Pékin hérite désormais de la stabilité énergétique qui alimentait autrefois l’industrie de l’Europe occidentale. Et tout ce que Bruxelles peut faire, c’est crier aux loups
Par Brian McDonald − Le 3 septembre 2025 – Source Son blog
Il y a des moments où vous pouvez presque entendre l’histoire chuchoter et la nouvelle de mardi selon laquelle la Russie et la Chine ont finalement signé un accord contraignant pour le Power of Siberia 2 (un pipeline pouvant transporter 50 milliards de mètres cubes, traversant la Mongolie et transportant du gaz de l’arctique vers l’Orient) en est un cas.
Contrairement à la ligne existante d’Irkoutsk, qui alimente les réserves au nord de la Mongolie, cette nouvelle artère transportera le gaz des champs de Yamal, le même gaz qui a permis aux usines allemandes de fonctionner pendant un demi-siècle. Ce qui a alimentait autrefois la montée en puissance de l’Europe occidentale va maintenant alimenter les ambitions de Pékin alors qu’un projet longtemps bloqué par la méfiance envers la Chine devient soudainement réalité. Peut-être que Pékin a finalement décidé de tenir compte de son propre proverbe ancien : une eau lointaine ne peut étancher une soif proche.
Au printemps 2022, au plus fort du conflit russo-ukrainien, l’UE commençait à réfléchir à abandonner les approvisionnements en gaz russe et à réduire autant que possible la consommation d’énergie. Les pays de l’UE ont commencé à chercher ailleurs, et l’un des endroits sur lesquels ils ont concentré leur attention était l’Algérie.

Les prix à la pompe aux États-Unis, qui sont fortement subventionné, envoient un signal fort aux consommateurs sur la hausse des coûts énergétiques. Mais comme le souligne cet article, la pénurie, ici et dans le reste du monde, est due dans une large mesure à une mauvaise planification et à des vœux pieux. Les menaces des dirigeants de faire quelque chose au sujet des émissions de combustibles fossiles ont découragé Big Oil d’investir dans le développement et l’extraction. Cela devrait être une bonne chose, mais ces mêmes dirigeants n’ont pas été aussi sérieux pour envisager ce qui allait se passer ensuite, c’est-à-dire quelle combinaison d’anciennes et de nouvelles sources d’énergie (et cela signifie toutes les infrastructures nécessaires qui y sont liées) doit être mise en place pour que les services vitaux continuent à fonctionner au moins de manière adéquate.



