Pourquoi faire la guerre au Yémen?

 Le 1er avril 2015 – Source moonofalabama

Il n’y a aucune raison valable de faire la guerre au Yémen.

Le Yémen est très très pauvre. Plus de la moitié de ses 26 millions de personnes dépendent de l’aide alimentaire. Le Yémen doit importer 90% du blé et 100% du riz qu’il consomme. Le peu d’eau disponible pour l’agriculture sert à faire pousser du khat*, un stimulant léger que tout le monde consomme. La culture du khat est plus rentable que celle du blé.

Le Yémen produit un peu d’huile et de gaz, ce qui représentait la principale source de revenus de l’État. Mais avec la chute des prix du pétrole et l’augmentation des conflits leur revenu a diminué progressivement et avoisine maintenant zéro. Les envois d’argent de proches travaillant à l’étranger, souvent en Arabie saoudite, constituent une source importante de revenus.

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Ukraine: un État en faillite et la persécution des citoyens âgés dans le Donbass


Par Alexander Donetsky – le 5 avril 2015 – Source strategic-culture

Les dirigeants ukrainiens aiment proclamer que l’Ukraine et l’Europe partagent les mêmes valeurs. Une des valeurs très importantes pour les Européens est l’engagement pour les droits sociaux, cité dans le préambule du Traité sur l’Union européenne. La Charte sociale européenne, elle aussi, garantit le droit à une protection sociale égale pour tous les citoyens, quel que soit l’endroit où ils vivent.

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SITREP Ukraine jeudi 2 avril 2015

Le 2 avril 2015 – Source thesaker.is

La tendance générale en Ukraine reste inchangée: préparatifs à grande échelle pour la prochaine offensive.

Kolomoisky a été déchu de son poste de gouverneur par l’ambassadeur états-unien Geoffrey R. Pyatt et par le vice-président US Joe Biden, qui lui ont ordonné de démissionner, ce qu’il a fait immédiatement, volontairement, bien sûr. En échange, il a été autorisé à conserver ses actifs (militaires et financiers).

Les divers escadrons de la mort indépendants en Ukraine seront dorénavant fusionnés avec les forces armées régulières et Dmitri Iarosh deviendra conseiller spécial auprès du ministre de la Défense.

Les forces du Secteur Droit seront converties en brigade d’assaut.

Les Etats-Unis seront chargés de former la Garde nationale ukrainienne.

Le Parti radical d’Ukraine propose de criminaliser la négation de l’agression militaire de la Russie.

Ci-dessous une brève liste des  exercices militaires US planifiés pour 2015:

  • Gardien intrépide – 2015 (au total, 2 200 participants, incluant un millier de soldats américains)
  • Brise de mer – 2015 (au total 2 500 membres, dont un millier de soldats américains et 500 soldats de l’Otan, ou le partenariat pour la paix)
  • Sabre du gardien / Trident rapide – 2015 (au total 2 100 participants, incluant 500 militaires US et 600 soldats de l’Otan, ou le partenariat pour la paix)
  • Exercices ukraino-polonais des unités aériennes Cieux sûrs – 2015 (au total 350 participants, dont 100 militaires polonais) et des unités de police militaire
  • Loi et ordre – 2015 (au total 100 participants, dont 50 sont des soldats polonais).

Gardez à l’esprit que ces exercices d’entraînement officiels sont seulement une toute petite partie d’un gros paquet d’aide militaire, qui inclut des éléments secrets tels que des livraisons d’armes et des conseillers de Pologne, le recours à des fabricants d’armes privés et, évidemment, des forces spéciales états-uniennes opérant en secret. Du Vietnam au Nicaragua, à la Croatie, à la Bosnie, à la Libye, à la Syrie, au Yémen, c’est toujours le même modèle. Rien de nouveau ici.

The Saker

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

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La Pologne :
base logistique de l’OTAN.

Par Konrad Stachnio – Le 31 mars 2015 – Source NEO

Des collègues journalistes étrangers me demandent souvent pourquoi la Pologne et les Polonais sont si stupides et aident à couler l’Ukraine tout en étant l’idiot utile des États-Unis. Cette question exprime un malentendu profond sur ce qu’est l’Ukraine et sur ce que la Pologne est devenue.

