Par M.K. Bhadrakumar – Le 17 février 2024 – Source Indian Punchline
Il n’y a pas de meilleure métaphore que celle utilisée par un analyste chinois pour caractériser l’OTAN en commentant la récente remarque de son secrétaire général, Jens Stoltenberg, disant que l’Occident ne cherche pas la guerre avec la Russie, mais doit néanmoins « se préparer à une confrontation qui pourrait durer des décennies« .
Le commentateur chinois a comparé Stoltenberg à un responsable d’une entreprise de pompes funèbres, « un magasin de cercueils, qui ne gagne pas d’argent en temps de paix« . En tant qu’entreprise de pompes funèbres, l’OTAN a besoin de conflits et d’effusions de sang pour gagner de l’argent. Elle sème donc la peur et la panique afin de s’assurer que ses pays membres continuent à contribuer au financement de l’armée.
Depuis le renversement du gouvernement nigérien favorable aux États-Unis, les pays d’Afrique de l’Ouest membres de la CEDEAO ont menacé d’envahir leur voisin.
Par
Pour être franc, les États-Unis et l’Europe ont foncé effrontément dans des pièges qu’ils ont eux-mêmes créés. Pris dans les mensonges et les tromperies tissés autour du prétendu héritage d’un ADN culturel supérieur (garantissant, dit-on, une victoire presque certaine), l’Occident s’éveille à un désastre qui se rapproche rapidement et auquel il n’y a pas de solution facile. L’exceptionnalisme culturel, ainsi que la perspective d’une « victoire » évidente sur la Russie, se dissipent rapidement – mais la sortie de l’illusion est à la fois lente et humiliante. 
Au cours de nombreuses soirées, en 1952 et 1953, alors que j’étais un enfant encore à la maternelle, ma famille se réunissait autour d’une télévision d’occasion, dans la cité de Chicago où nous vivions, pour regarder « Victoire en mer« . Avec une musique entraînante et une narration solennelle, ce documentaire en 26 épisodes produit par NBC offrait un compte rendu inspirant de la Seconde Guerre mondiale en le présentant comme un conflit juste dans lequel la liberté avait triomphé du mal, en grande partie grâce aux efforts des États-Unis. Le pays avait mené une guerre populaire, menée par des millions de citoyens ordinaires qui avaient répondu à l’appel du devoir. L’issue de cette guerre témoignait de la force de la démocratie américaine.
Il est tout à fait plausible de penser que déployer des systèmes de lancement compatibles avec des armes nucléaires finit inévitablement par un déploiement des armes nucléaires elles-mêmes. Quelles que soient les promesses formulées par des gouvernements, voulant que jamais des armes nucléaires ne seront déployées, le secret étouffant qui entoure ces arrangements est tel que l’on ne peut que douter de telles promesses.