Il est peu probable que la Russie morde à l’hameçon : elle dispose d’un réel avantage stratégique dans tous les domaines d’engagement contre les forces ukrainiennes.
Par Alastair Crooke – Le 30 janvier 2023 – Source Strategic Culture
Il y a trop de « bruit » dans le système, et cela obscurcit la vue.
Davos a toujours été « bizarre » . Mais cette année, les aspects les plus bizarres étaient si évidents. Le WEF est en train de mourir sur pied. La « vision » semble de plus en plus fantaisiste et l’orgueil démesuré – inhérent au « conditionnement comportemental » visant à faire faire aux gens les « bons choix » – est à nu. Le fossé entre la vie, telle qu’elle est vécue, et les sombres prévisions du WEF n’a jamais été aussi profond. Le fossé ne fera que se creuser, car la chute brutale du niveau de vie amène la grande majorité des gens à se préoccuper du présent immédiat et de la survie de la famille.
On pourrait considérer ce phénomène comme une curiosité. Mais ce serait une erreur. Le navire de Davos a peut-être heurté un gros iceberg de crédibilité, mais il n’a pas encore coulé. Continuer la lecture
La chose qui distingue le dernier rapport en date de la RAND Corporation sur l’Ukraine ne réside pas dans la qualité de ses analyses, mais dans le fait que le groupe de réflexion national le plus prestigieux a adopté sur la guerre une position opposée à celle de la classe politique de Washington et des alliés globalistes de cette dernière. C’est un changement très important. Souvenez-vous-en, les guerres ne s’arrêtent pas du fait que le public se met à s’y opposer. Cela n’est qu’un mythe. Les guerres prennent fin lorsqu’un fossé assez vaste se creuse parmi les élites, qui finit par déboucher sur un changement de politique.
Selon les propres chiffres de l’agence des réfugiés des Nations Unies, la majorité des personnes qui sont réfugiées, au niveau mondial — aujourd’hui mais également sans interruption depuis le début du XXIème siècle — ont fui des pays qui subissaient des sanctions, des coups d’États et/ou des invasions décidés par le gouvernement des États-Unis.


Le journal britannique The Guardian a publié, le 24 décembre, un article dont le titre est « L’Australie et la Chine font équipe pour protester contre les blocages de l’OMC causés par les vetos américains sur la cour d’appel. » En fait, il ne s’agit pas seulement de « l’équipe Chine-Australie« , mais d’une proposition conjointe de pas moins de 127 membres visant à protester contre l’obstruction à long terme des États-Unis à la nomination des juges de la cour d’appel suprême de l’OMC, obstruction qui paralyse cet organe depuis trois ans. La proposition demande le lancement immédiat du processus de sélection des juges et le rétablissement du fonctionnement normal du mécanisme de règlement des différends de l’OMC dans les meilleurs délais.