À présent, dans le jeu géopolitique, la division entre l’Ukraine et la Pologne n’est qu’apparente. Il est plus approprié de dire que nous traitons de deux colonies des États-Unis : la colonie A -–l’Ukraine – et la colonie B – la Pologne. Ces deux bases américaines sont conçues pour exécuter des fonctions militaires spécifiques. La Pologne sert de terrain d’entraînement et d’entrepôt tandis que l’Ukraine est un champ de bataille réel. Le champ de bataille est soutenu par le lieu d’approvisionnement, c’est-à-dire la logistique, donc la Pologne.

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Idéologie prédatrice :
Le néolibéralisme est une pornographie économique


Par Rob Urie – Le 27 mars 2015 – Source CounterPunch

«Le postulat est l’existence d’une information dont la forme et le contenu sont traités par le marché, que l’ensemble de l’expérience humaine réduit à un pornographe économique, au point d’abandonner la responsabilité de l’organisation sociale

Deux semaines après qu’un ancien représentant de l’administration Obama ayant contribué au renflouement de General Motors a demandé un siège au conseil d’administration de GM en vue de forcer un rachat de $8 milliards d’actions au profit de fonds spéculatifs, General Motors s’est jointe à Ford – également renflouée – pour annoncer son intention d’ajouter un niveau de rémunération encore plus bas à la structure salariale à deux niveaux existante. Invoquant la concurrence étrangère, les dirigeants de General Motors mobilisent 8 Md$ de bénéfices non distribués pour relever le cours des actions de la société détenues par des fonds spéculatifs, mais également à leur propre avantage. Le rôle de l’administration Obama dans le maintien de la structure salariale à deux niveaux lors du renflouement de General Motors et dans l’envoi d’un de ses anciens membres à la chasse aux miettes devrait susciter quelques questions essentielles sur l’imbrication de la politique et de l’économie.

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L’accord p’t’être ben qu’oui, p’t’être ben qu’non sur le nucléaire iranien


Le 3 avril 2015 – Source: moonofalabama

Un accord préliminaire a été conclu à Lausanne qui limitera le programme de recherche et de production nucléaire civil de l’Iran en échange de la levée des sanctions.

L’accord n’est pas finalisé. Le diable est dans les détails et ces derniers n’ont pas encore été discutés. La transaction échouera lorsque, le 30 juin, on se rendra compte qu’il est impossible de se mettre d’accord là-dessus.

La manière dont l’Occident présente la question comporte de nombreuses distorsions et mensonges. Voilà les faits qui sont laissés de côté:

– La crise à propos d’un Iran nucléaire est fabriquée de toutes pièces à partir des mensonges des services de renseignement israéliens et étasuniens. La cible des opérations étasuniennes et israéliennes n’a jamais été un Iran nucléaire, mais la République islamique iranienne qui s’entête à mener une politique intérieure et étrangère indépendante.

– Les dirigeants iraniens ont déclaré que la fabrication d’armes de destruction massive entre en contradiction avec le fondement philosophique et religieux de l’État islamique d’Iran. Ils ont toujours insisté sur ce point, et ils n’ont jamais exercé de représailles, même lorsque leurs villes ont subi des attaques chimiques pendant la guerre Iran–Irak.

– Tous les services de renseignement étasuniens reconnaissent que l’Iran n’a pas de programme nucléaire militaire. Il n’y a rien à craindre d’un programme nucléaire purement civil en Iran.

– Toutes les sanctions contre l’Iran sont illégales en tout premier lieu. Elles n’ont aucune légitimité ni dans la loi ni dans les faits.

On note actuellement une évolution très inquiétante chez les commentateurs étasuniens qui, suivant l’exemple d’Obama, disent que l’accord (inachevé) doit être accepté parce que la seule alternative est la guerre.

Mais:

– Qui pourrait déclarer et mener une telle guerre?

– Sur quelle base juridique?

– Dans quel but, étant donné que l’Iran n’a clairement pas de programme nucléaire militaire?

C’est ridicule et dangereux de justifier l’accord en disant que la seule alternative à celui-ci est la guerre parce que l’accord peut encore échouer et il sera alors facile aux faucons de faire valoir que «même les commentateurs les plus modérés ont dit ‹accord ou guerre›, alors maintenant ça doit être la guerre.»

En effet, compte tenu de la politique étrangère très agressive qu’Obama a menée jusqu’à présent, je ne peux pas exclure que la guerre contre l’Iran soit son véritable but, qu’il dissimule seulement derrière des négociations très publiques, mais feintes, pour influencer l’opinion publique en faveur d’une guerre.

