Par Ramin Mazaheri – Le 23 avril 2022 – Le Saker Francophone
Le conservatisme moderne a été largement inspiré par l’affirmation constante d’Edmund Burke selon laquelle il n’est pas permis de refaire la société en quelque chose de nouveau parce qu’il serait immoral d’effacer le contexte historique qui a façonné cette société. C’est l’essence même de sa thèse antirévolution.
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C’est la logique précise du réformisme moderne : c’est-à-dire, la lente réforme et l’amélioration du parlementarisme à l’anglaise, qui est l’épine dorsale politique de la démocratie libérale occidentale.
Mais l’erreur cardinale de cet ardent et trop dramatique conservateur, c’est de donner un coup de balai à toute révolution. Personne ne peut effacer totalement le contexte historique et culturel d’une nation ; ce qui est fait est fait et ne sera pas oublié, mais on peut l’envisager différemment. Il faut souvent laisser le passé derrière soi pour mettre en place une nouvelle base juridique plus humaine, objectif fondamental de toute révolution ; tout le reste n’étant, après tout, qu’un simple « coup d’État ».