Par Dan Grazier − Le 23 février 2023 − Source Pogo
Le programme F-35 n’a guère progressé en 2022, alors qu’il se dirige en claudiquant vers une décision de mise en production en série, selon les informations livrées par le directeur des tests du Pentagone. Les concepteurs n’ont corrigé qu’une poignée des problèmes identifiés au sein des rapports précédents, et ne parviennent toujours pas à terminer un simulateur de test crucial pour la réussite du programme.
Au cours des mois de février des sept années passées, j’ai travaillé à produire des analyses longues et détaillées sur le sujet du F-35 en prenant comme source le rapport annuel du bureau de tests du Pentagone, du Bureau Dirigeant les Tests et Évaluations opérationnels. Je ne vais pas remettre le couvert cette année, car il n’existe que peu d’éléments nouveaux à analyser.
Notre paysage politique est complètement saturé par une marée massive de propagande officielle. Il n’est donc guère surprenant que l’on trouve souvent les quelques points visibles de dissidence parmi les personnalités qui représentèrent jadis les plus hauts sommets du journalisme et de l’érudition universitaire.

Il est tout à fait plausible de penser que déployer des systèmes de lancement compatibles avec des armes nucléaires finit inévitablement par un déploiement des armes nucléaires elles-mêmes. Quelles que soient les promesses formulées par des gouvernements, voulant que jamais des armes nucléaires ne seront déployées, le secret étouffant qui entoure ces arrangements est tel que l’on ne peut que douter de telles promesses.
La chose qui distingue le dernier rapport en date de la RAND Corporation sur l’Ukraine ne réside pas dans la qualité de ses analyses, mais dans le fait que le groupe de réflexion national le plus prestigieux a adopté sur la guerre une position opposée à celle de la classe politique de Washington et des alliés globalistes de cette dernière. C’est un changement très important. Souvenez-vous-en, les guerres ne s’arrêtent pas du fait que le public se met à s’y opposer. Cela n’est qu’un mythe. Les guerres prennent fin lorsqu’un fossé assez vaste se creuse parmi les élites, qui finit par déboucher sur un changement de politique.
Selon les propres chiffres de l’agence des réfugiés des Nations Unies, la majorité des personnes qui sont réfugiées, au niveau mondial — aujourd’hui mais également sans interruption depuis le début du XXIème siècle — ont fui des pays qui subissaient des sanctions, des coups d’États et/ou des invasions décidés par le gouvernement des États-Unis.