Par Alasdair Macleod − Le 16 juillet 2020 − Source Goldmoney
Dans des articles récents pour Goldmoney, j’ai souligné la vulnérabilité du dollar à un effondrement définitif de son pouvoir d’achat. Cet article se concentre sur les facteurs qui détermineront l’avenir de la livre sterling.
La livre sterling est exceptionnellement vulnérable à une crise bancaire systémique, les banques européennes étant les plus fortement orientées vers les GSIB [Global systemically important banks]. Le gouvernement britannique, en choisissant de se ranger du côté de l’Amérique et de rompre ses liens avec la Chine, a probablement perdu la seule chance significative qu’il a de ne pas voir la livre sterling s’effondrer avec le dollar.
Un salut possible pourrait être de s’accrocher aux basques de l’Allemagne si elle laisse tomber un euro naufragé pour former son propre bloc de devises, compte tenu de ses importantes réserves d’or. Mais pour l’instant, c’est mal parti.
Et enfin, à l’instar de la Fed et de la BCE, la Banque d’Angleterre a endossé pour elle-même plus de pouvoir en matière monétaire que les politiciens n’en ont vraiment conscience, étant généralement ignorants des affaires d’argent.
Conclusion : la livre a peu de chances de survivre à un effondrement du dollar, qui pour tout observateur sérieux, devient une certitude.

Un changement significatif dans l’équilibre mondial des pouvoirs est peut-être en vue si l’on en croit les déclarations faites par le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, lors de son discours devant un groupe d’ambassadeurs allemands lundi à Bruxelles. M. Borrell aurait « créé un casse-tête diplomatique » lorsqu’il a
George Soros, milliardaire philanthrope, et financier des infâmes révolutions de couleur, a récemment développé sa vision quant aux relations internationales dans le contexte de guerre mondiale contre le coronavirus, dans le cadre d’une interview accordée au journal britannique The Independent. Sa conclusion, quelque peut inattendue, est que l’arbitrage récent établi par la cour constitutionnelle allemande, opposé à l’achat d’obligations nationales par la banque centrale européenne constitue une « menace existentielle » pour l’Union européenne, et donc à sa « précieuse » vision d’une « société ouverte ». Une menace plus grande que celles supposément posées par le COVID, par Trump, par la Chine, sur lesquels il ne s’était précédemment pas privé de se montrer alarmiste.
Certains se sont demandé comment le président Poutine pourrait coopérer avec le président Trump pour que l’OPEP + fasse monter les prix du pétrole – alors que ces prix plus élevés ne contribueraient qu’à soutenir la production de pétrole américaine. En fait, le président Poutine était invité à subventionner l’économie américaine – au détriment de ses propres ventes de pétrole et de gaz [et malgré les sanctions, NdT] – car la production de schiste américain n’est tout simplement pas rentable à ces prix. En d’autres termes, la Russie semblait se tirer une balle dans le pied.
Peu importent mes efforts pour creuser la tombe politique de la chancelière allemande Angela Merkel, elle s’avère plus apte à rester en vie qu’un cafard dans un tas de bois. Et le récent combat entre les membres de l’Union européenne au sujet des «Coronabonds» [Obligations européennes mutualisant les dettes des membres de l’UE] lui a encore donné une occasion pour échapper à son élimination politique.

Alors que les États-Unis et le Royaume-Uni, pour endiguer les infections de la Covid-19, adoptent une approche guerrière, avec des niveaux intrusifs d’intervention dans la vie sociale, ces gouvernements – comme corollaire du confinement – proposent des renflouements massifs. À première vue, cela peut sembler à la fois raisonnable et approprié. Mais attendez … Renflouer quoi, et qui ? 
« … il y a des milliers d’années, bien avant que Bouddha Dīpankara et Bouddha Shakyamuni ne viennent au monde, vivait Bouddha Anagma. Il ne perdait pas de temps en explications et se contentait de pointer les choses du doigt avec l’auriculaire de sa main gauche. Immédiatement, leur vraie nature était révélée. Il aurait pointé une montagne, et elle aurait disparu. Il aurait pointé une rivière, et elle aussi aurait disparu. C’est une longue histoire, mais la fin est la suivante : il a pointé son auriculaire gauche vers lui-même et il a disparu. Tout ce qui est resté de lui, ce fût son auriculaire gauche, que ses élèves ont caché dans un coffre en argile. L’arme fatale est cette boite en argile avec l’auriculaire du Bouddha à l’intérieur. Il y a très longtemps, en Inde, un homme a essayé de transformer cette boite d’argile en l’arme la plus terrible qui soit. Mais dès qu’il eut percé un trou dedans, l’auriculaire l’a pointé du doigt et il a disparu. Depuis lors, l’auriculaire a été conservé dans un coffre fermé à clé et déplacé d’un endroit à l’autre jusqu’à ce qu’il soit perdu dans une des lamaseries en Mongolie… »
La pandémie COVID19 / SARS-CoV-2 est, à tous égards, une immense crise planétaire qui va probablement changer pour toujours le monde dans lequel nous vivons. Pourtant, il y a d’autres problèmes qui ne sont peut-être pas aussi dramatiques et importants, mais qui méritent de ne pas être oubliés. En voici quelques-uns.