Chișinău – Discours de Gianluca Savoini


Par Gianluca Savoini − Le 15 décembre 2017

Deuxième colloque de Chișinău (15-16 décembre 2017)

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Au printemps prochain en Italie, nous aurons des élections politiques qui seront décisives non seulement pour nous mais pour toute l’Europe. D’un côté, il y aura la gauche globaliste, servante de la grande finance internationale, anti-russe, anti-chrétienne, favorable au mariage homosexuel, pro-immigrés, représentée par le Parti démocrate. De l’autre côté, il y a une droite souverainiste, anti-globaliste, favorable à la défense de la famille, fière des traditions historiques européennes, contre les migrants clandestins, représentée par la Ligue du Nord. Ce parti sera allié avec deux autres partis conservateurs, plus d’autres encore : Fratelli d’Italia (Giorgia Meloni) et Forza Italia (Silvio Berlusconi).

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Chișinău – Les catastrophes sont plus que possibles mais pas inévitables


Par Jan Myrdal − Le 15 décembre 2017

Deuxième colloque de Chișinău (15-16 décembre 2017)

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Votre Excellence Igor Dodon, Président de la République de Moldova, Messieurs du comité mixte du Forum de Chisinau, aux respectés participants, Mesdames et Messieurs.
 
Je suis reconnaissant pour votre invitation à parler ici car je suis bien d’accord avec les organisateurs qu’un échange de vues à la fois ouvert et rationnel est nécessaire et qu’une fois que les idées libératrices ont été exprimées, elles peuvent durcir et se transformer en idéologies, ou muter en une fausse conscience. Ou, pour le dire plus clairement : comme nombre d’entre nous en Europe, je peux voir beaucoup de mes propres racines politiques parmi celles de gauche à l’Assemblée nationale française de 1789. Mais en même temps je sais que des individus et des organisations qui se qualifient de « gauche » en Europe aujourd’hui, comme au dix-neuvième siècle, puis de différentes manières pendant le vingtième, ont été politiquement responsables des guerres impérialistes et coloniales. Des mots comme « la gauche » obscurcissent les problèmes. Au lieu de cela, nous devons rechercher la vérité à partir des faits. (Que Mao Zedong ait utilisé ces mots en 1938 ne devrait déranger personne alors qu’ils remontent au cœur rationnel de la pensée classique dans la tradition chinoise et occidentale).

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Projet gazier Yamal : « Total fait entrer la France dans le XXIe siècle multipolaire »


Par Maxime Perrotin – Le 15 decembre 2017 – SputnikNews

Yamal, son aéroport, son port, son complexe industriel et son camp de base pouvant accueillir 32.000 personnes, le tout 600km au nord du cercle polaire. Quatre ans de travaux, des investissements colossaux : si on souligne le coup de force de ce projet hors-norme, on oublie de dire qu’il a été en partie porté et réalisé par des industriels français.

Le Christophe de Margerie, premier des quinze super-méthaniers brise-glace du projet Yamal LNG est parti du port de Sabetta dans le Grand Nord russe pour l’Angleterre ! Il devrait livrer le 28 décembre, au terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) de l’île de Grain, à 60 km à l’Est de Londres, la première cargaison de GNL produit par le consortium Novatek-Total-CNPC.

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L’entente Turquie–Iran–Qatar se moque de l’OTAN arabe


Par M.K. Bhadrakumar – Le 28 novembre 2017 – Source Asia Times

L’observateur politique du Moyen-Orient vient d’assister à deux événements contradictoires. À Riyad, lundi, à une réunion des ministres de la défense de la Coalition militaire islamique contre le terrorisme (IMCTC). La veille, à Téhéran, un accord « commercial » trilatéral a été signé par l’Iran, la Turquie et le Qatar.

Le spectacle de l’IMCTC a dépassé le modeste événement de Téhéran en termes de pompe et de publicité médiatique. Pourtant, c’est ce dernier qui devrait être surveillé de près.

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Le chemin de fer de BTK est le couloir turc de la route de la soie vers l’Asie centrale


Par Andrew Korybko – Le 6 novembre 2017 – Source Oriental Review

Baku-Tbilisi-Kars (BTK) Railway

Chemin de fer Bakou-Tbilissi-Kars (BTK)

Le président Erdogan a déclaré que le chemin de fer Bakou-Tbilissi-Kars est « un maillon important dans la nouvelle route de la soie, qui relie l’Asie, l’Afrique et l’Europe » lors de la cérémonie d’ouverture de ce couloir de connectivité transnational.

Les Premiers ministres de la Géorgie, du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan, ainsi que les ministres du Tadjikistan et du Turkménistan ont également assisté à l’événement, démontrant ainsi son large intérêt géographique. Erdogan espère dans l’immédiat qu’il renforcera les relations globales entre la Turquie et ses compatriotes d’ethnie turque en Asie centrale, et que par la suite le chemin de fer BTK pourrait être utilisé par les Européens et les Nord-Africains pour se relier à cette région enclavée. En fin de compte, l’objectif est de transformer ce corridor sud-central en une nouvelle route de la soie bien placée rattachant les coins occidentaux et orientaux de l’Eurasie en reliant l’UE à la Chine. Et si, après un rapide coup d’œil à la carte physique, la route semble un peu tortueuse, la politique dit le contraire.

