Le diable au corps !


Aucune nation n’a jamais menacé la survie de l’humanité comme les États-Unis


Le 18 septembre 2015 – Source Sputnik

Aucune nation dans l’histoire n’a jamais menacé la paix comme les États-Unis, souligne l’auteur américain Stephen Lendman qui ajoute que Washington porte l’entière responsabilité de la création du tristement célèbre État islamique.

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Du côté des idiots xénophobes, avant qu’il ne soit trop tard


Par Francisco Erspamer – Le 12 septembre 2015 – Source Sinistra in rete

Les résultats d’une enquête de Public Policy Polling, diffusés mardi [8 septembre], montrent que les deux tiers des partisans de Donald Trump (d’ailleurs le moins pire des candidats conservateurs à la présidence) croient qu’Obama est musulman et qu’il n’est pas né aux États-Unis. Du reste, un sondage repris par The Nation cette semaine révèle que 29% des républicains de Louisiane attribuent à Obama la responsabilité des retards de la protection civile fédérale après l’ouragan Katrina, bien qu’à l’époque (il y a dix ans), le président fût George W. Bush, et Obama simple sénateur de l’Illinois, État bien éloigné de la Nouvelle Orléans.

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L’impunité, équivalent fonctionnel du génocide : l’effondrement des institutions sociales

Par Norman Pollack – Le 7 septembre 2015 – Source CounterPunch

Cliff Palace, vestiges d’un site anasazi dans le parc national de Mesa Verde. Colorado. USA

Le terrifiant problème des réfugiés que nous voyons aujourd’hui, qui rappelle tellement les mouvements de populations pendant la Seconde Guerre mondiale, proches de l’Holocauste lui-même dans les annales de l’histoire des crimes contre l’humanité, et auquel ils ont été ensuite reliés, reste, à notre époque, sous l’écran radar moral, quelque chose de quasiment inévitable, sans solution, seulement quelque chose qui arrive. Voilà à quel point le monde est devenu blasé. Des épaves humaines, voilà tout ; l’humanité, comme principe organisateur central de la vie, empuantit les narines fragiles de nations préoccupées par d’autres futilités. Voilà ce que je veux dire en parlant d’effondrement des institutions sociales, sans contre-feu ni fil directeur – où est l’ONU par exemple ou toute autre alternative appropriée, si c’est encore possible? – pour empêcher l’humanité de sombrer dans un trou noir, où règne le vide d’un pouvoir qui a renoncé à sa responsabilité globale sur la vie et la dignité des gens.

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Le désespérant désert de l’esprit

«...L'agonie et l'extase d'être une nation, d'être un peuple, forçant son destin dans le temps, indépendamment du lieu où se situe la capitale et du nom de la dynastie assise sur le trône, tout cela n'a pas encore eu lieu dans la confusion des immigrés et des descendants d'immigrés en Amérique du Nord.» Adam

Par Adam – Le 1er septembre 2015 – Source cluborlov

J’ai grandi dans une petite ville de moins de 1 500 habitants dans l’ouest du Montana. C’est une terre d’une beauté naturelle à couper le souffle, et pendant 18 ans, j’ai vécu dans la même maison dans une forme de perfection bucolique. Nous étions fiers de vivre à 150 km du feu rouge le plus proche. Je souris en imaginant que beaucoup de jeunes villageois sur toute la planète partagent une forme de parenté imposée par les lois des petites collectivités et des grandes montagnes.
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Les provocations de l’US Navy en Mer Noire


Le 3 septembre 2015 – Source Stratediplo

Le destroyer USS Donald Cook

 

À l’occasion de l’exercice Sea Breeze, le vice-amiral James Foggo, commandant la VI° flotte états-unienne, a déclaré hier 2 septembre que les États-Unis tendront à maintenir une présence aussi permanente que possible en mer Noire, ce que la revue navale états-unienne Navy Times appelle joliment «agiter leur drapeau devant la porte de la Russie».

C’est effectivement une provocation.

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Guerre sans merci au Yémen (VOSTFR)


Les massacres de la coalition Arabie Saoudite – US se poursuivent

« ...En cinq mois [de guerre], le Yémen a été réduit à l’état de la Syrie après cinq ans », a déclaré Peter Maurer, le Directeur de la Croix-Rouge Internationale, le 19 août 2015.

Par Sayed Hasan – Le 26 août 2015 – Source sayed7asan

Bulletins d’information de la chaîne yéménite Al-Masira, 26 août 2015 (sous-titres français)

En cinq mois [de guerre], le Yémen a été réduit à l’état de la Syrie après 5 ans », a déclaré Peter Maurer, le Directeur de la Croix-Rouge Internationale, le 19 août 2015.

Ces images difficiles, qui mettent des visages et des noms sur les innombrables victimes civiles, peuvent contribuer à donner une idée de l’ampleur des massacres indicibles que perpètrent quotidiennement les forces de la coalition saoudo-US contre la population du Yémen, avec une barbarie sans exemple dans l’histoire qui éclipse même les crimes sionistes à Gaza, et de l’incroyable esprit de résistance du peuple yéménite malgré l’abandon de la communauté internationale.

