Par Arnaud Bertrand – Le 8 octobre 2025 – Source Blog de l’auteur
C’est passé largement inaperçu, mais il y a actuellement une bataille épique entre les géants miniers australiens et la Chine pour savoir qui fixe les prix de l’intrant industriel le plus critique au monde – le minerai de fer – et dans quelle devise.
La Chine a récemment interdit le commerce de minerai de fer libellé en dollars du géant minier australien BHP en raison d’un différend sur les prix (fait intéressant, le commerce en RMB est toujours autorisé). Étrange coïncidence, dans les 48 heures suivant l’interdiction, trois personnes sont mortes dans un gigantesque projet minier de minerai de fer chinois qui était la clé de l’influence de la Chine dans cette bataille, forçant l’arrêt du projet.
La Chine et l’Australie ont toujours eu une relation relativement tendue autour du minerai de fer : elles dépendent complètement l’une de l’autre, piégées dans ce que la Chine appelle “dou er bu po” (斗而不破), ce qui se traduit par « se battre sans rompre« . L’incroyable pourcentage de 5% du PIB de l’Australie dépend des exportations de minerai de fer vers la Chine, car ils exportent 85% de leur fer vers ce pays. Quant à la Chine, 60% de ses importations de minerai de fer proviennent d’Australie et 13 à 20% d’une seule entreprise australienne : BHP.



Cette année est la première année suivant l’expansion des BRICS, et le premier sommet post-expansion se tiendra à Kazan, en Russie, du 22 au 24 octobre. Parallèlement au sommet, le nouveau système de paiement BRICS Pay a attiré l’attention, soulignant le renforcement des liens économiques et commerciaux entre les pays des BRICS.
Le troisième mandat du Premier ministre Narendra Modi est marqué par son « passage à l’âge adulte », c’est-à-dire par des prises de décisions audacieuses en matière de politique étrangère. À peine la poussière retombée sur la décision controversée de Modi de se rendre à Kiev en tant qu’artisan de la paix, alors que la guerre en Ukraine ne fait que s’accélérer,
Un nombre croissant de macroéconomistes et d’analystes financiers tirent la sonnette d’alarme face à l’explosion de la dette nationale américaine, qui approche désormais les 35 000 milliards de dollars, soit 120 % du PIB. Les intérêts sur la dette sont devenus le poste le plus important du budget national américain, devant celui de la défense et celui de la justice.
La nouvelle de l’expiration d’un accord entre Washington et Riyad est peut-être fausse, mais un accord essentiel au succès du dollar est en train de s’éroder.