Par Thomas Fazi – Le 7 juillet 2025 – Source Compact
En 2019, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, annonçait le « Pacte vert » européen. Elle décrivait ce plan climatique comme étant un « moment historique », une transformation révolutionnaire de l’économie européenne qui permettrait d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et entraînerait des changements dans presque tous les secteurs de l’économie.
Mais cinq ans plus tard, le pacte vert est en train de s’effondrer. Loin de tracer la voie vers le leadership climatique, le pacte vert a mis en évidence les profondes faiblesses structurelles de l’Union européenne et son incapacité à concilier ses ambitions environnementales avec les réalités économiques, démocratiques et géopolitiques.
Au cours des deux dernières années, l’opposition au Green Deal a explosé, qu’il s’agisse des agriculteurs, des groupes industriels, des citoyens ordinaires, des partis politiques populistes, voire du Parti populaire européen (PPE), le groupe politique de Mme von der Leyen. Les élections du Parlement européen de 2024 ont vu une montée en puissance de la représentation populiste de droite, unie dans sa critique de l’agenda vert. En conséquence, la Commission a discrètement mais résolument commencé à revenir sur de nombreuses dispositions clés du Green Deal.
Cela fait des dizaines d’années que l’on « construit » une Union européenne supra-nationale, justifiée par l’idée que les États nationaux sont trop égoïstes pour pouvoir servir, et encore moins entrapercevoir le bien commun. Il est peut-être temps, à l’approche des élections d’une représentation populaire, d’établir un bilan de cette « construction ». Nous avons décidé ici de contribuer à ce bilan sur un plan important : la protection de l’environnement, les transports et l’énergie. Tout cela se cristallise autour du véhicule électrique.
On pourrait affirmer qu’il est à la portée d’un enfant intelligent scolarisé en classe primaire de comprendre les mathématiques basiques qui démontrent que l’énergie éolienne constitue un désastre économique et sociétal en cours de préparation. Désormais, le professeur émérite Wade Allison, mathématicien et physicien pour l’Université d’Oxford, chercheur au CERN et membre du Keble College, a fait les calculs. Il conclut que le Royaume-Uni est confronté à la possibilité d’une rupture d’énergie électrique. Il affirme que « l’énergie éolienne est un échec absolu », et ajoute que les gouvernements font fi des « preuves écrasantes » de l’inadéquation de l’énergie éolienne, « et font appel aux fanfaronnades plutôt qu’à une analyse raisonnée. »