La France hollandienne, terroriste et apatride, s’honore de participer activement, via ses armements éthérés et pacifistes, à cette « boucherie héroïque ».

Bulletin n° 1  Vidéo traduite par Sayed Hasan

https://www.youtube.com/watch?v=ZRnioPr6m18

Transcription

[Civil]Toutes ces maisons étaient des habitations civiles, et elles ont été détruites sur leurs têtes ! Quelle était leur faute ?

[Journaliste] Un nouveau crime odieux, au faîte de la cruauté, s’ajoute aux précédents, à savoir les frappes aériennes de l’agression saoudo-américaine aux premières lueurs de l’aube, des bombardements impitoyables contre des habitations civiles de la ville de ‘Amid à Sanhan, dans la banlieue de Sanaa.

 Ils ont causé la mort du citoyen Abdallah Khalifa et de sa fille Du’a qui était en classe de 4e/3e [équivalence], ainsi que leur voisine, le nourrisson Mawada Zahed qui n’avait même pas un an. Tous ont été tués par l’effondrement du toit de la maison qu’ils louaient.
 

Et après que les corps aient été évacués, il ne restait rien de la maison, qui avait été complètement rasée, sinon quelques jouets de l’enfant Shahina, et le désespoir de l’épouse dont l’agression a anéanti toute l’existence.

 [Mère de victimes] Ils viennent tuer les enfants, démolir les maisons, tuer les femmes, ils commettent un grand péché.
 

[Journaliste]Qui a été tué dans votre famille ?

 Mon mari et ma fille Du’a. Vous vous souvenez, vous les aviez rencontrés samedi (22 août).
 

Et aujourd’hui ?

 Et aujourd’hui, Dieu leur fasse miséricorde, ils ont trouvé le martyre à cause des frappes aériennes. Ô mon Dieu, tous les miens ont été emportés par ces frappes. Et je suis maintenant seule au monde, avec personne d’autre que Dieu sous les cieux, ni père, ni mère, ni mari, ni enfants, sans ressources, avec Dieu seul.
 

[Père de victimes]Nous sommes des gens démunis, et nous étions dans cette maison que nous louons, moi, ma femme et mes enfants, tous les 4.

 [Civil] Où sont les droits de l’enfant ? Où sont les droits de l’homme ? Où est le droit, où sont les bienfaits (que prétendent apporter les Saoud) ? Vous tuez même les nourrissons ? Quelle faute ce bébé a-t-il commise ?
 [Père de victimes] (Ils ont tué) mon enfant et ma fille de 19 (ans), vous savez. Pourquoi ce carnage ? Où sont les cibles (militaires) ? Quel est leur péché ?
 

[Journaliste] Les dégâts de ce bombardement meurtrier ne se sont pas limités à la maison qui a été complètement détruite sur la tête de ses habitants, mais se sont étendus à toutes les maisons et voitures avoisinantes. Et quant aux familles rescapées qui ont enterré leurs victimes, elles ont fait le serment d’honorer et de venger ce sang versé, et que les crimes perpétrés par les Saoud et les États-Unis ne resteront pas impunis.

 [Civil] De ce côté, ils ont rasé deux maisons. Et de l’autre côté, toutes les maisons ont été touchées et sévèrement endommagées. Et ces frappes criminelles de ces Saoud méprisables sont viles et lâches.


[Civils] [Nous ne céderons ni n’oublierons jamais et nous nous vengerons].

[Civil] Malheur à toi sale chien de Salmane [ben Abdelaziz al Saoud, Roi d’Arabie Saoudite] !

[Vieille femme]  Nous ne nous soumettrons jamais, jamais, jamais ! Tous porteront des armes pour faire face à cette agression, jusqu’aux femmes et aux enfants.
 

[Civil] Nous rendrons deux kilos pour chaque kilo (de bombes et de destructions infligées), et deux tonnes pour chaque tonne.

[Civil] Si Dieu le veut.
 

[Civil] Nous sommes un peuple valeureux et puissant.

[Civil] Je le jure par Dieu, si vous ne laissez pas le Yémen en paix, nous vous enterrerons tous ô Saoud ! S’ils ne cessent pas, les Yéménites les enterreront tous et le Yémen sera leur cimetière.
 

[Civil] [Nous ne céderons ni n’oublierons jamais et nous nous vengerons].

[Civils] Dieu est Le plus Grand ! Mort à l’Amérique ! Mort à Israël ! Mort aux Saoud !
 

