparer à jouer les trouble-fêtes.

Pour ce que ça vaut, mon propre sentiment est que, même si la réalité commence clairement à reprendre sa place, il reste un long chemin à parcourir entre un appel téléphonique et un règlement de paix viable. Comme on dit, un long chemin de la coupe aux lèvres.

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Un récent mémo déclassifié montre les erreurs de l’Amérique après la Guerre froide


Par Fred Kaplan – Le 23 décembre 2024 – Source Slate

Une fois de de temps en temps, un mémorandum diplomatique – un résumé proposant un changement de politique envoyé par un officier du service extérieur à ses maîtres politiques à Washington – a un impact capital. Le plus célèbre d’entre eux est le “Long télégramme” de George Kennan, envoyé en février 1946, qui exhortait à “un endiguement, patient mais ferme et vigilant sur le long terme, des tendances expansionnistes russes.”

Kennan, qui était chargé d’affaires à l’ambassade des États-Unis à Moscou, a rédigé ce mémo de 5 000 mots alors que les débats faisaient rage au pays sur la façon de gérer le passage de l’Union soviétique d’allié en temps de guerre à adversaire de la Guerre froide. La note a fait une énorme brèche dans ce débat lorsque Kennan en a publié une version abrégée, sous le titre “Les sources de la conduite soviétique”, dans le numéro de juillet 1947 de Foreign Affairs. (Le journal anonymisait l’auteur sous le nom de « X », mais le mot s’est répandu qu’il s’agissait de Kennan.)

De nos jours, un mémo tout aussi long, écrit près de 50 ans plus tard, au début de l’ère de l’après–Guerre froide et de la Russie post-soviétique, soulève des questions sur la façon dont le monde d’aujourd’hui pourrait être différent si Bill Clinton en avait tenu compte autant que Harry Truman a tenu compte de celui de Kennan.

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La Russie passe du concept de Grande Europe à celui de Grande Eurasie


Par Glenn Diesen – Le 13 janvier 2025

La théorie libérale suggère que l’interdépendance économique crée la paix car les deux parties gagnent économiquement à entretenir des relations pacifiques. Cependant, la théorie libérale est profondément erronée car elle suppose que les États accordent la priorité au gain absolu (les deux côtés gagnent, et peu importe qui gagne le plus). En raison de la concurrence sécuritaire dans le système international, les États doivent se concentrer sur le gain relatif (qui gagne le plus). Comme le reconnaissait Friedrich List « Tant que la division de la race humaine en nations indépendantes existera, l’économie politique sera aussi souvent en contradiction avec les principes cosmopolites”.1

Dans toutes les relations interdépendantes, un côté est toujours plus dépendant que l’autre. L’interdépendance asymétrique permet à l’État le moins dépendant de créer des conditions économiques favorables et d’obtenir des concessions politiques d’un État plus dépendant. Par exemple, l’UE et la Moldavie sont interdépendantes, mais l’interdépendance asymétrique permet à l’UE de préserver son autonomie et de gagner en influence.

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  1. List, F. 1827. Outlines of American Political Economy, in a Series of Letters. Samuel Parker, Philadelphia.

L’Europe n’est pas la vraie menace pour la paix en Ukraine mais le Royaume-Uni


Par M.K. Bhadrakumar – Le 7 janvier 2025 – Source Indian punchline

L’administration Biden n’a pas renoncé à la guerre en Ukraine. Une réunion dans le cadre de la Réunion au Format Ramstein doit avoir lieu jeudi en Allemagne, présidée par le secrétaire américain à la Défense sortant Lloyd Austin, pour répondre aux besoins de défense de l’Ukraine, auxquels le président ukrainien Zelensky participera également.

Pendant ce temps, Kiev a évidemment lancé une attaque dans la région de Koursk à la veille de cet événement en guise de “lever de rideau”. L’opération, bien que diffusée par toute la presse britannique, est menée par seulement 2 chars et quinze transports de troupes blindés et sera sans aucun doute écrasée par les drones russes et ses hélicoptères de combat hautes performances Ka-52, hautement meurtriers avec une capacité de combat jour et nuit, une grande capacité de survie et une puissance de feu élevées.

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Après le coup d’État mené par l’OTAN en Roumanie, quelle est la prochaine étape ?


Par Kit Klarenberg – Le 29 décembre 2024 – Son blog

Le 6 décembre, la Cour constitutionnelle roumaine a pris l’extraordinaire décision d’annuler les résultats du premier tour de l’élection présidentielle du 24 novembre dans le pays. Commodément, la décision a été rendue quelques jours seulement avant un second tour qui, selon les sondages, aurait vu l’outsider parvenu Calin Georgescu gagner facilement l’élection. Dans le processus, les citoyens de tous les États membres de l’OTAN ont eu un aperçu particulièrement impitoyable et en temps réel sur ce qui pourrait se passer dans leur propre pays, si les « mauvais » candidats risquaient d’être élus.

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La fin de l’histoire ou la guerre des messianismes américain et russe


Par Gordon hahn – Le 8 octobre 2024 – Source Russian & Eurasian Politics

À notre époque de crise et de chaos, il est naturel pour les grandes puissances de s’appuyer sur l’idéologie et l’idéalisme plutôt que sur le réalisme pratique. Les conflits internationaux d’aujourd’hui sont de plus en plus imprégnés d’idéologie, de visions universalistes et messianiques. Bien que l’Occident se soit d’abord engagé sur cette voie dans l’ère de l’après-guerre froide et que la Russie ait semblé renoncer aux projets universalistes et aux rêves messianiques dans le sillage de l’effondrement de l’Union soviétique, le transcendantalisme, l’universalisme et le messianisme russes traditionnels prérévolutionnaires sont devenus le pilier par défaut sur lequel l’aile conservatrice de l’élite et de l’intelligentsia russes s’appuie de plus en plus. Cela soulève le spectre d’une guerre ou d’une nouvelle guerre froide des messianismes, qui pourrait persister même si la guerre ukrainienne entre l’OTAN et la Russie se termine par un modus vivendi minimal.

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Alors que l’Occident tente de réduire RT au silence, le Sud Global rétorque


Par Anna Belkina – Le 27 septembre 2024 – Source RT

Le gouvernement américain a récemment pris de nouvelles sanctions contre RT, le département d’État annonçant une nouvelle « campagne diplomatique », menée par les diplomates américains, canadiens et britanniques qui promet de « rallier les alliés et les partenaires du monde entier pour qu’ils se joignent à nous dans la lutte contre la menace posée par RT ».

En d’autres termes, il s’agit d’intimider les pays qui ne font pas partie de l’Occident collectif pour qu’ils coupent l’accès de leur population au contenu de RT afin de rétablir le monopole quasi mondial de l’Occident sur l’information. L’Amérique latine, le Moyen-Orient et l’Afrique semblent préoccuper tout particulièrement James Rubin, du département d’État, car c’est dans ces régions que la politique étrangère des États-Unis n’a pas réussi à trouver un écho universel.

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