Par Curro Jimenez – Le 2 octobre 2025 – Source Naked Capitalism
La pression des États-Unis sur le Venezuela et l’Iran continue d’augmenter. Ce que ces deux pays ont en commun – le pétrole, le gaz et un gouvernement opposé à l’impérialisme américain – est la clé pour en comprendre la raison. Non pas parce que les États-Unis ont besoin de leur pétrole pour le consommer, mais parce qu’ils en ont besoin pour maintenir leur hégémonie financière.
Trump a récemment signalé que des opérations terrestres contre le Venezuela étaient une option. Bien sûr, officiellement, elles seront lancées pour lutter contre le trafic de drogue, mais cette excuse, comme nous l’avons expliqué précédemment, ne tient pas la route. L’objectif est un changement de régime. Ce récent article du Financial Times en est presque un aveu.
Le 24 septembre 2025, le président iranien Masoud Pezeshkian est arrivé en retard à une réunion avec des personnalités anti-guerre américaines en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies. Il arrivait d’un tête-à-tête fatidique avec Emmanuel Macron, où il avait tenté d’amadouer son homologue français pour qu’il autorise l’expiration de l’accord nucléaire JCPOA sans instituer de sanctions « snapback ». Le lobbying de Pezeshkian fut infructueux ; les Européens avaient déjà décidé d’intensifier la guerre économique contre Téhéran. Pendant ce temps, Israël se prépare à une autre attaque contre l’Iran avec le soutien américain pratiquement garanti.
Voici la traduction en français d’un entretien donné récemment au Japon. M’exprimer régulièrement au Japon sur les questions géopolitiques (depuis vingt ans au moins) m’a aidé à développer une vision désoccidentalisée du monde, une conscience géopolitique non-narcissique. On verra ainsi dans cet entretien que c’est ma réflexion déjà ancienne sur l’éventuelle acquisition par le Japon de l’arme nucléaire qui m’a conduit à une vision plutôt sereine de la question iranienne.
Il y a des nouvelles extrêmement alarmantes sur la situation autour de l’Iran. En consultation avec l’administration Trump — ou plutôt par déférence pour le commandement de Washington — les pays du E3 (Grande-Bretagne, France et Allemagne) qui sont les signataires occidentaux restants de l’accord nucléaire iranien de 2015 connu sous le nom de JCPOA, ont lancé le processus de déclenchement du soi-disant mécanisme de relance dans le but de réimposer toutes les sanctions de l’ONU contre l’Iran au motif qu’il a violé les termes de l’accord vieux de dix ans.


