L’UE se prépare à abandonner l’Ukraine


Alexander Mercouris

Alexander Mercouris

Par Alexander Mercouris – Le 22 mai 2015 – Source Russia Insider

Le Kremlin révèle des détails sur des négociations de haut niveau avec l’Union européenne, qui transformeraient radicalement l’Accord d’association, mettant fin à toute perspective d’intégration de l’Ukraine à l’Ouest et à l’UE.

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Syrie, Pakistan, Israël, Ukraine : quelques réflexions en passant…

Moon of Alabama

Moon of Alabama

Le 13 mai 2015 – Source Moon of Alabama

The Telegraph, comme beaucoup d’autres organes de propagande, affirme que le gouvernement syrien se désagrège :

«Ali Mamlouk, le chef du Bureau de la sécurité nationale du pays, a été relevé de ses fonctions au moment où le régime de Bachar al-Assad commence à montrer des signes de division sur le rôle de l’Iran.»

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Comment la guerre au Donbass prendra fin


Par Alexander Kotz – Le 6 mai 2015 – Source Russia Insider

L’écrivain Zakhar Prilepine a fait part de ses réflexions sur l’avenir des relations russo-ukrainiennes dans une interview à Komsomolskaïa Pravda.

 

La Crimée ne sera restituée à personne. La Novorussie existe; la seule question est jusqu’où s’étendra son territoire.

Zahkar Prilepine a été surnommé la voix d’une génération, une génération élevée sous le capitalisme après avoir laissé derrière elle une enfance heureuse en URSS. C’est peut-être pourquoi la perspective de Zakhar sur les développements actuels présente un tel intérêt pour ses nombreux lecteurs. Nous avons rencontré l’écrivain la veille de la sortie de son nouveau livre, Ne Chuzhaya smuta. Odin den’, Odin god [Le chaos familier: un jour, un an], un recueil d’articles et de récits basés sur les événements en Ukraine et en Novorussie.

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Pourquoi les USA parlent-ils enfin à la Russie ?

Pepe Escobar

Pepe Escobar

Par Pepe Escobar – Le 19 mai 2015 – Source : Sputnik News

 Une femme s’avance dans une salle… Cela sonne comme le début d’une blague. Dans le cas qui nous intéresse, la reine autoproclamée du Nulandistan, Victoria F*ck the EU, s’avance dans une salle à Moscou pour parler aux sous-ministres des Affaires étrangères russes Sergei Ryabkov et Grigory Karasin.

Victoria Nuland, [Mme F*uck the EU], distribue des cookies sur la place Maidan en février 2014


Une blague, vraiment ? Non ! Cela s’est réellement passé. Mais pourquoi ?

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L’Union européenne sur les traces de l’Ukraine


Par Dagmar Henn – Le 16 mai 2015 – Source vineyardsaker.de

Ce qui se passe à une petite échelle pour l’Ukraine se passe à grande échelle pour l’Europe. Dans les deux cas, il s’agit d’un territoire que les USA veulent garder entièrement sous leur contrôle. Pour ce faire, tous les moyens leur sont bons, et si ça ne suffit pas, c’est la stratégie de la terre brûlée qui est employée : ce que nous ne pouvons pas contrôler nous-mêmes, nous le détruisons, afin que personne d’autre n’y ait accès.

Des Ukrainiens, soumis à ces épreuves, ont fait la prédiction que ceci allait bientôt se passer aussi en Europe. Eh bien, nous y sommes.

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Cessez-le feu en Ukraine, ça bombarde à Donetsk.


Le 19 mai 2015 – Source Russia Today

Un civil tué au cours d’un intense bombardement de Donetsk par l’armée ukrainienne, en dépit du cessez le feu.

Une image de la scène du bombardement prise par Gladziev

Un civil au moins a été tué à Donetsk quand un obus de l’armée ukrainienne a touché un immeuble d’habitation au cours d’un fort bombardement des positions rebelles. Selon le correspondant de RT, c’est le pire bombardement que la ville ait connu depuis des mois.

«Ça a tiré et bombardé pendant environ deux heures, quasiment sans interruption… Coup sur coup, on ressentait les vibrations des explosions à des kilomètres de la ligne de front», nous a raconté Murad Gazdiev, le correspondant de Russia Today, au téléphone.

