Le 13 mai 2015 – Source Moon of Alabama
The Telegraph, comme beaucoup d’autres organes de propagande, affirme que le gouvernement syrien se désagrège :
«Ali Mamlouk, le chef du Bureau de la sécurité nationale du pays, a été relevé de ses fonctions au moment où le régime de Bachar al-Assad commence à montrer des signes de division sur le rôle de l’Iran.»
C’est complètement absurde :
«Le chef des services de sécurité syriens, Ali Mamelouk, a assisté à l’entretien du président Bachar al-Assad avec un haut-responsable iranien, mercredi, après qu'un journal avait affirmé qu'il était en résidence surveillée pour avoir fomenté un coup d’État.
» Mamluk a participé à cette réunion, selon l'agence de presse officielle, SANA, après que le journal anglais The Telegraph a annoncé que le haut fonctionnaire du régime avait été mis à l'écart.
» Selon SANA, Mamluk comptait parmi les participants à la réunion entre Assad et le chef du comité de sécurité nationale et de politique étrangère du parlement iranien, Alaedin Boroujerdi.»
L’article mensonger de The Telegraph a été cité par David Ignatius, le relais des bobards de la CIA, comme base de sa rubrique d’aujourd’hui qui prétend que les djihadistes sont en train de gagner, et que donc (?!) ils ont besoin de plus d’aide des États-Unis. Ou quelque chose comme ça. Au moins, il reconnait que les rebelles modérés sont dirigés par al-Qaida. Un porte-parole saoudien appelle à l’ouverture d’un «dialogue avec les forces modérées d’al-Qaïda telles que le front al-Nusra». Le modéré al-Qaida que nous avons élevé avec tant de soins ? Où a-t-il été chercher cela ?
Al-Qaida et les autres djihadistes ne dérangent pas les Israéliens. Le fils d’Ariel Sharon préfère désormais avoir ISIS à la frontière du Golan que le président laïc Assad. Voilà sa dernière bouffée délirante :
Analyse: Si le dirigeant syrien était renversé, Israël aurait État islamique à sa porte, mais il ne serait pas obligé de l’affronter tout seul ; cela signifierait également la fin du Hezbollah et permettrait à Israël de garder le Golan.»
Beau plan. Mais qui ne marchera pas.
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Cet article qui démolit Sy Hersh fait suite à des dizaines d’autres. Les auteurs de ces lamentations merdiques ont zéro crédibilité en comparaison de Hersh. Mais ils ont tous adhéré aux contes de fées de la Maison Blanche sur la mort de Ben Laden et les ont même utilisés pour commercialiser leurs livres. Ils sont furieux que Hersh détruise leur fonds de commerce. Ce sont des perdants.
Hersh affirme que les Pakistanais ont gardé Oussama ben Laden comme prisonnier / invité à la demande des Saoudiens. Un brigadier pakistanais est venu voir la CIA et leur a livré Ben Laden en échange d’une récompense. Les États-Unis ont fait pression sur les généraux pakistanais pour qu’ils coopèrent. Les Seal sont entrés en avion sur le territoire pakistanais avec l’accord des autorités pakistanaises qui retenaient leurs propres troupes. Les Seal ont tué Ben Laden et les contes de la Maison Blanche ont couvert tout ce tripatouillage politique.
La version de Hersh fait sens. Le journal pakistanais, The News, a confirmé le début de l’histoire. On savait que la maison de Ben Laden était une maison sécurisée par ISI, les services secrets pakistanais, qui avait tout d’une prison. La correspondante de longue date du NYT au Pakistan trouve l’article de Hersh tout à fait plausible et concordant avec sa propre connaissance des faits.
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Le parlement de coup d’État ukrainien s’est voté des pouvoirs de temps de guerre :
Selon cette loi, le commandement militaire et les administrations locales ont le droit d'établir un régime de protection renforcée des installations critiques, d'introduire le travail d’intérêt général pour les personnes aptes au travail, de confisquer les propriétés privées et communautaires pour les besoins de l'État, d'interdire les rassemblements pacifiques, les réunions, les marches, les manifestations et autres événements publics, d'interdire les activités des partis politiques, d’évacuer la population, et ainsi de suite…
Ah – les valeurs occidentales…
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L’armée israélienne a tenu une conférence de presse pour expliquer comment elle va commettre d’autres crimes de guerre lors de sa prochaine guerre contre le Liban. Le NYT, bien sûr, rapporte l’affirmation israélienne selon laquelle le Hezbollah se cache parmi les civils et qu’Israël devra donc tous les tuer sans vérifier ce qu’il en est sur le terrain.
Comme un critique le note :
[Le NYT] est inconscient de l’ironie du fait que des hauts-gradés militaires israéliens accusent le Hezbollah de se mélanger aux civils, depuis leur quartier général situé lui-même en plein centre de Tel Aviv.
Traduction : Dominique Muselet pour le Saker Francophone