Les États-Unis perdent leur domination sur le grand continent américain


Le 9 mars 2022 − Source Oriental Review

L’opération militaire lancée par la Russie en Ukraine a inopinément révélé une crevasse aux proportions historiques aux Amériques. Les pays d’Amérique latine se dégagent de l’influence de la Maison-Blanche et gagnent en autonomie politique. Comment Washington a-t-elle perdue son « arrière-cour » qui lui obéissait sans sourciller il y a encore peu de temps ?
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La Pologne va-t-elle étendre son territoire aux dépens de l’Ukraine ?


Par Slavisha Batko Milacic − Le 1er mars 2022 − Source Oriental Review

Une introduction de soldats polonais semble constituer l’option la plus réaliste d’une assistance rapide à l’Ukraine. Si cela se produit, il s’agira d’une grande victoire à court terme pour Londres et Washington, mais dont les conséquences sur le temps long seront difficiles à prédire.

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Brève analyse de la politique étrangère américaine


Mais je soutiens que les crimes commis par les États-Unis durant cette même période [depuis 1945] n’ont été que superficiellement rapportés, encore moins documentés, encore moins reconnus, encore moins identifiés à des crimes tout courts.

 

Harold Pinter, Prix Nobel de la paix 2005


Par Jean-Luc Baslé – Le 28 février 2022

My Lai Massacre - Uncyclopedia, the content-free encyclopedia

Les évènements qui se déroulent actuellement à l’est de l’Europe doivent être analysés dans le contexte de la politique étrangère américaine. Sa première caractéristique est l’exceptionnalisme qui définit les États-Unis depuis leur création. Ils sont ou seraient la matérialisation de l’idéal républicain tel que l’imaginaient les philosophes du siècle des Lumières. Les Pères fondateurs étaient conscients de leur rôle dans l’histoire – rôle auquel Abraham Lincoln rendit hommage dans son discours de Gettysburg. Cette politique étrangère a aussi pour particularité de se présenter comme étant toujours du bon côté du droit, des droits de l’homme, de la liberté et de la démocratie. Mais une analyse plus fine en donne une autre version, plus intéressée, voire cynique. Elle jette un regard différent sur les évènements actuels et leurs répercussions dans le monde de demain.

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Hidden History : les origines secrètes de la première guerre mondiale


Par Anthony C. Black − Le 19 juillet 2017 − Source Unz Review

Présentation du livre Hidden History de Gerry Docherty & Jim Macgregor

Parmi les nombreux mythes qui troublent l’esprit politique contemporain, celui qui pollue le plus la compréhension des faits historiques est la notion selon laquelle les grandes fortunes et les puissants ne fomentent pas de conspiration.

Il se trouve qu’ils le font.

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Oui, c’est bien un IVème Reich que l’Allemagne s’emploie à construire


Par Andrew Korybko − Le 4 janvier 2022 − Source One World

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Il est crucial, lorsque l’on discute du 4ème Reich allemand, de préciser clairement que Kaczynski a bien précisé que ce modèle néo-impéraliste n’est pas similaire à celui qui fut en vigueur lors du second conflit mondial. Cette précision est essentielle, sous peine de voir les critiques légitimes des politiques menées par l’Allemagne se faire taxer de « théories du complot ».

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Comment Johnson nous a fait marcher sur la lune


Par Laurent Guyénot – Le 25 décembre 2021 – Source Unz Review


Du Vietnam à la lune

Si John Kennedy n’avait pas été assassiné, il n’y aurait pas eu de Guerre du Vietnam pour les Américains. Cette question, naguère débattue, est aujourd’hui réglée, grâce à des historiens comme James Douglass. Robert Kennedy Jr. résume le dossier dans son livre American Values1 :

[JFK] a obstinément refusé d’envoyer des troupes de combat au Vietnam, ce qui lui a valu l’antipathie des libéraux et des conservateurs, qui lui ont reproché d’avoir “jeté l’éponge” dans la lutte contre le communisme international. […] Lorsque Johnson s’est rendu au Vietnam en mai 1961 à la demande de Jack [John], il est revenu fermement convaincu qu’il était insuffisant d’envoyer des conseillers militaires et du matériel : la victoire exigeait des troupes de combat américaines capables d’une action indépendante contre les combattants de la guérilla.

