Par Alastair Crooke – Le 1er janvier 2025 – Source Unz Review
L’histoire de la Syrie, semble-t-il, ne se réduit pas à des affirmations du genre « le président Assad est tombé » et les « salafistes technocrates » ont pris le pouvoir.
À un certain niveau, l’effondrement était prévisible. On savait qu’Assad était influencé par l’Égypte et les Émirats arabes unis depuis quelques années. Ils l’ont incité à rompre avec l’Iran et la Russie et à se tourner vers l’Occident. Pendant trois ou quatre ans, il a progressivement signalé et mis en œuvre cette évolution. L’Iran, en particulier, était confronté à des obstacles croissants sur les questions opérationnelles dans lesquelles il coopérait avec les forces syriennes. Ce changement de cap était un message adressé à l’Iran.
La situation financière de la Syrie – après des années de sanctions américaines et la perte de tous les revenus agricoles et énergétiques saisis par les États-Unis dans le nord-est occupé de la Syrie – était catastrophique. La Syrie n’avait tout simplement pas d’économie.