La Russie fait reculer l’arc du chaos US


La campagne anti-terroriste de la Russie en Syrie tue directement dans l’œuf la grande stratégie américaine


 

Andrew Korybko

Par Andrew Korybko – Le 14 octobre 2015 – Source Russia Insider

Depuis les années 1980, les idées du géostratège américain d’origine polonaise et ancien conseiller à la Sécurité nationale Zbigniew Brzezinski étaient à l’avant-garde de la mise en œuvre de la politique étrangère des États-Unis, partout dans le monde. Que ce soit par la création avouée et par l’armement des Moudjahidines (qui ont ensuite muté en al-Qaïda et en talibans) ou l’obsession de séparer l’Ukraine de la Russie (ce qui a culminé plus tard dans l’Euro-Maïdan), les idées de Brzezinski sont devenues une réalité déstabilisatrice qui s’est propagée au long des continents et des décennies. Continuer la lecture

Syrie – La nouvelle campagne militaire au sud d’Alep


Moon of Alabama

Moon of Alabama

Le 17 octobre 2015 – Source Moon of Alabama

Hier [16 octobre, NdT], l’armée arabe syrienne soutenue par les forces irakiennes et iraniennes et la force aérienne russe a lancé une attaque surprise au sud et à l’est d’Alep. Au début, la progression a été rapide, mais maintenant la résistance s’est renforcée et le rythme de la progression actuelle est plus lent et plus régulier. Comme les lignes de front se déplacent constamment, les nouvelles sur les positions réelles changent. Continuer la lecture

Bilan de la première semaine d’intervention militaire russe en Syrie


2015-09-15_13h17_31Par le Saker original – Le 10 octobre 2015 – Source thesaker.is

La vitesse à laquelle l’opération militaire russe en Syrie a été conduite fut une grande surprise pour la communauté du renseignement US (ce que je peux difficilement lui reprocher, parce que j’ai été tout aussi surpris moi-même). Ne vous méprenez pas, la force russe en Syrie est modeste, du moins pour le moment, et elle ne ressemble pas, même de loin, à ce que la rumeur avait prédit. C’est surtout la manière dont elle est utilisée qui est très originale : comme une sorte de multiplicateur de force pour l’armée syrienne et une couverture probable pour les forces iraniennes. C’est une solution très élégante, où une petite force atteint un résultat d’une taille disproportionnée. C’est aussi une stratégie assez dangereuse parce qu’elle la rend très vulnérable, mais c’est une stratégie, du moins jusqu’à maintenant, que Poutine a très bien réussi à expliquer au peuple russe. Continuer la lecture

Sondage d’opinion public en Irak et en Syrie


Par Jonathan Marcus – Le 9 septembre 2015 – Source BBC

Un peu plus du tiers des Syriens pense que le pays est sur la bonne voie. Getty Image©

Alors qu’une vague de réfugiés déferle en direction nord-ouest, du Moyen-Orient vers l’Europe, il n’est pas tellement surprenant d’entendre qu’une majorité d’Irakiens ou de Syriens semblent croire que leur pays va dans la mauvaise direction.

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Le grand gagnant de la Coupe du Monde du Djihad est…


Pepe Escobar

Pepe Escobar

Par Pepe Escobar – Le 6 juin 2015 – Source : Russia Today

Les membres de la coalition de volontaires créée par les USA pour (supposément) combattre EIIS/EIIL/Da’ech en Syrak se sont réunis la semaine dernière à Paris. En théorie, ils devaient se pencher sur les suites à donner à la chute de Ramadi en Irak et de Palmyre en Syrie.

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Pour battre ISIS, il faut se débarrasser de la coalition dirigée par les États-Unis

Sharmine Narwani

Par Sharmine Narwani – le 27 mai 2015 – Russia Today

Les ennemis d’ISIS ne sont pas à la fête. Le groupe qui s’autoproclame État islamique a réussi un parfait tour du chapeau* en envahissant la ville stratégique de Ramadi, dans la province irakienne à majorité sunnite d’Anbar, en occupant Palmyre, le joyau historique de la Syrie, et en prenant Al-Tanf, le dernier point de passage frontalier avec l’Irak.

