Par Binoy Kampmark − Le 17 février 2023 − Source Oriental Review
Il est tout à fait plausible de penser que déployer des systèmes de lancement compatibles avec des armes nucléaires finit inévitablement par un déploiement des armes nucléaires elles-mêmes. Quelles que soient les promesses formulées par des gouvernements, voulant que jamais des armes nucléaires ne seront déployées, le secret étouffant qui entoure ces arrangements est tel que l’on ne peut que douter de telles promesses.
C’est le problème auquel est confrontée l’alliance AUKUS, qui fait de l’Australie un point central de référence pour Washington et ses ambitions de contrer la Chine. L’alliance se caractérise de plus en plus par une tonalité nucléaire. Cela a commencé par la promesse de livrer à l’Australie des sous-marins à propulsion nucléaire, sans armes nucléaires. Puis a suivi l’annonce de déploiement de six bombardiers B-52 sur la base aérienne de Tindal, dans le Nord du pays, au Sud de Darwin.
L’échelle est colossale : ce sont les procureurs généraux de pas moins de 40 États des États-Unis qui se rassemblent pour accuser Google de duper ses utilisateurs. Cette fois-ci, les poursuites sont centrées sur la pratique consistant à laisser penser aux utilisateurs qu’ils ont bien débrayé la fonction de suivi du positionnement géographique depuis leur compte, alors que la société continue de collecter des données à leur sujet.
Faire preuve de sympathie ne justifie que rarement d’oublier toute règle. Dans le cas de l’Union européenne, faire fi des règles d’admission semble être une pratique chronique. Les dossiers présentés par les États candidats ont été, quand on l’a souhaité, montés en haut de la pile ou trafiqués pour l’occasion. Et d’autres candidatures, quel qu’en soit l’avancement, sont restées lettres mortes. Pour un collectif qui devrait vraiment nettoyer l’écurie d’Augias avant d’accepter davantage d’occupants, l’allégresse enthousiaste avec laquelle la candidature symbolique présentée par l’Ukraine a été accueillie ne fait pas exception à l’usage.
De temps à autre, on nous explique qu’amener les gens à voter davantage améliore la représentation et la représentativité. Qu’obliger les gens à se déplacer au bureau de vote va apporter de l’honnêteté dans la vie politique, et assurer que les membres du Parlement, ou de toute autre chambre de représentants, en deviendra plus responsable. Imaginez-vous l’horreur d’avoir un président élu par à peine un tiers de l’électorat, ou des représentants politiques qui ne s’expriment qu’au nom d’une petite fraction de leur électorat nominal ?