[Journaliste] A l’encontre des civils du peuple le plus courageux qu’ait connu la Terre et ceux qui l’habitent, sont commis les crimes les plus atroces de notre temps, mais ils ne seront pas impunis : tout le sang qui a été versé injustement confirme l’inéluctable nécessité de couper la tête du serpent [la dynastie Saoud] au coeur de son repaire, pour préserver de son poison les Yéménites en premier lieu, et tous les peuples du monde. Près de la maison détruite dans la ville de ‘Amid à Sanhan, dans la banlieue de Sanaa, Munataf al-Mawjani pour la chaîne TV Al-Maseera.

Bulletin n° 2  Vidéo traduite par Sayed Hasan

https://www.youtube.com/watch?v=Dp6_uSNIYGE

Transcription

[Journaliste] Ils dormaient paisiblement dans leurs maisons, se sentant en sécurité. C’étaient des habitants de la région de Berkal, dans le prefectorat de Razih, frontalier du gouvernorat de Saada, et ils ont été ciblés par l’agression saoudo-US hier, en pleine nuit, par plusieurs frappes aériennes qui ont causé un martyr et 6 blessés dont une femme ainsi que des personnes âgées au sein des trois familles touchées dans la région.

 [Civil] Il y a eu trois frappes durant la nuit dernière sur la région de Berkal, trois frappes perpétrées par le régime criminel saoudien, l’ennemi de Dieu, l’agent des États-Unis et d’Israël. 
 

[Civil] Le peuple yéménite dans sa totalité est ciblé par les États-Unis et l’Arabie Saoudite, ainsi que les pays du Golfe. Pourquoi donc ? Ne sommes-nous pas leurs voisins, ayant donc des droits sur eux (islamiquement) ? Nous sommes leurs voisins, leurs voisins, n’est-ce pas ? Ils bombardent après le dîner, ils bombardent le matin, ils bombardent au déjeuner, ils bombardent à toute heure ! Alors que les gens sont dans leurs demeures, dans leurs maisons, en sécurité. Nous ne pouvons que nous en remettre à Dieu.

 [Journaliste] Tous les jours, l’agression saoudo-US perpètre de nouveaux crimes contre les civils, comme les frappes contre la région de Bani Sayyah située entre les régions de Bani Alqam et d’Al Nadhir, jusqu’à la région de Berkal, tous ces crimes ayant été commis durant les trois derniers jours seulement.


[Civil] Ils bombardent les maisons, détruisent les mosquées, chassent les gens de leurs demeures et de leurs maisons. Tels sont les actes de Salmane [roi saoudien] (souiller le Coran). Hier ils ont ciblé la mosquée, et aujourd’hui, ils démolissent les maisons sur leurs habitants, et ils font des victimes et des réfugiés sans abris. Tels sont les actions des États-Unis et d’Israël qui terrorisent la population et les simples habitants. 

 [Civil] Nous déclarons à la corne du diable [l’Arabie Saoudite] : quelle que soit l’étendue de tes frappes, de tes destructions et de tes bombardements, tout cela ne nous fera pas plier ou nous soumettre, et jamais nous ne céderons ni ne demanderons merci, et nous ne nous prosternerons que devant Dieu ! Les Saoud vont découvrir qui est le peuple yéménite : vous avez déjà fait sa connaissance, et vous le connaitrez encore mieux bande de lâches !
 

[Journaliste] Ces actes criminels sont perpétrés par le régime saoudo-US contre les civils, qui espère parvenir ainsi à une victoire ne serait-ce que dans les médias, afin de masquer les défaites humiliantes qui lui ont été infligées durant les 5 derniers mois. Yeha Chehari, pour la chaîne TV Al-Maseera. 

Bulletin n° 3 – 25 juillet 2015 Vidéo traduite par Sayed Hasan

Transcription

[Journaliste] A l’ombre d’un silence international qui a ignoré tous les principes et piétiné tous les chiffres, les forces du crime et du mal ont perpétré un nouveau crime dans la ville de Bakha, où la nuit dernière, cette force a détruit un immeuble résidentiel sur ses habitants, cela à 10 heures du soir précisément, moment où les conditions de cette région très chaude poussent les gens à se rencontrer pour se reposer, dans le lieu de leur vie quotidienne.

[Civil] – Ils nous bombardent sans répit, (alors qu’il n’y a) pas de cibles militaires chez nous, pas d’armée, rien de rien, même pas l’ombre d’une arme. Comment dire… Il est impossible de comprendre une telle barbarie. Je le jure par Dieu, c’est impossible. Juste là, il y a plus de 20 victimes, dont j’ai dû récupéré les corps moi-même dans les décombres, par mes propres mains. J’ai retrouvé plus de 20 corps sous les décombres, de mes propres mains. Quel était leur péché ? Alors qu’il n’y a aucune base militaire à proximité, aucune arme, aucun milicien. Que dire ? Ils sont (pires que) les Juifs de Bani Nadhir (tribus de Médine ayant comploté contre la vie du Prophète).

[Civil] – Vers 10h, je suis sorti et j’ai entendu le bruit d’une frappe, [propos indistincts]. Je suis retourné à couvert, et j’ai assisté à 3 ou 4 frappes.

[Journaliste] – (Des frappes) successives ?

