Une analyse du Saker sur l’Ukraine: un scénario d’attaque croate ?

The Saker original


Le 16 avril 2014 – Source thesaker.is

Minsk 2.0 est mort, RIP

Il est assez clair que les chances de paix, qui ont toujours été minuscules, empirent tous les jours. Je n’ai personnellement jamais cru que les Accords de paix de Minsk 2 (Minsk 2.0) seraient appliqués par la junte de Kiev et je ne suis pas du tout surpris.  Le plus que la junte pouvait faire était de retirer quelques-unes (et même pas la plus grande partie) de ses armes lourdes puis d’en amener de nouvelles.  Quant aux étapes politiques prévues par Minsk 2.0, elles sont tout simplement inconcevables pour la junte. En fait, même si Porochenko décidait de se conformer à Minsk 2.0 et, disons, de négocier une future Constitution pour l’Ukraine avec les représentants de Novorussie, il serait probablement renversé en 24 heures, pas seulement parce que les fous nazis du genre Iarosh ne l’accepteraient jamais, mais parce, plus important, Oncle Sam ne le tolérerait jamais non plus.

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Le rapprochement avec la Russie est très populaire en Grèce


Par Dimitar Bechev – Le 10 avril 2015 – Source : Russia Insider

Outre les préoccupations économiques immédiates, il y a beaucoup de raisons fondamentales pour lesquelles la tentative de Tsipras de ranimer les relations entre la Russie et la Grèce a été largement soutenue en Grèce:

 

  • L’opinion publique en Grèce est favorable à la Russie.
  • Les deux pays ont des liens culturels et historiques importants.
  • Les Grecs, en particulier à gauche, sont notoirement anti-américains.

L’opinion nationale, en Grèce, de la gauche radicale à l’extrême-droite, est largement favorable à la Russie. Selon un sondage de 2014, 52% des Grecs considèrent le leadership russe dans les affaires mondiales comme souhaitable. Et 49% des Grecs désapprouvent l’aide de l’Union européenne à l’Ukraine.

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Les USA ont cinq ans pour mettre la Russie à genoux, sinon ils sortiront de l’Histoire, et ils le savent


Par Alexander Chuikov – Le 9 avril 2015 – Source thesaker.is

Jacques Lacan : le réel ça cogne

Interview d’un ancien analyste russe des services du renseignement extérieur

Dans la banlieue nord de Moscou, sous la protection sûre des Troupes de l’intérieur, se trouve discrètement un ancien Institut secret du Service russe du renseignement extérieur (SVR). Aujourd’hui, au-dessus de la porte d’entrée, on peut lire, écrit en lettres d’or : Institut russe d’études stratégiques. Mais le nom pacifique ne saurait tromper celui qui est au courant que plus de deux cents employés sont en train de forger ici le bouclier analytique de la patrie.

Lieutenant-général Leonid Rechetnikov

Y aura-t-il une nouvelle guerre dans le Sud-Est de l’Ukraine ? Qui est derrière le président des États-Unis ? Pourquoi nombre de nos responsables peuvent-ils être appelés agents idéologiques d’influence? En pesant chacun de ses mot, comme d’habitude, le directeur de l’Institut, le lieutenant-général à la retraite Leonid Rechetnikov, répond à ces questions, et à d’autres.

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Poutine et Tsipras se rencontrent aujourd’hui: les principaux éléments


Par Tyler Durden – Le 8 avril 2015 – Zerohedge.com

Alors que l’Allemagne est apparue en affirmant, à titre préventif et quelque peu défensif, que l’aide russe à la Grèce n’est pas affaire importante – un non-évènement

Comme le rapporte Bloomberg, le gouvernement allemand suggère que le prêt de la Russie à la Grèce serait un événement de routine.

Un pays qui emprunte à un autre «ce n’est absolument rien de spécial», déclare la porte-parole du ministère des Finances allemand Friederike von Tiesenhausen lorsqu’on lui demande si l’acceptation par la Grèce de prêts de la Russie serait en accord avec la politique européenne. «C’est le système financier international.»