Selon Gazdiev, l’attaque ciblait le nord de Donetsk où se trouve l’aéroport tant disputé, mais au moins un obus a atterri sur un immeuble habité par des civils. Le correspondant de RT s’est précipité sur les lieux pour vérifier la validité de cette information.

«Nous avons trouvé les habitants survivants assis à l’extérieur, visiblement choqués, couvert de poussière. C’est une personne âgée qui vivait au dernier étage… L’obus a atterri sur son appartement. L’endroit est déchiqueté, les murs défoncés, dit Gardiev en décrivant la scène. Les sauveteurs sont encore en train de chercher le corps de cet homme dans les décombres.»

Reportage de Russia Today : Vidéo des dégâts

Cette flambée de violence intervient juste quelques jours après que le président ukrainien Petro Porochenko a juré de «combattre jusqu’à la dernière goutte de sang» contre ce qu’il appelle «les agresseurs russes» et nommé les accords de Minsk un plan de «pseudo-paix» au cours d’une interview avec la chaîne allemande ZDF. Plus tôt, le site web officiel de Porochenko retranscrivait une de ses phrases disant : «Je n’ai aucun doute que nous allons libérer l’aéroport [de Donetsk] parce que c’est notre terre. Et nous reconstruirons l’aéroport.»

L’aéroport de Donetsk était le dernier point stratégique tenu par les troupes ukrainiennes avant d’en être chassées par les forces anti-gouvernementales après huit mois de siège.

Les déclarations de Porochenko ont attiré de rapides réactions à la fois de Moscou et de Washington. Alors que le Kremlin a déclaré qu’elles «violaient visiblement les accords de Minsk», le secrétaire d’État américain John Kerry a conseillé a Porcshenko «d’y réfléchit à deux fois» avant de rallumer le conflit.

Le président ukrainien a ensuite fait marche arrière sur ses remarques au sujet de l’aéroport en accusant la presse russe d’exagérer ses propos.

Cette dernière attaque survient alors même que l’assistante du secrétaire d’État Victoria Nuland, qui est actuellement en visite a Moscou à propos de l’Ukraine, a dit qu’«il n’y a aucune indication, selon nos informations ou mes consultations en Ukraine, que qui que ce soit du coté ukrainien, qui que ce soit de ses dirigeants, ait la moindre intention de déclencher les hostilités.»

Par contre, Daniel McAdams, le directeur exécutif de l’institut Ron Paul pour la paix et la prospérité, pense que ce dernier accès de violence a clairement été coordonné avec les supporters de Kiev à Washington.

«Je pense qu’il serait très naïf de croire que Porochenko ait pu faire cela de sa propre initiative. Même si l’on a entendu Kerry la semaine dernière dire que Porochenko devrait oublier son envie de reprendre la partie est de l’Ukraine, les États-Unis ont entraîné des troupes et envoyé des dizaines, si ce n’est plus, de Humvees et autres équipements. Ils fournissent la possibilité à la Garde nationale ukrainienne et à l’armée d’attaquer l’Ukraine orientale, alors comment être surpris qu’ils y aient été poussés par cette aide américaine

Selon McAdams, il n’y a aucune indication que le gouvernement américain ait demandé à Kiev de calmer ses ardeurs face à la zone contrôlée par les rebelles, alors même que l’aide et l’entrainement militaire continuaient.

Ce bombardement intervient aussi juste après la visite de Nuland à Kiev, ce qui, selon ce conseiller de Ron Paul, n’est pas une coïncidence.

«Chaque fois qu’un officiel de haut niveau américain est venu dans la région, une attaque était déclenchée immédiatement après. Souvenez vous quand le directeur de la CIA [John Brennan] est venu, plusieurs fois, à chaque fois une attaque s’ensuivait. Cela semble encore en être le schéma cette fois-ci», a-t-il remarqué.

Traduit par Wayan, relu par jj pour le Saker Francophone

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Face-à-face USA – Russie : qui vient de baisser les yeux ?