[Civil] – Oui, successives, espacées de 5 ou 10 minutes.

[Journaliste] – Quel type de frappes ?

[Civil] – Des tirs de missiles, des frappes aériennes.

[Journaliste] – Des corps réduits en bouillie et des membres déchiquetés, certains étant carbonisés au point qu’il est impossible de les identifier, tandis qu’on ne retrouve aucune trace de certains autres. La situation de cet enfant qui a perdu ses deux yeux alors qu’il se tenait blotti près de sa mère révèle le caractère tragique de la situation, qui retourne le cœur de quiconque assiste à ces scènes, et fait couler les larmes de quiconque les voit.

[Civil] – Des centaines de civils. Regardez, rien que des civils. Regardez ce que font (ces criminels) ! Ils tuent les femmes, les enfants, les personnes âgées, les jeunes… Quel crime avaient-ils commis ?  (Ils sont tous) innocents. Il n’y a pas de Houthis, pas de bases militaires, pas d’armes. Que Dieu maudisse Salmane [roi saoudien] et toute la dynastie des Saoud.

[Journaliste] La centrale électrique qui alimentait le quartier résidentiel a été frappée et réduite en pièces, et il n’en reste que les traces du crime qui démontrent le caractère impitoyable de l’agression, aveugle et injustifiable dans sa prise pour cible des civils. Cela a causé la mort de familles entières.

[Civil] – Une famille de réfugiés de Taez était installée ici, et cette famille ainsi que la famille qui l’hébergeait ont tous été tués.

[Journaliste] Plus de 55 martyrs et des dizaines de blessés : voilà le résultat de l’agression saoudo-US contre la ville résidentielle de Bakha, et le nombre de victimes ne cesse d’augmenter du fait de la situation critique de certains blessés gravement touchés, sans parler de ceux qui sont encore enfouis sous les décombres et dont on ne connait toujours pas le sort. Les familles de victimes se voient confiées aux soins des habitants bienfaisants et des autorités existantes, qui ont la charge d’un grand nombre de cadavres et de blessés, et doivent également s’occuper de tous ceux qui se trouvent encore sous les décombres.

[Civil] – Huit missiles… Voyez toutes les victimes causées par cet État criminel.

En savoir plus :

De la Palestine au Yémen : honneur et déchéance du monde arabe

Guerre sans merci au Yémen : vers la fin de l’Arabie Saoudite ?

Abd-al-Malik al-Houthi : La barbarie saoudienne l’identifie à Israël et rapproche le Yémen de la Palestine

Yémen : Une Voix dans le Désert (Témoignage poignant sur la barbarie saoudienne)

Massacres et revers saoudiens au Yémen : l’Arabie Saoudite sur les traces d’Israël

 

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Les folies impériales en cours


Guerres civiles et locales, Regime Change, confrontation nucléaire… Rapide tour du monde des guerres impériales en plein délire


 

Par Pr James Petras – Le 24 août 2015 – Source Strategic Culture

Le monde est devenu plus dangereux en 2015. Les guerres se sont répandues dans le monde. Elles ont connu une escalade, de nouveaux pays ont été bombardés, tandis que des pays déjà en guerre ont subi des affrontements encore plus violents.

D’autres pays, dans lesquels le calme semblait revenir à la suite d’élections, sont maintenant au bord de la guerre civile.

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Les États-Unis détruisent l’Europe – à l’insu de leur plein gré ?


Par Eric Zuesse – Le 7 août 2015 – Source strategic-culture

En Libye, en Syrie, en Ukraine et dans d’autres pays à la périphérie ou à la frontière de l’Europe, le président américain Barack Obama a poursuivi une politique de déstabilisation, et même de bombardements et autres supports militaires. Elle pousse des millions de réfugiés hors de ces zones périphériques et vers l’Europe, ajoutant ainsi de l’huile sur le feu entretenu par l’extrême-droite qui rejette les immigrés, à la déstabilisation politique résultante dans toute l’Europe, non seulement en périphérie, mais même jusqu’au nord du continent.

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D’après Norman Finkelstein, les rapports d’Amnesty concernant Gaza sont de la pure propagande pro-israëlienne

«... J'en suis arrivé à reconnaître la sagesse de l'approche qu'avait Gandhi de la politique. Sa doctrine exprimait l'idée que la politique ne devait pas chercher à changer l'opinion publique, mais devait tenter d'amener les gens à agir sur ce qu'ils estimaient mauvais... L'un des dangers qui menacent les politiques radicales est leur aspiration à aller au-delà du sentiment populaire. Vous définissez vos propres conceptions du bien et du mal, et vous tentez de vous distinguer d'un public ignorant. Au final, vous aurez une posture politique des plus impressionnantes, mais au détriment de son efficacité.» Norman Finkelstein

Voir aussi la série d'articles de Finkelstein publiée par le Saker Francophone sur les rapports d'Amnesty concernant l'opération israélienne Protective Edge à Gaza en juillet 2014 évoqués dans cette entrevue.