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Les wahhabites rêvent de passer au nucléaire (au sens propre, [si on peut dire, NdT])


Pepe Escobar

Pepe Escobar

Par Pepe Escobar – 22 mai 2015 – Source : Asia Times Online

La possibilité bien réelle d’un accord sur le nucléaire entre l’Iran et le P5+1 pourrait se concrétiser dans quelques semaines, soit le 30 juin.

Que fomente pendant ce temps la maison des Saoud, cette paranoïaque incurable? Mettre le grappin sur une bombe nucléaire pour faire contrepoids à la bombe iranienne fictive que Téhéran, par la voix de son guide suprême, l’ayatollah Khamenei, n’a jamais cessé de condamner comme non islamique, et qu’il ne pourrait de toute façon obtenir avec les inspections rigoureuses prévues dans l’accord définitif.

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Les guerres sont toujours courtes… surtout au début


Le 8 avril 2015 – Moon of Alabama

Le 15 novembre 2002 – Rumsfeld: Ce serait une guerre courte

Il n’y aura pas de Troisième Guerre mondiale à cause de l’Irak, a déclaré jeudi le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, en rejetant l’idée que la guerre serait un bourbier.

«L’idée que ça va être une longue, longue, longue guerre est, je pense, démentie par ce qui s’est passé en 1990», a-t-il déclaré dans une émission de Infinity radio.

Selon lui, l’armée américaine est plus forte qu’elle ne l’était au temps de la guerre du Golfe, tandis que les forces armées irakiennes sont plus faibles.

«Cinq jours ou cinq semaines ou cinq mois, mais cela ne durera certainement pas plus longtemps que cela», a-t-il dit. «Ce ne sera pas une troisième guerre mondiale. »

8 avril 2015 – Tom Cotton: Bombarder l’Iran prendrait plusieurs jours, ce ne serait en rien comme la guerre en Irak

Le sénateur Tom Cotton dit que bombarder les installations nucléaires de l’Iran prendrait plusieurs jours et ne ressemblerait en rien à la guerre en Irak.

[…]

Cotton a dit qu’une action militaire contre l’Iran ne serait pas comme la guerre en Irak et ressemblerait plutôt à l’opération Desert Fox de 1999, une campagne de bombardement de quatre jours contre l’Irak ordonnée par le président Bill Clinton.

[…]

«Ce serait quelque chose qui ressemblerait davantage à ce que le président Clinton a fait en décembre 1998 lors de l’opération Desert Fox. Plusieurs jours de bombardements de l’armée de l’air et de la Navale contre les installations irakiennes d’armes de destruction massive pour exactement le même genre de comportement.»

Traduction: Dominique Muselet

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En Irak, les Etats-Unis sabotent la guerre de l’Iran et de l’Irak contre l’État Islamique


Le 27 mars 2015 –  Source Moon of Alabama

Quelques 4 000 soldats de l’armée irakienne et environ 25 000 miliciens chiites assiègent Tikrit en Irak. Il y a encore quelques civils dans la ville, mais environ 1 000 combattants de l’État islamique se sont barricadés au cœur de la ville, et les en extirper serait une entreprise meurtrière et coûteuse. Jusqu’à ces derniers jours les États-Unis ne s’étaient pas impliqués dans la campagne de Tikrit.

Les conseillers iraniens qui accompagnent la milice ont donc décidé de ne pas prendre la ville d’assaut, mais de revenir à des tactiques de siège en coupant l’électricité, l’eau et en interceptant l’approvisionnement, pour affaiblir leurs adversaires. Ils se servent de l’artillerie contre les positions de l’État islamique et envisagent éventuellement de prendre la ville d’assaut, mais ils ne pensent pas que cela soit urgent.

Mais cette situation, semble-t-il, ne convenait pas à Washington, et les États-Unis ont décidé de prendre les choses en main. Ce qui met en danger toute la campagne militaire contre l’État islamique. Certains se disent que c’est probablement le vrai but de l’entreprise.

Des éléments de l’armée irakienne, formés par les États-Unis, ont instamment réclamé des frappes aériennes américaines sur Tikrit. La milice chiite et ses conseillers ont souligné qu’elles n’étaient absolument pas nécessaires. Sous la pression des États-Unis, le premier ministre irakien, Haider al-Abadi, a rejoint le camp des militaires irakiens formés par les étasuniens et aurait ordonné au grand général iranien Suleiman de partir. Maintenant, les États-Unis bombardent la ville et la grande campagne militaire de Tikrit se disloque.