Par Finian Cunningham – le 18 mai 2015 – Source : Strategic Culture

Le 12 mai dernier, le Secrétaire d’État américain, M. John Kerry, est venu en Russie déposer une gerbe en mémoire des millions de soldats soviétiques morts pour infliger une défaite historique à l’Allemagne nazie. Et cette semaine s’est terminée par l’arrivée de l’adjointe de M. Kerry, Mme Victoria Nuland, qui a rencontré des officiels russes pour discuter de la mise en œuvre des accords de cessez-le-feu en Ukraine, signés à Minsk.

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Le gag du jour

Par Dagmar Henn – 17 mai 2015 – Source vineyardsaker.de

L’article ci-dessous a paru dans le journal canadien National Post. Il est si divertissant que je ne veux pas vous en priver. Mais attention, veillez à être bien assis… (et merci à la page Facebook Initiative citoyenne pour la paix en Ukraine, qui a découvert cette friandise). 

Et oui, naturellement, c’est aussi un morceau de vile propagande. Mais quand on s’abaisse à ça, voilà ce que ça donne.

L’infiltration par les russes de l’armée ukrainienne complique la mission de formation canadienne

Le ministre canadien de la Défense annonce l’envoi de 200 militaires en Ukraine pour la formation de l’arméée 14 avril 2015 THE CANADIAN PRESS/Adrian Wyld

Former des Ukrainiens pour lutter contre les séparatistes pro-russes pourrait se révéler une entreprise beaucoup plus difficile pour les 200 soldats canadiens, dont Ottawa a annoncé mardi le déploiement en Ukraine, que la mission similaire qu’assurent quelque 70 formateurs canadiens en Irak.

Selon une nouvelle note, destinée au bureau des études militaires pour les Affaires étrangères de l’armée US, à Fort Leavenworth, Kansas, la raison en est que des agents russes de services de renseignement de toute nature ont infiltré si profondément l’armée ukrainienne que presque rien de ce qu’ils disent ou font ne reste secret longtemps,

Citant des sources non classifiées, principalement russes, Roger McDermott, dans son essai Frères ennemis : l’usage par la Russie de la puissance militaire en Ukraine, met en garde contre «l’infiltration de l’appareil de renseignement de l’État ukrainien, le SBU (Service de sécurité d’Ukraine), par les services de renseignement russes, y compris par le GRU (Direction générale des renseignements russe), le FSB (Service fédéral de sécurité) et le SWR (Service des renseignements extérieurs)».

L’infiltration de l’armée ukrainienne n’implique pas seulement des agents officiels des services de renseignement russes. On croit que des Ukrainiens qui sympathisent avec Moscou travaillent au sein, ou à proximité, de presque toutes les unités de l’armée ukrainienne, ce qui rend tous les aspects du conflit – y compris la formation pour la guerre – plus difficiles pour tous ceux qui soutiennent le camp ukrainien.

Soldats ukrainiens en position dans le village de Berdyanske, à l’est de l’Ukraine, le mardi 14 Avril, 2015. Les agents pro-russes sont soupçonnés d’avoir infiltré l’armée ukrainienne. AP Photo/Evgeniy Maloletka

Plusieurs officiers canadiens, qui connaissent bien la situation ukrainienne, ont dit qu’ils étaient au courant d’un possible intérêt russe pour les activités des formateurs canadiens, mais ils n’ont pas précisé davantage.

En raison de l’omniprésence de l’espionnage russe en Ukraine, les images satellites que le Canada a commencé à livrer à l’Ukraine ont pu aussi rapidement finir à Moscou. On pense que la raison pour laquelle Washington ne voulait pas partager ses meilleures images satellites avec l’Ukraine est qu’il ne veut pas que les Russes découvrent quelles sont les capacités de ses satellites.

Tandis que l’espionnage russe va indubitablement compliquer la mission canadienne, il ne fait probablement pas courir de risque physique supplémentaire aux formateurs canadiens. Comme le ministre de la Défense Jason Kenney l’a souligné à plusieurs reprises, lorsqu’il a annoncé à Ottawa l’engagement prévu pour l’été, les Canadiens travailleront avec les formateurs états-uniens et de l’Otan loin de la zone de conflit en Ukraine de l’Est. Si la situation en Ukraine se dégrade, a fait remarquer Kenney, les Canadiens peuvent se mettre en sécurité en Pologne voisine, d’où ils peuvent être évacués.