Le Saker Francophone

Par Nick Mutch – 19 juillet 2015 – Source Information Clearing House

Norman Finkelstein est un grand connaisseur, bruyant et controversé, du conflit israélo-palestinien, et l’un des critiques d’Israël les plus assumés et les plus incisifs. Aux côtés du célèbre historien israélien Benny Morris, il a récemment annoncé son association avec Byline, une plate-forme de financement participatif pour le journalisme indépendant. Il a l’intention d’utiliser ses articles pour récolter 100 000 dollars, qui seront donnés à l’hôpital Al-Awda de Gaza. Vous pouvez soutenir son travail et la campagne de financement à cette adresse. Nick Mutch a pu parcourir un premier jet de l’étude de Norman centrées sur les rapports émis par Amnesty International concernant la guerre de Gaza, et a pu discuter avec lui de ce nouveau projet par téléphone.

Nick Mutch (NM) : Votre dernier article présente une critique acérée des rapports émis par Amnesty International à propos de l’opération Bordure Protectrice, l’assaut israélien contre Gaza, l’été dernier. Vous vous attaquez notamment aux différences de traitement entre «des attaques de mortiers et de roquettes, illégales et meurtrières, par un groupe armé palestinien» (Unlawful and Deadly: Rocket and Mortar Attacks by Palestinian Armed Groups) et «Des familles sous les décombres : attaques israéliennes sur des maisons habitées» (Families Under the Rubble – Israeli Attacks on Inhabited Homes). Pourriez vous nous en dire plus?

Norman G. Finkelstein (NGF) : Je me suis plongé dans les rapports d’Amnesty, plein d’espoir et avec des attentes élevées, car j’avais en mémoire leur rapport 22 jours de massacres et de destructions (22 Days of Death and Destruction), qui avait été publié après l’opération Plomb Durci en 2008-2009. Je m’attendais à lire un rapport rigoureux, honnête et légalement cadré de ce qui a pu se passer sur place. Dans la bataille menée pour gagner l’opinion publique, nous avons besoin d’organisations comme Amnesty, qui possèdent une autorité morale certaine, pour faire pièce à la propagande israélienne qui fonctionne comme une machine bien huilée.

Mais je suis un lecteur des liens donnés dans un article, et je n’ai pu m’empêcher de remarquer que certaines sources, par exemple le ministère des Affaires étrangères israélien, étaient citées de façon extensive. Cette véritable antenne de propagande était citée comme une source sûre, alors que les enquêtes par des organisations humanitaires gazaouies respectées, comme al-Mezan, n’étaient même pas mentionnées. J’en suis arrivé à réaliser que les rapports d’Amnesty ne faisaient que reprendre la propagande israélienne, c’est à dire une image retouchée et embellie des horreurs infligées par Israël à Gaza.

Israël a détruit ou rendu inhabitables 18 000 maisons. Dans ‘Des familles sous les décombres’, Amnesty insinue que dans l’intégralité des cas étudiés, Israël ciblait des objectifs militaires, mais a utilisé une force disproportionnée. C’est un alibi parfait pour Israël. Toute personne familière avec le droit humanitaire international (les lois de la guerre), sait qu’il est impossible de prouver la disproportion. C’est un concept sans pré. Comment faites vous pour estimer combien de vies civiles valent un objectif militaire? C’est un cas classique de comparaison entre des pommes et des oranges.

Y avait-il vraiment 18 000 militants du Hamas dans ces 18 000 maisons? Si vous vous référez aux témoignages de combattants israéliens publiés par l’organisation Breaking the Silence, vous verrez qu’ils montrent qu’Israël avait deux objectifs à Gaza. Tout d’abord, lorsque les troupes entraient sur le champ de bataille, les règles d’engagement qui leur étaient imposées étaient les suivantes : tirez sur tout ce qui bouge, voilà tout. En d’autres termes, il n’y a pas de civil dans les zones de guerres identifiées comme telles. Ensuite : à chaque fois que vous entrez dans une maison, détruisez-là en sortant. Leurs bulldozers blindés D-9 fonctionnaient jour et nuit pour détruire les maisons rencontrées. En quoi cela avait-il un quelconque rapport avec le fait de prendre des militants pour cible?

Tirez sur tout ce qui bouge, voilà tout.

NM : Vous indiquez dans votre article qu’«Amnesty retombe dans ses vieux travers», mais vous considérez également que l’opinion publique dans le reste du monde est en train de se tourner contre Israël. Comment expliquez-vous ce paradoxe?

