Par Moon of Alabama – Le 14 octobre 2025
C’est l’histoire d’un combat entre titans dans lequel l’Europe, en raison de la stupidité de ses dirigeants, est la victime la plus importante.
Le gouvernement néerlandais prend le contrôle du fabricant de puces chinois Nexperia – Politico.eu, 13 octobre 2025
Cette décision pourrait attiser les tensions commerciales entre Pékin et l’Union européenne.
Le gouvernement néerlandais s’est accordé le pouvoir d’intervenir dans les décisions d’entreprise du fabricant de puces chinois Nexperia, basé aux Pays-Bas.
Cette mesure très inhabituelle, annoncée dimanche soir, donne au pays le pouvoir “d’arrêter et d’annuler” les décisions de l’entreprise — ce qui signifie que Nexperia ne peut plus transférer d’actifs ou embaucher des dirigeants sans l’approbation du gouvernement néerlandais, selon les médias nationaux.
Cette décision constitue une escalade significative des relations entre les Pays-Bas et la Chine et pourrait attiser des tensions commerciales plus graves entre Pékin et l’Union européenne, l’Europe étant prise au milieu d’une guerre des puces dans laquelle les États-Unis et la Chine se répondent du tac au tac.
Les Néerlandais ont effectivement volé une grande entreprise chinoise.
« Il est temps de fermer le robinet« , a annoncé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen la semaine dernière, dans sa 19e tentative de faire pression sur la Russie. Le dernier train de sanctions proposé comprend une interdiction des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe à partir de janvier 2027 — un an plus tôt que prévu — et étend les sanctions aux raffineries et aux négociants en pétrole de pays tiers, tels que la Chine et l’Inde, accusés d’aider la Russie à contourner les sanctions.
Les États-Unis et la Chine sont en guerre froide, pas en guerre commerciale. C’est quelque chose de beaucoup plus important que les droits de douane et les déficits commerciaux. C’est beaucoup plus gros que Taiwan ou les semi-conducteurs. Et cela a commencé bien avant Trump ou Xi. Les États-Unis et la Chine sont enfermés dans un concours mondial de pouvoir qui se joue à tous les niveaux : économique, technologique, militaire, cyber, soft power, prestige mondial. Les deux parties recherchent n’importe quel outil, n’importe quelle arme, n’importe quel levier qu’elles pourraient utiliser contre l’autre, avant toute action militaire directe.
La rencontre d’hier [17 avril, NdT] entre Trump et la première ministre italienne, Giorgia Meloni, était très attendue. Il s’agissait de la première rencontre entre un dirigeant européen et le président américain depuis que ce dernier a annoncé la semaine dernière des droits de douane de 20 % sur tous les produits de l’UE, droits qui ont ensuite été suspendus et ramenés à 10 % pendant 90 jours. La visite de Meloni a été largement considérée comme une démarche stratégique visant à tirer parti de son alignement idéologique et de ses relations personnelles avec Trump, qu’elle avait déjà rencontré à Mar-a-Lago et à l’investiture duquel elle a assisté en tant que seule dirigeante de l’UE présente. Son objectif était clair : convaincre Trump de revoir sa position en matière de droits de douane à l’égard de l’UE, ou du moins de l’Italie.
Au cours des deux dernières semaines, Trump a lancé un boulet de démolition sur l’économie mondiale en annonçant des tarifs douaniers radicaux envers des dizaines de pays. Ce mouvement brusque a fait chuter les marchés boursiers aux États-Unis et à l’étranger, obligeant l’administration à reculer rapidement. Trump a révisé sa politique pour imposer un tarif douanier inférieur et généralisé de 10% (25% pour l’aluminium et l’acier), tout en faisant exception pour la Chine avec un tarif stupéfiant de 145% sur toutes les importations en provenance du pays, l’une des mesures commerciales les plus extrêmes de l’histoire moderne – même si certaines catégories ont ensuite été exemptées.