 

Pratiquement tous les conseillers de Jack étaient d’accord, mais le Président a fermement résisté, affirmant que nous pouvions soutenir les Sud-Vietnamiens mais que nous ne pouvions pas lutter pour eux. En y repensant plus tard, [Maxwell] Taylor [chef des états-majors] observa : “Je ne me souviens de personne qui était fortement contre [l’envoi de troupes de combat au Vietnam], à l’exception d’un homme, et c’était le Président. Le Président ne voulait tout simplement pas être convaincu que c’était la bonne chose à faire. C’était vraiment la conviction personnelle du Président que les troupes terrestres américaines ne devraient pas entrer.”

Le 11 octobre 1963, cinq semaines avant sa mort, JFK a contourné son propre Conseil de sécurité nationale et a publié le mémorandum d’action de sécurité nationale 263, officialisant le retrait du Vietnam de “1 000 militaires américains d’ici la fin de 1963” et “la majeure partie du personnel américain d’ici la fin de 1965”. Le 20 novembre 1963, deux jours avant son voyage à Dallas, Jack a annoncé lors d’une conférence de presse un plan pour évaluer “comment nous pouvons sortir les Américains de là-bas. Maintenant, c’est notre objectif, ramener les Américains à la maison.” Le lendemain matin, il passa en revue une liste de victimes pour le Vietnam indiquant que soixante-treize Américains y étaient morts à ce jour. Ébranlé et en colère, Jack déclara à son attaché de presse adjoint, Malcolm Kilduff, “Après mon retour du Texas, cela va changer. Il n’y a aucune raison pour que nous perdions un autre homme là-bas. Le Vietnam ne vaut pas une autre vie américaine.” Le 24 novembre 1963, deux jours après la mort de Jack, Lyndon Johnson a rencontré l’ambassadeur américain au Vietnam, Henry Cabot Lodge, que Jack avait été sur le point de renvoyer pour insubordination. LBJ déclara à Lodge : “Je ne serai pas le président qui a vu l’Asie du Sud-Est suivre le même chemin que la Chine.” En fin de compte, 500 000 Américains […] sont entrés dans les rizières du Vietnam et 58 000 ne sont jamais revenus . »

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  1. Robert F. Kennedy, Jr., American Values: Lessons I Learned from My Family, HarperLuxe, 2018, pp. 226-229.

Comment savons-nous que l’enjeu de la prétendue « Guerre Civile » n’était pas l’esclavage ?


Le 23 août 2017 – Source Paul Craig Roberts

Quand je lus l’article du professeur Thomas Di Lorenzo  la question qui me vint à l’esprit fut : comment peut-on dire que le Sud s’est battu pour l’esclavage alors que le Nord ne combattait pas contre l’esclavage ? 

Deux jours avant l’investiture de Lincoln en tant que XVIème Président, le Congrès, ne rassemblant que les états du Nord, vota à une écrasante majorité l’amendement Corwin qui accordait la protection constitutionnelle à l’esclavage. Lincoln approuva l’amendement dans son discours d’investiture en déclarant :

Je ne vois aucune objection à ce qu’il soit rendu irrévocable.

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Poutine affirme que le gouvernement russe grouillait d’agents de la CIA


Par Jonny Tickle – Le 10 décembre 2021 – Source Russia Today

Dans les années 1990 et au début des années 2000, le gouvernement russe grouillait d’agents de la CIA, et ils ont finalement dû être « nettoyés » et renvoyés aux États-Unis, a expliqué, jeudi, le président russe Vladimir Poutine.

S’exprimant lors d’une réunion du Conseil pour la société civile et les droits de l’homme, M. Poutine a utilisé l’exemple des Américains au sein du gouvernement russe pour montrer comment des pays étrangers tentent de s’ingérer dans les affaires intérieures du pays.

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Pourquoi les États ont-ils des idées folles ?


Par Le Saker Francophone – Le 5 novembre 2021

Nous avons le plaisir, chères lectrices et chers lecteurs, de vous présenter un nouvel e-book gratuit en format pdf que nous avons traduit pour vous et que nous venons d’ajouter à notre collection. Intéressant et facile à lire, son titre résume parfaitement son contenu : « Pourquoi les États ont des idées folles et s’y accrochent : De l’incapacité à s’auto-évaluer par les États et les sociétés ».

C’est une thèse d’une trentaine de pages écrite, en 2002, par Stephen Van Evera pour le département en sciences politiques du Massachusetts Institute of Technology.

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