NGF : De façon extraordinaire, malgré la propagande médiatique et l’immense pouvoir du lobby sioniste, l’opposition populaire à la politique d’Israël ne fait que croître. De plus en plus de gens ont vu au travers de la toile des mensonges, et sont en mesure de discerner la vérité. Quand les partisans d’Israël ont compris qu’ils avaient perdu la bataille pour l’opinion publique dans les segments libéraux des sociétés, comme les campus des universités et les organisations humanitaires, ils ont cessé d’agir avec des pincettes. Ils se sont mis à accuser quiconque était vaguement critique de la politique d’Israël d’être antisémite, et se sont mis à appliquer toutes sortes de pressions en sous-main. Par exemple, sur les campus universitaires, où l’opinion majoritaire s’oppose avec vigueur à la politique israélienne, des réseaux d’anciens étudiants juifs ont été mobilisés pour menacer de retirer leurs subventions.

Vous pouvez aussi vous référer au conseil d’administration d’Amnesty au Royaume-Uni, qui a récemment contribué à une nouvelle campagne anti-antisémitisme. Ils ont donné leur accord à la mise en place d’une campagne absurde. Avez-vous jeté un œil aux statistiques à ce sujet? D’après tous les sondages menés par des sources sérieuses, comme Pew, l’antisémitisme au Royaume-Uni concerne moins de dix pour cent de la population. Par contre, soixante pourcent de la population du Royaume-Uni a des préjugés envers les gitans, et quarante pour cent envers les musulmans. Et l’autre jour, une manifestation nazie au Royaume-Uni a été l’occasion d’un grand ramdam médiatique. Savez-vous combien de nazis se sont vraiment rendus à cette manifestation? Vingt. Mais le Guardian a tout de même cru bon de présenter en une un sondage a la fiabilité douteuse, annonçant des taux d’antisémitismes alarmants dans le pays. Les gens ont plus de préjugés envers les gens gros, petits ou laids [qu’envers les juifs]. Je suis prêt à parier que si vous demandez à n’importe quel Britannique s’il préfère être chauve ou juif, il choisira juif.

NM : Avez-vous déjà été personnellement en contact avec des manifestations d’antisémitisme ?

NGF : J’ai grandi dans un environnement totalement judaïsé, de la maternelle à l’université. Je ne connaissais pratiquement que des juifs. C’était comme si les non-juifs de l’école étaient inexistants, car les meilleures classes étaient entièrement constituées de juifs. Je connaissais bien quelques non-juifs, comme ça, mais nous ne nous mélangions pas. Ma génération de faisait pas grand cas de l’antisémitisme. Nous étions trop occupés à préparer nos plans pour nos futures carrières. En fait, beaucoup de mes anciens camarades ont brillamment réussi. Un grand nombre d’entre eux ont pu faire carrière dans leurs champs respectifs et ont fini directeurs de département dans une université de l’Ivy League, professeurs à l’Ecole médicale de Harvard, gérants de grandes corporations, directeurs de fonds spéculatifs, sénateurs. Ils étaient intelligents, bien sûr, vous aurez du mal à trouver votre place dans le monde, en partant d’en bas, si vous n’êtes pas intelligent. Mais ils étaient également très ambitieux, sans doute trop. Déjà, à l’époque, et je doute que cela ait changé, il ne s’agissait pas de gens très sympathiques. Ils n’auraient rien laissé se mettre en travers de leur ascension de l’échelle de la gloire, que ce soient des sentiments ou des principes. L’antisémitisme n’était même pas un sujet de discussion, car nous étions persuadés, et la suite à prouvé que nous avions raison, que si nous travaillions assez dur, tous les chemins vers le pouvoir et les privilèges nous seraient ouverts.

NM : Par le passé, vous avez émis des positions extrêmement critiques envers le mouvement Boycott, Divestment and Sanctions [BDS pour Boycott, Désengagement et Sanctions, NdT], le qualifiant de culte et d’«historiquement criminel». D’où vient votre désaccord avec ce mouvement?

NGF : Je suis en accord avec quatre-vingt-quinze pour cent des actions menées par BDS, mais pas avec leur charte officielle. La tactique qui consiste à utiliser divers instruments nonviolents comme les boycotts, le désengagement, les sanctions économiques, est évidemment appropriée. Il est inutile de tenter de convaincre les Israéliens au moyen d’arguments rationnels ou moraux. Vous ne pourrez pas plus les convaincre de la validité de la lutte palestinienne que vous n’auriez pu convaincre un blanc du Sud des USA de la pertinence des mouvements pour les Droits Civiques. Toute approche critique de l’action de BDS doit commencer par reconnaître la ténacité, l’ingéniosité et l’intelligence des activistes qui forment la base de BDS, et qui ont pu remporter un nombre impressionnant de victoires contre Israël.

Mon différend avec BDS vient du fait que je considère qu’il est impossible de gagner l’opinion publique sans affirmer clairement le droit à l’existence de l’État d’Israël, à l’intérieur des ses frontières reconnues par des accords internationaux. BDS refuse catégoriquement de prendre une telle position : ils affirment n’avoir aucune opinion quand au droit d’Israël à exister. C’est le meilleur moyen de se couper d’une grande partie du public.