Contrairement à ce qui se passe en Irak, où des formateurs des unités spéciales canadiennes travaillaient parfois très près de la ligne de front et où ils ont été impliqués dans des échanges de tirs à courte distance, les formateurs mandatés, qui viennent principalement de la base de Petanawa dans la vallée d’Ottawa supérieure, n’accompagneront pas les unités ukrainiennes sur le terrain pour les aider dans l’identification et la détection de l’ennemi. Ils délivreront plutôt tout leur enseignement dans des bases fortifiées, à l’image de la mission de formation beaucoup plus importante en Afghanistan, qui a suivi la participation canadienne aux combats à Kandahar.

Selon le gouvernement, la mission assumera les activités suivantes : formation à l’élimination des munitions explosives et des explosifs improvisés ; formation de la police militaire ; formation médicale ; entraînement à la sécurité en vol ; et formation à la modernisation du système logistique.

Les officiers du renseignement russe et les sympathisants ukrainiens russophiles qui travaillent pour eux vont presque certainement tenter de saper la mission canadienne en recensant avec précision les stratégies et les tactiques pour lesquelles les Ukrainiens reçoivent une formation, ainsi que la logistique de la mission.

Quant aux Russes, ils ont formé l’an dernier les forces séparatistes rebelles à la stratégie, à la tactique et au maniement de systèmes d’armes de pointe, tant en Ukraine que dans le sud de la Russie. Mais ces séparatistes ne craignent pas, et de loin, la même infiltration par les services de renseignement ukrainiens, et les Ukrainiens de l’Est qui soutiennent Kiev ont fui depuis longtemps pour sauver leur vie.

Effectivement, conclut McDermott, les Russes, en plus de prendre l’initiative de nombreux combats, et de fournir l’équipement et le ravitaillement, ont donné la priorité à la formation de leurs alliés, longtemps avant que l’Otan se décide à faire de même.

Les pays occidentaux, dont le Canada, ont répondu très lentement à la demande pressante de l’Ukraine de livraison d’armes. Mais les Canadiens, de par l’expérience, en termes de combats et de formation, qu’ils ont acquise pendant une dizaine d’années en Afghanistan, sont particulièrement adaptés à la mission de formation ukrainienne.

Comme en Afghanistan, les Canadiens ont beaucoup de pain sur la planche. Depuis la chute de l’Union soviétique en 1991, les Ukrainiens, comme les Afghans, ont consacré peu de ressources à la formation ou au rééquipement de leurs troupes. Ils ont un urgent besoin d’aide dans presque tous les domaines.

Matthew Fisher.

Article original  publié par nationalpost

A part que je peux difficilement concevoir que les Canadiens apportent là-bas des choses encore inconnues en Russie, et que les Ukrainiens soient ravis d’être comparés aux Afghans, il n’y a qu’un commentaire à faire, pour finir : à hurler [de rire, NdT].

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

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US-Nazis, le retour du refoulé

Afin de compléter votre culture historique, en ce qui concerne les apparentements terribles des Occidentaux et de l'Allemagne nazie, nous vous conseillons les lectures suivantes :

1945, les prémices de la Guerre Froide ?

La Seconde guerre mondiale organisée par les ploutocrates anglo-américains
Première partie
Deuxième Partie

Le Saker Francophone

Par Ekaterina Blinova – Le 15 mai 2015 – Source Russia Insider

Un professeur américain explique comment l’Occident s’engage dans un révisionnisme sournois pour occulter son passé obscur.

1941 : les nationalistes ukrainiens
saluent leurs partenaires nazis

L’Occident détourne les yeux de la décision de la Verkhovna Rada [parlement ukrainien, NdT] assimilant le communisme au nazisme, et déclarant que les infâmes collaborateurs nazis de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) et de l’ Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) avaient «combattu pour l’indépendance de l’Ukraine».

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Ukraine : une solution confédérale à l’horizon


Alexander Mercouris

Alexander Mercouris

Par Alexander Mercouris – Le 14 mai 2015 – Source Russia Insider

Des propositions faites par les Républiques populaires du Donetsk et de Lugansk, ainsi que quelques commentaires de Kerry et Steinmeier suggèrent qu’une structure confédérale, à part une partition pure et simple, est le meilleur que l’Ukraine peut maintenant espérer.

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