Par M.K. Bhadrakumar – Le 1er février 2025 – Source Indian Punchline
La nomination d’Ahmed al-Sharaa, le chef de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), comme président intérimaire le 29 janvier marque l’avènement d’une nouvelle ère dans l’histoire de la Syrie. Dans un article de fond sur al-Sharaa, le New York Times a qualifié le HTS de « groupe rebelle islamiste autrefois lié à Al-Qaïda ».
Le Times est resté évasif sur les années qu’il a passées en détention sous la garde des forces d’occupation américaines en Irak ou sur les raisons pour lesquelles il a été libéré alors qu’il était un haut fonctionnaire d’ISIS et autorisé à se rendre en Syrie au début d’une guerre civile (dans laquelle le chaudron djihadiste ISIS et al-Qaïda étaient hyperactifs) pour former le Front al-Nusra, un affilié d’al-Qaïda, mais « a finalement rompu les liens avec al-Qaïda, et le Front al-Nusra a évolué pour devenir Hayat Tahrir al-Sham. » Il n’est pas rare que les terroristes d’hier se transforment en politiciens du lendemain, mais cela ne suffit pas à expliquer l’indulgence dont l’armée américaine a fait preuve dans ces circonstances.