BDS affirme être ancré sur le droit international, mais le droit international admet l’existence de l’État d’Israël. C’est pourquoi le pays est membre de l’ONU. Vous ne pouvez à la fois demander la reconnaissance des Palestiniens au nom du droit international et refuser cette reconnaissance à d’autres. Vous ne pouvez pas choisir quelle partie de la loi accepter, et en refuser le reste. Vous devez admettre l’ensemble de ce que stipule le droit international concernant les deux parties du conflit, et pas seulement vous occuper du côté qui a votre préférence. Si vous demandez que vos droits soient respectés, alors vous avez automatiquement l’obligation de respecter les droits des autres. Au final, chaque victoire atteinte par BDS l’a été en dépit de leur charte.

Vous ne pouvez pas choisir quelle partie de la loi accepter.

Les diverses résolutions votées dans les campus US américains, qui demandent le désengagement, s’attaquent à l’occupation [de Gaza par Israël], tout en reconnaissant explicitement l’État d’Israël. Si BDS se définit par sa charte officielle (ce que ses dirigeants affirment), il est difficile d’admettre que ces résolutions puissent être considérées comme des victoires pour BDS. En effet, celles-ci soutiennent directement la solution de deux États, sans que cette solution soit reconnue par la charte de BDS, et alors que de nombreux dirigeants et activistes du mouvement s’y opposent fortement.

De plus, BDS entretient l’illusion qu’en agissant seul, et sans le soutien d’une résistance populaire massive dans les territoires occupés, le mouvement sera capable de libérer la Palestine. Un dirigeant de BDS est allé jusqu’à proclamer récemment que ‘«BDS pourrait bien être la plus puissante forme de résistance du peuple palestinien jamais formée‘». Vraiment? Cela suppose donc que le nombre de Palestiniens qui ont participé activement à BDS est plus important que ceux qui ont prix part à la Grande Révolte arabe de 1936-1939 ou à la première intifada? Ce dirigeant semble confondre le peuple palestinien avec les ONG financées par l’étranger qui fleurissent à Ramallah. Un autre dirigeant de BDS vient d’affirmer: «Concernant Gaza, nous considérons que le seul espoir restant passe par un boycott d’Israël, et son isolation complète, jusqu’à ce que les résidents des camps de réfugiés gazaouis, qui forment la majorité de la population sur ce territoire, puissent retourner dans leurs villes et villages dont ils ont été chassés en 1948.»

Il est étrange d’entendre ces gens qui d’une part, fustigent les colons-impérialo-racistes-blancs-libéraux-sionistes occidentaux pour leur négligence envers la volonté palestinienne, alors que d’autre part, ils souhaitent voir la Palestine libérée, non pas par son peuple, mais par des pressions exercées depuis l’étranger. Ces affirmations, et les nombreuses autres semblables, provenant de la direction du BDS, s’apparentent à des illusions, mâtinées de délire et entrelacées de mégalomanie. Le révolutionnaire africain Amilcar Cabral a un jour affirmé : «Ne pas mentir, ne pas revendiquer les victoires faciles.» A mon avis, ce sage conseil devrait être mieux médité.

NM : De nombreux étudiants britanniques ont exprimé un soutien massif au mouvement BDS. Que pensez-vous du soutien apporté par les étudiants à ce mouvement ?

NGF : Je peux comprendre ces jeunes gens qui soutiennent la charte de BDS et la solution de l’État unique. Dans ma jeunesse, j’aurais agi comme eux. Cela vient en partie de l’idéalisme inhérent à une jeune personne. Un État séculier unique, sous lequel chacun puisse bénéficier des mêmes droits, est bien plus attirant à une sensibilité éclairée, que deux États basés sur des critères ethniques. Mais il s’agit aussi d’une posture qui se veut radicale : on cherche plus de pureté, à être plus en avant que tous les autres, quand une solution à deux États semble triste et pleine de compromis. L’âge n’a pas éteint mon radicalisme, mais mon investissement en politique se concentre moins sur moi-même, sur mon ego et mon souhait de présenter une pose radicale à la face du monde. Je cherche bien plus à trouver une solution efficace.

J’en suis arrivé à reconnaître la sagesse de l’approche qu’avait Gandhi de la politique. Sa doctrine exprimait l’idée que la politique ne devait pas chercher à changer l’opinion publique, mais devait tenter d’amener les gens à agir sur ce qu’ils estimaient mauvais. Chacun sait que le système a déjà une multitude de défauts inacceptables. Le problème vient du fait qu’il est rare que les gens agissent à ce propos. L’un des dangers qui menacent les politiques radicales est leur aspiration à aller au-delà du sentiment populaire. Vous définissez vos propres conceptions du bien et du mal, et vous tentez de vous distinguer d’un public ignorant. Au final, vous aurez une posture politique des plus impressionnantes, mais au détriment de son efficacité.

NM : Pourriez-vous nous parler de vos parents et de l’influence qu’ils ont eu sur vous ?

