Vacances en Crimée :
profitez-en, c’est subventionné…

Par Phil Butler – Le 3 avril 2015 – Source Russia Insider

La vice-ministre aux centres de villégiature et de tourisme en Crimée, Olga Burova, a discuté du potentiel touristique de la péninsule comme destination touristique pour les Russes et les Européens. Un programme fédéral pour le développement socio-économique d’ici 2020 vise à informer sur ce potentiel et à le développer

Tourisme à Yalta

Une entrevue avec la vice-ministre des loisirs et du tourisme de la Crimée, Olga Burova, plus tôt cette semaine imagine la Crimée comme la Mecque touristique à venir. Le lieu de villégiature sur la mer Noire montre plus de potentiel en tant que partie de la Russie, que ne l’estiment continuellement ses détracteurs, en dépit des frictions avec l’Ouest. La ministre chargé de veiller à l’épanouissement du tourisme est convaincue que la meilleure organisation de la Russie dans le secteur du tourisme appellera le succès pour l’industrie du loisir en Crimée.

L’essentiel de l’enthousiasme de Burova tourne autour des valeurs touristiques durables existantes au sein de la Crimée, de l’efficacité du soutien de l’État au tourisme en Russie, et de la hausse actuelle de l’intérêt des investisseurs pour la péninsule. A propos de ces derniers, la ministre évoque un prochain sommet à Yalta, ainsi que le récent événement à Ekaterinburg, où les investisseurs de l’Oural sont prêts à monter à bord. En Russie, il y a beaucoup d’intérêt pour la mer et d’autres stations, mais il y a aussi un grand intérêt chez les Italiens, et d’autres groupes internationaux sont désireux de profiter des opportunités. Certes, les sanctions européennes on affecté la péninsule lorsque l’on considère la région comme une province de l’Ukraine, mais si on la regarde comme une destination de vacances en Russie le comportement des visiteurs change de façon spectaculaire. De nombreux experts diraient… positivement.

En attendant, cet article de Expert.ru révèle déjà un changement dans le tourisme de voisinage. Là où les visiteurs allemands et européens représentaient la population la plus importante, cette saison promet des augmentations en provenance de l’Asie voisine, de la Corée du Sud (+ 58%), de la Chine (10%), d’Israël (17%) et de Turquie (+ 10%) respectivement.

Promenade à Yalta – Hôtel Bristol

Un autre élément positif pour l’investissement étranger réside aussi dans le développement des capacité de logement. Lorsque les Ukrainiens représentaient le plus grand contingent touristique, ils choisissaient pour la plupart la location de villas et d’appartements. Lorsque la Crimée faisait partie de l’Ukraine, 80% des touristes résidaient en logement privé. Aujourd’hui, la situation est inversée, et les hôtels sont beaucoup plus fréquentés par les visiteurs, en particulier les Russes. Une famille peut prendre des vacances à la plage pendant une semaine et dépenser environ 35 000 à 40 000 roubles (environ $1 000).

Pour en revenir à l’entrevue avec Mme Burova, nous avons le message suivant sur la vision du tourisme en Crimée par le gouvernement russe :

La Crimée est sûre, confortable et paisible pour les vacances. Notre objectif principal est d'informer les gens à ce sujet.

Tandis que la valeur touristique balnéaire est un énorme coup de pouce économique pour la région, le tourisme du vin et d’autres facettes du voyage et de l’accueil représentent une valeur ajoutée certaine. Longtemps sous-financée et marginalisée, la Crimée est en réalité l’une des régions viticoles les plus intéressantes au monde. La côte de Crimée, autrefois vignoble des Tsars, dispose de paysages étonnants.

Ces superbes vignobles sont en concurrence avec les meilleurs dans le monde quand tout est dit, la gastronomie et l’itinéraire des vins valent pour certains les plus fameuses marques de renom au monde. Un exemple: Massandra, c’est la première cave souterraine de type tunnel, et la plus ancienne cave à vin en Crimée. Les caves ont été construites par le prince Lev Golitsyn en 1897, le sous-sol principal dispose de sept tunnels, chacun mesurant 150 mètres de longueur. Ce lieu maintient une température constante de 10 à 12°C.

Enfin, les dernières sanctions économiques contre la Russie doivent être mises en perspective avec le boom à venir en Crimée. Avec moins de Russes vers des destinations en Espagne, Italie, Allemagne, Grèce, et ailleurs en Europe, on peut raisonnablement supposer que la Crimée, maintenant partie intégrante de la Russie, bénéficiera du flux de touristes perdu par l’Europe. Le résultat pour le tourisme le long de la mer Noire correspond à ce que les pays suivants ont perdu en touristes russes : la Finlande (-58%), l’Autriche (-16%), la Grèce (-14%), Chypre (-5%), et la France (-4%), qui auront préféré la Crimée, Sotchi, et d’autres destinations russes. Les stations de ski du Caucase du Nord ont déjà illustré ce phénomène à la suite des Jeux de Sotchi. Ce rapport révèle comment la classe moyenne russe a tout appris à Sotchi en sentant là-bas la poudre fraîche pour la première fois. Compte tenu de l’évolution, en matière d’hébergement, des logements et appartements de particuliers vers les hôtels et les centres de villégiature, il semble clair que les investissements pour le développement vont aussi réagir en conséquence.

Une suite à l’hôtel Yalta

Prenant tout cela en compte, le ministère du Tourisme reflète une approche positive sensée en affirmant et en illustrant l’effet économique et social global de la Crimée dans le cadre de la Fédération de Russie. Alors que des forces extérieures tentent certainement d’affecter négativement l’image de la Russie, il est clair comme le jour que le temps des vacances est le temps des vacances, et quoiqu’il arrive les saisons passent. Seulement, entre la Russie et l’Ukraine, la Crimée a clairement gagné au change. Bien sûr, cette saison de bronzage sur la mer Noire nous en dira beaucoup plus.

Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone.

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