Voyez vous-mêmes ceci :

Le général Lloyd Austin, chef du Commandement central étasunien, qui supervise les opérations en Irak, a déclaré jeudi au Comité sénatorial des services armés que les États-Unis avaient exigé que les milices et leurs conseillers iraniens, y compris le haut commandant iranien, le général Qassem Suleimani, se retirent de la bataille avant d’accepter de lancer des frappes aériennes. Suleimani, autrefois une figure de l'ombre mais qui jouait un rôle de plus en plus clair en Irak, a quitté la région de Tikrit pendant le week-end et est peut-être retourné en Iran.

et ceci :

Les milices irakiennes qui ont mené la lutte contre les militants de l’État islamique à Tikrit se sont opposées jeudi à l'intervention étasunienne en menaçant de dissuader des milliers de combattants sur qui ils ont de l’influence de se joindre à l’assaut sur la ville.
 ...
Washington a fait pression pour que les milices chiites quittent le champ de bataille, alors même qu’il est obligé de lutter contre leurs ennemis, les militants de l’État islamique. Mais les milices chiites, dont beaucoup sont hostiles aux États-Unis, jouent un rôle prédominant dans les forces irakiennes. Autour de Tikrit, leurs combattants sont plus de six fois plus nombreux que les troupes régulières du gouvernement irakien.
 ...
«Toute la mobilisation populaire refusera de se battre tant que les frappes aériennes étasuniennes se poursuivront, a déclaré al-Kadhimi Moeen, chef du Comité de mobilisation populaire du conseil provincial de Bagdad. Qu’ils se battent donc sans nous et on verra ce que ça donne. Les États-Unis essaient tout simplement de nous voler la victoire

Que le États-Unis veuillent leur voler la victoire n’est pas le plus grave. Une grande partie des volontaires de Hashd et de leurs dirigeants croient que les États-Unis ont créé l’État islamique et qu’ils ont intérêt à le maintenir vivant :

«Nous ne faisons pas confiance à la coalition dirigée par les Étasuniens pour lutter contre ISIS, a déclaré Naeem al-Uboudi, le porte-parole d’Asaib Ahl al-Haq, l’un des trois groupes qui a déclaré qu’il se retirerait de la ligne de front qui encercle Tikrit. Dans le passé, ils ont ciblé nos forces de sécurité et ont largué de l’aide à ISIS par erreur», a-t-il dit.

Le bombardement de Tikrit par les États-Unis a commencé hier. En voici déjà deux résultats. Comment pensez-vous que la milice volontaire qui lutte contre l’État islamique va les interpréter ?

Elie J. Magnier@EjmAlrai:

#Dernières nouvelles: 6 tués et 13 blessés chez Kataëb Hezbollah #Irak et police fédérale du fait de la #coalition menée par USA, au sud de #Tikrit (dommages) 

12h02 - 26 mars 2015
Elie J. Magnier@

# Hashd al-Sha'bi Irakien # Brigade de Tikrit apparemment touchés par frappe aérienne aujourd’hui. Nombreuses victimes. Confiance entre #USA et Hashd au plus bas.

03h05 - 27 mars 2015

Les forces aériennes étasuniennes, aux impressionnants moyens de reconnaissance et aux armes de haute précision hors de prix, ont réussi à larguer des bombes en plein sur les forces amies qui assiègent Tikrit. Et deux fois en moins de 24 heures?

Qui va croire que ces frappes sont la conséquence d’une erreur et ne sont que des dommages collatéraux ?

Pourquoi les États-Unis insistent-ils pour jouer un rôle dans les affaires de Tikrit alors que, faute de soldats sur le terrain, l’entreprise ne peut que se solder par un échec retentissant ?

Traduit par Dominique Muselet, relu par jj pour le Saker Francophone

 

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Des victimes brûlées vives : une pratique courante

Glenn Greenwaid

Glenn Greenwald

Par Glenn Greenwald – Le 4 février 2015 – Source The Intercept

La dernière atrocité de l’État islamique – diffusée dans une vidéo – qui a assassiné un pilote de chasse jordanien prisonnier en le brûlant vif – a immédiatement suscité un grand débat sur cette forme particulière de sauvagerie. A cet égard, il est intéressant de constater que brûler vifs des gens délibérément jusqu’à ce que mort s’ensuive est praticable – et pratiqué – de plein d’autres façons:

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