NGF : Cette année marque le vingtième anniversaire de leur mort. Mon père est mort en janvier 1995, et ma mère en octobre de la même année. J’aimerais pouvoir poser une plaque en leur mémoire dans un hôpital de Gaza (ce que je tente d’accomplir avec Byline.com). Bien sûr, il me faut considérer la possibilité qu’Israël, dans son délire abyssal, puisse bombarder l’hôpital pour détruire cette plaque. Cela s’appelle «apprendre les leçons de l’Holocauste».

Tout ce que j’ai pu accomplir dans ma vie l’a été en rétribution des souffrances que leur a causé la Seconde Guerre mondiale, et qui les ont marqués pour le restant de leur vie. J’ai eu l’occasion de dîner un soir avec deux honnêtes vétérans de la Seconde Guerre mondiale et leurs femmes, nées allemandes. La conversation en est venu à leur mariage avec ces deux vétérans, en Allemagne, après la guerre. Elles avaient toutes deux participé aux Jeunesses hitlériennes. Cela ne me dérangeait pas fondamentalement. De nombreuses personnes avaient rejoint l’organisation pour gravir les échelons de la société nazie, tout comme ils auraient rejoint les boys scouts. Ils avaient dû faire des compromis moraux, tout comme le reste d’entre nous. Mais à un moment, l’une de ces femmes s’est exclamée, avec comme un gémissement dans la voix: «Combien de temps les allemands auront-ils à vivre avec cet Holocauste?» Ma première pensée a été: «Mes parents ont dû vivre avec jusqu’à la fin de leur vie, alors peut-être est-il juste que les Allemands de votre génération (elle devait avoir 70 ans) vivent aussi cela le reste de leur vie

Au moins, faites briller le soleil, je vous en prie, rien qu’un rayon de soleil.

NM : Seriez-vous capable de nous parler d’un moment qui vous a profondément marqué ?

NGF : Il n’est pas exagéré d’affirmer que l’Holocauste nazi était partout présent chez mes parents, depuis ce nombre bleu tatoué sur le bras de mon père, en passant par les images de la famille de ma mère, accrochées au mur du salon, la vision de ma mère scotchée à l’écran de télévision durant le jugement d’Eichmann, et jusqu’à sa réaction hystérique en voyant des vidéos du Viêt Nam au journal du soir. A chaque fois que je coupe une échalote, je vais jusqu’à la racine, me rappelant la valeur que pouvait prendre le moindre légume dans la soupe qui était distribuée dans les camps de concentrations.

Hier, je faisais visiter le Washington Square à un ami néerlandais. Je lui parlais de tous ces hippies qui venaient s’y retrouver dans les années 1960. Puis je lui ai montré une vidéo de Hair, le spectacle de Broadway. La chanson la plus connue de la pièce était Let the Sun Shine (Laissez briller le soleil), qui était filmée au Washington Square dans la vidéo. Pourquoi est-ce que je vous parle de cela? Parce que lorsque ma mère entendait cette chanson, qui parle de hippies adorant le soleil, à chaque fois elle s’effondrait en larmes. Elle se revoyait déambuler dans les rues du ghetto de Varsovie,  et prier «Au moins, faites briller le soleil, je vous en prie, rien qu’un rayon de soleil».

Et moi, qui ai atteint l’âge mûr de 61 ans, lorsque j’entends cette chanson, je ne pense pas aux hippies. Mais je pense à ma mère, parcourant le ghetto de Varsovie, dévastée, ravagée, sa famille exterminée, toute en os et sans muscles, contemplant les cadavres qui couvraient les rues, et elle qui ne pouvait que supplier: «Faites briller le soleil

NM : Le soleil est-il jamais revenu dans sa vie ?

NGF : Non. Elle a porté ce fardeau jusqu’à son dernier jour. Elle n’a jamais pu admettre l’idée que sa famille avait été exterminée. Ses deux sœurs, son frère, sa mère, son père. Elle n’a jamais pu l’accepter. En fait, même si elle l’avait pu, elle n’aurait pas laissé s’apaiser sa peine, elle ne voulait pas laisser leur disparition et continuer son chemin. Même arrivée à un âge où ses parents seraient morts de morts naturelle (elle est morte à 74 ans, mon père à 75), elle continuait à porter leur mémoire à chaque minute de chaque jour, et ce jusqu’à la fin de sa vie.

NM : Cela met-il nos problèmes en perspective ?

NGF : J’ai mon ego, j’ai mes bassesses, je souffre de chacune des faiblesses humaines, de nos afflictions narcissiques. Je suis bien souvent incapable de voir le choses de haut. Nihil humani a me alienum put, rien d’humain ne m’est étranger, était la maxime favorite de Marx. Nous sommes ainsi faits ; vous ne pouvez supprimer l’ego pour vous libérer et voir les choses de haut.

Traduit par Etienne, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone.

La vidéo (en anglais) ci-dessous vous en dit plus sur la campagne de financement lancée par Norman Finkelstein sur Byline, pour soutenir l’hôpital Al-Awda de Gaza

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