Par Alastair Crooke – Le 31 juillet 2025 – Conflicts forum
Un président américain, assailli par une affaire Epstein qui refuse d’être oubliée, et sous la pression des faucons nationaux à cause d’une Ukraine visiblement en train de s’effondrer, a laissé échapper une série de menaces géopolitiques à tous les niveaux. D’abord et principalement contre la Russie, puis ensuite contre Iran :
« L’Iran est si méchant, ils sont si méchants dans leurs déclarations. Ils ont été frappés. Nous ne pouvons pas leur permettre d’avoir des armes nucléaires. Ils parlent encore d’enrichissement d’uranium. Qui parle comme ça ? C’est tellement stupide. Nous ne le permettrons pas. »
L’escalade avec la Russie est clairement à l’ordre du jour (sous une forme ou une autre), mais Trump a également menacé d’attaquer les sites nucléaires iraniens, encore une fois. S’il le faisait, ce serait une « politique gesticulatoire » entièrement éloignée de la réalité de la situation actuelle de l’Iran.
Une nouvelle frappe serait présentée comme un recul – ou un arrêt définitif – de la capacité de l’Iran à assembler une arme nucléaire.
Et ce serait un mensonge.

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Le philosophe français des sciences sociales René Girard (1923-2015) a un jour décrit la tendance des deux parties prises dans une rivalité à se ressembler de plus en plus au fil du temps. Au départ, elles peuvent avoir des valeurs et des idéologies différentes, mais comme chacune s’efforce de surpasser l’autre, ou comme chaque attaque provoque une riposte en nature de la part de l’autre partie – étant donné que chaque acte est reflété par l’autre -, les deux parties s’enferment dans une spirale d’escalade dans laquelle elles deviennent de plus en plus semblables. De nombreux « jeux » de stratégie prennent cette forme. Une guerre entre puissances nucléaires, par exemple, pourrait s’intensifier par le biais de représailles et de violences anticipées afin de réduire les deux parties à l’identité ultime de la destruction mutuelle. Girard a appelé ce processus la rivalité mimétique, ou la compétition et le conflit qui naissent de l’imitation du désir d’autrui.
L’audience hier de Navalny devant le tribunal à Moscou, devant statuer sur les violations de sa liberté conditionnelle invoquées par le Service fédéral russe d’exécution des peines, qui demandait la transformation de sa peine conditionnelle en prison ferme, a fait beaucoup de bruit. Et tel était le but. Une vingtaine de diplomates « du monde libre » dans la salle, Navalny transformant l’audience en show de bas étage et, devant bien répondre aux questions, reconnaissant avoir souvent violé ses obligations … car il avait mieux à faire. Condamné à 2 ans et 8 mois de prison ferme en raison du temps déjà passé en assignation à domicile à l’époque, il sera dirigé vers son lieu de détention. Le cirque international continue, Navalny présente à nouveau, enfin, un intérêt : il peut jouer le rôle de la victime, faute d’avoir pu remplir celui du dirigeant alternatif.
Pour le moment, il semble que le candidat oint par la direction du Parti Démocrate (DNC) au poste de président des États-Unis soit la sénatrice Harris (CA), en raison du handicap évident de son colistier Biden. Mais un pied-de-nez aussi audacieux n’a jamais été tenté auparavant lors d’une élection nationale. Pensez-vous que les grands Manitous du DNC croient vraiment qu’ils pourront pigeonner les électeurs ?
Lorsqu’une voiture a laissé des traces de pneus sur un passage pour piétons avec le thème de l’arc-en-ciel, les flics de Vancouver se sont mis à l’action, craignant qu’il ne s’agisse d’un acte délibéré de vandalisme homophobe.