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L’intrigue au cœur du triangle Pékin–Riyad–Washington


Par Valentin Katasonov – Le 2 novembre 2017 – Source Strategic Culture

La compagnie saoudienne Saudi Aramco (Saudi Arabian Oil Company) est la plus grande entreprise pétrolière au monde. Elle possède plus de 100 gisements de pétrole et de gaz en Arabie saoudite avec des réserves d’au moins 264 milliards de barils de pétrole, ce qui représente environ le quart des réserves mondiales connues pour cette matière première. Les chiffres de production de l’entreprise ne donnent pas une image complète, car les données n’existent que depuis quelques années. Mais à titre d’exemple, en 2013, Saudi Aramco a produit 3,4 milliards de barils de pétrole brut. Les analystes calculent que chaque année l’entreprise saoudienne extrait environ deux fois plus de pétrole et de gaz, en termes de barils équivalent pétrole, que la plus grande société américaine ExxonMobil.

Fait intéressant, Saudi Aramco n’apparaît jamais dans les classements des plus grands producteurs de pétrole au monde, car elle ne publie pas d’information financière telle que ses bénéfices, ses ventes, ses actifs ou sa capitalisation boursière. Par conséquent, les sociétés américaines ExxonMobil et Chevron, Sinopec et PetroChina en Chine, la société anglo-néerlandaise Royal Dutch Shell, la BP anglaise et Total, une compagnie française, sont en tête du classement. Mais tout le monde sait parfaitement que ces leaders de l’industrie pétrolière mondiale ne sont que des nains comparés à Saudi Aramco.

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L’effritement de l’ordre mondial


En cette ère d’instabilité, les États-Unis doivent protéger leur propre sphère d’influence


Par Robert W. Merry  – Le 31 octobre 2017 – Source Washington Times

The Split of Catalonia Illustration by Greg Groesch/The Washington Times

La séparation de la Catalogne – Illustration de Greg Groesch/The Washington Times

La plaie de l’Espagne est la Catalogne, où nombreux sont ceux qui veulent se séparer du royaume espagnol. Madrid ne veut pas que cela se produise, c’est pourquoi le Sénat espagnol a autorisé le gouvernement à prendre le contrôle direct de la région rebelle du nord-est, qui jouit depuis des décennies d’une autonomie considérable dans le système espagnol. Cette action intervient après que le Parlement catalan, à majorité séparatiste, a approuvé une résolution visant à « créer une république catalane en tant qu’État indépendant ».

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La révolution russe a inspiré et soutenu les luttes de libération nationale


Par Rebecca Toledo – Le 2 novembre 2017 – Source Telesur

Lorsque la révolution russe a triomphé en octobre 1917, la majeure partie du monde était colonisée par le Royaume-Uni, la France, la Belgique, les Pays-Bas, l’Espagne et les États-Unis. Mais sous la direction de Vladimir Lénine, la révolution est devenue la source d’inspiration d’innombrables peuples, non seulement parce qu’elle montrait qu’un État ouvrier était possible, mais aussi parce qu’elle leur a fourni une aide concrète d’abord matérielle et plus tard aussi militaire. Le premier exemple a été la libération des colonies détenues par la Russie tsariste qui était connue comme la « prison des nations ». Continuer la lecture

Réunion du Club de discussion international de Valdaï


Par Vladimir Poutine – Le 24 octobre 2017 – Source Kremlin.ru via Club Orlov

Meeting of the Valdai International Discussion Club.
Je ne suis pas sûr que le ton de mon discours sera très optimiste, mais je sais que vous avez eu des discussions très animées au cours de ces trois derniers jours. Je vais essayer, comme c’est maintenant devenu habituel, de partager avec vous ce que je pense de certaines questions. S’il vous plaît, ne le prenez pas mal si je dis quelque chose qui a déjà été dit car je n’ai pas suivi toutes les discussions.
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Même après les sanctions, la Corée du Nord a de quoi se réjouir


Par Salman Rafi Sheikh – Le 21 septembre 2017 – Source New Eastern Outlook

La politique des sanctions n’est pas connue pour son efficacité en matière de changement politique. C’est particulièrement évident dans la façon dont l’Iran a déjoué les sanctions des États-Unis et de l’Union européenne ces dix dernières années, en gros, et ça l’est encore plus dans la manière dont la Corée du Nord, malgré le rôle que jouent les alliés des pays sanctionnés, a mis en échec les États-Unis sur son programme nucléaire. La Corée du Nord a une infrastructure nucléaire efficace, et il n’y a apparemment rien dans l’air indiquant que le pays pourrait être tenté de faire marche arrière. Ni que les États-Unis aient un autre choix que celui d’imposer des sanctions pour atteindre directement la Corée du Nord et, indirectement, ses alliés. Pourtant, ils en ont imposé et même celles du Conseil de sécurité de l’ONU semblent avoir peu contribué à « convaincre » la RPDC de la nécessité de revenir sur son programme nucléaire. D’autre part, le Conseil de sécurité de l’ONU a imposé de nouvelles sanctions, et leur dynamique et les intérêts politiques internationaux divergents impliqués ont prouvé une fois de plus que la Corée du Nord a peu à s’en inquiéter. Rien ne pourrait mieux expliquer les derniers tests de missiles nord-coréens, et le fait que tant la Chine que la Russie continuent à s’opposer, malgré les pressions des États-Unis, à tout geste contre la Corée du Nord qui pourrait déclencher un scénario de changement de régime ou permettre l’usage de la force armée. Continuer la lecture