Traduction : Dominique Muselet

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Ukraine:
prévention publique de la dissidence


Par Le Saker original – Le 4 avril 2015 – Source thesaker.is

Regardez cette annonce publique placardée dans les rues de Kharkov 

Everyday common separatist

Traduction

«ORDURE» SÉPARATISTE

– Profane les emblèmes nationaux
  – Attend l’arrivée de la “paix russe”

Punition : 7-12 ans de prison (Art. 110 Ukr. Penal Code)
Vu – entendu – appelez le 0 800 501 482

Il est clair que les valeurs européennes arrivent en Ukraine, mais à la sauce euro-nazie.

À gerber

The Saker

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Débâcle US en Asie : le TTP après l’AIIB?


Par Philippe Grasset – Le 4 mars 2015 – Source dedefensa

Alors qu’ils sont en train d’essuyer à grand-peine les plaies et les plâtres consécutifs à l’énorme débâcle subie avec la banque d’investissement AIIB lancée par la Chine, les USA se trouvent devant la probabilité d’une nouvelle débâcle sur le même théâtre de l’Asie-Pacifique. Elle concerne le sort du grand traité de soi-disant “libre-échange” Trans-Pacific Treaty (TTP) qu’ils essaient d’imposer à l’ensemble Pacifique-Asie, – c’est-à-dire à un ensemble de pays dont la Chine est soigneusement exclue (l’Australie, le Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle Zélande, le Pérou, Singapour, les USA et le Vietnam).

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Vacances en Crimée :
profitez-en, c’est subventionné…

Par Phil Butler – Le 3 avril 2015 – Source Russia Insider

La vice-ministre aux centres de villégiature et de tourisme en Crimée, Olga Burova, a discuté du potentiel touristique de la péninsule comme destination touristique pour les Russes et les Européens. Un programme fédéral pour le développement socio-économique d’ici 2020 vise à informer sur ce potentiel et à le développer

Tourisme à Yalta

Une entrevue avec la vice-ministre des loisirs et du tourisme de la Crimée, Olga Burova, plus tôt cette semaine imagine la Crimée comme la Mecque touristique à venir. Le lieu de villégiature sur la mer Noire montre plus de potentiel en tant que partie de la Russie, que ne l’estiment continuellement ses détracteurs, en dépit des frictions avec l’Ouest. La ministre chargé de veiller à l’épanouissement du tourisme est convaincue que la meilleure organisation de la Russie dans le secteur du tourisme appellera le succès pour l’industrie du loisir en Crimée.

L’essentiel de l’enthousiasme de Burova tourne autour des valeurs touristiques durables existantes au sein de la Crimée, de l’efficacité du soutien de l’État au tourisme en Russie, et de la hausse actuelle de l’intérêt des investisseurs pour la péninsule. A propos de ces derniers, la ministre évoque un prochain sommet à Yalta, ainsi que le récent événement à Ekaterinburg, où les investisseurs de l’Oural sont prêts à monter à bord. En Russie, il y a beaucoup d’intérêt pour la mer et d’autres stations, mais il y a aussi un grand intérêt chez les Italiens, et d’autres groupes internationaux sont désireux de profiter des opportunités. Certes, les sanctions européennes on affecté la péninsule lorsque l’on considère la région comme une province de l’Ukraine, mais si on la regarde comme une destination de vacances en Russie le comportement des visiteurs change de façon spectaculaire. De nombreux experts diraient… positivement.

En attendant, cet article de Expert.ru révèle déjà un changement dans le tourisme de voisinage. Là où les visiteurs allemands et européens représentaient la population la plus importante, cette saison promet des augmentations en provenance de l’Asie voisine, de la Corée du Sud (+ 58%), de la Chine (10%), d’Israël (17%) et de Turquie (+ 10%) respectivement.

Promenade à Yalta – Hôtel Bristol

Un autre élément positif pour l’investissement étranger réside aussi dans le développement des capacité de logement. Lorsque les Ukrainiens représentaient le plus grand contingent touristique, ils choisissaient pour la plupart la location de villas et d’appartements. Lorsque la Crimée faisait partie de l’Ukraine, 80% des touristes résidaient en logement privé. Aujourd’hui, la situation est inversée, et les hôtels sont beaucoup plus fréquentés par les visiteurs, en particulier les Russes. Une famille peut prendre des vacances à la plage pendant une semaine et dépenser environ 35 000 à 40 000 roubles (environ $1 000).

Pour en revenir à l’entrevue avec Mme Burova, nous avons le message suivant sur la vision du tourisme en Crimée par le gouvernement russe :

La Crimée est sûre, confortable et paisible pour les vacances. Notre objectif principal est d'informer les gens à ce sujet.

Tandis que la valeur touristique balnéaire est un énorme coup de pouce économique pour la région, le tourisme du vin et d’autres facettes du voyage et de l’accueil représentent une valeur ajoutée certaine. Longtemps sous-financée et marginalisée, la Crimée est en réalité l’une des régions viticoles les plus intéressantes au monde. La côte de Crimée, autrefois vignoble des Tsars, dispose de paysages étonnants.

Ces superbes vignobles sont en concurrence avec les meilleurs dans le monde quand tout est dit, la gastronomie et l’itinéraire des vins valent pour certains les plus fameuses marques de renom au monde. Un exemple: Massandra, c’est la première cave souterraine de type tunnel, et la plus ancienne cave à vin en Crimée. Les caves ont été construites par le prince Lev Golitsyn en 1897, le sous-sol principal dispose de sept tunnels, chacun mesurant 150 mètres de longueur. Ce lieu maintient une température constante de 10 à 12°C.

Enfin, les dernières sanctions économiques contre la Russie doivent être mises en perspective avec le boom à venir en Crimée. Avec moins de Russes vers des destinations en Espagne, Italie, Allemagne, Grèce, et ailleurs en Europe, on peut raisonnablement supposer que la Crimée, maintenant partie intégrante de la Russie, bénéficiera du flux de touristes perdu par l’Europe. Le résultat pour le tourisme le long de la mer Noire correspond à ce que les pays suivants ont perdu en touristes russes : la Finlande (-58%), l’Autriche (-16%), la Grèce (-14%), Chypre (-5%), et la France (-4%), qui auront préféré la Crimée, Sotchi, et d’autres destinations russes. Les stations de ski du Caucase du Nord ont déjà illustré ce phénomène à la suite des Jeux de Sotchi. Ce rapport révèle comment la classe moyenne russe a tout appris à Sotchi en sentant là-bas la poudre fraîche pour la première fois. Compte tenu de l’évolution, en matière d’hébergement, des logements et appartements de particuliers vers les hôtels et les centres de villégiature, il semble clair que les investissements pour le développement vont aussi réagir en conséquence.

Une suite à l’hôtel Yalta

Prenant tout cela en compte, le ministère du Tourisme reflète une approche positive sensée en affirmant et en illustrant l’effet économique et social global de la Crimée dans le cadre de la Fédération de Russie. Alors que des forces extérieures tentent certainement d’affecter négativement l’image de la Russie, il est clair comme le jour que le temps des vacances est le temps des vacances, et quoiqu’il arrive les saisons passent. Seulement, entre la Russie et l’Ukraine, la Crimée a clairement gagné au change. Bien sûr, cette saison de bronzage sur la mer Noire nous en dira beaucoup plus.

Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone.

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Grèce: retour de la drachme ?


Par Ambrose Evans-Pritchard & Mehreen Khan – Le 2 avril 2015

La Grèce se prépare à un défaut de paiement vis à vis du FMI et à un retour à la drachme.

La Grèce est en train de préparer des plans drastiques pour nationaliser le système bancaire du pays et mettre en place une monnaie parallèle afin de pouvoir payer ses factures, à moins que l’eurozone ne prenne les mesures nécessaires pour atténuer la crise en cours en adoucissant ses exigences.

Des sources proches du parti au pouvoir, Syriza, ont dit que le gouvernement est déterminé à garder ses services publics ouverts et à payer ses retraites même si les fonds disponibles sont très bas. Il pourrait être obligé de prendre une décision sans précédent en ne respectant pas une obligation de paiement au FMI la semaine prochaine.

La Grèce n’a plus assez d’argent pour rembourser €458 millions au FMI le 9 avril et pour couvrir les paiements, salaires et charges le 14 avril, sauf si l’eurozone est d’accord pour débourser la prochaine tranche de son prêt d’urgence dans les temps.

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