Elle refuse de commenter spécifiquement la possibilité de prêts russes à la Grèce, dit que c’est «hypothétique» et «pour autant que je sache, pas à l’ordre du jour» de la visite de Tsipras à Moscou.

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Grand marché eurasiatique ou guerre nucléaire ?


Pepe Escobar

Pepe Escobar

Par Pepe Escobar – Le 6 avril 2015 – Source: Asia Times

Une source haut placée dans la diplomatie européenne a révélé à Asia Times que le gouvernement de la chancelière allemande Angela Merkel n’y est pas allé de main morte avec Pékin, dans le but de faire dérailler son partenariat stratégique à plusieurs volets avec la Russie.

Pékin ne va pas nécessairement prêter l’oreille à ce geste politique de Berlin, car la Chine est trop occupée à accorder les cordes de son instrument qu’est la Nouvelle route de la soie paneurasiatique, qui implique des liens d’affaires et de commerce étroits à la fois avec l’Allemagne et la Russie.

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Jeu géostratégique : une alliance russo-grecque


Par Phil Butler – le 1er avril 2015 – Source Russia Insider

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras est à la veille de rencontrer le président Poutine, le 8 avril prochain. Avec l’émergence de la Russie et de la Chine comme alternative économique à la Banque mondiale des États-Unis, un pont russo-grec pourrait être une bonne affaire.

Poutine avec le Directeur Général d’Aéroflot Vitaly Savelyev, bon signe pour le tourisme grec ? (Photo Kremlin)

Le ministre grec de la Réforme industrielle Panagiotis Lafazanis et le député de Syriza Petrakos étaient à Moscou ces jours derniers pour poser les bases de la rencontre du Premier ministre Alexis Tsipras avec Vladimir Poutine. Le nœud de vipères des banquiers fiévreux, des politiciens corrompus, et des généraux hystériques à l’Ouest du Bosphore sent que la Russie et la Chine ont là une occasion unique.

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Réchauffement à Bruxelles après les dernières propositions de Tsipras ?


Par Phil Butler – Le 28 mars 2015 – Source Russia Insider

Alexis Tsipras – PhotoBlömke/Kosinsky/Tschöpe

Le Premier ministre grec semble jouer toutes les cartes susceptibles d’influer sur le meilleur scénario possible pour le pays en vue de son sauvetage financier. Il a soumis de nouveaux documents qui semblent être reçus avec un peu plus de chaleur par Bruxelles. Reste à savoir combien le potentiel russo-grec peut être alléchant.

Dans la course aux rencontres entre le Premier ministre grec Alexis Tsipras et le président russe Vladimir Poutine au début du mois prochain, l’Union européenne et les dirigeants du FMI semblent assouplir leur position à l’égard de la nécessité impérieuse pour la Grèce d’obtenir des fonds. Ce qu’on appelle le groupe de Bruxelles, formé pour examiner les réformes promises par la Grèce, analyse aujourd’hui les documents qui lui ont été soumis. Dans une perspective plus large, il reste à voir ce que sera le jeu géostratégique et économique du Kremlin à l’égard de la Grèce.

La semaine dernière, la Grèce a envoyé aux créanciers du pays une longue liste de réformes, avec la promesse de dégager un excédent budgétaire primaire [avant paiement des intérêts de la dette, NdT] cette année. L’approbation du groupe de Bruxelles sera nécessaire pour que Tsipras obtienne que soient dégelés les fonds indispensables, et pour prévenir un défaut de paiement. Le hic, pour la Grèce, est maintenant de créer l’atmosphère économique propre à satisfaire Bruxelles, tout en maintenant les promesses anti-austérité faites au peuple grec. Pour le moment, on ne sait pas si Tsipras s’est assis sur ses promesses électorales afin d’obtenir le financement permettant à la Grèce de rester solvable.

L’atmosphère entre la Grèce et ses bailleurs de fonds s’est améliorée de façon assez spectaculaire à la nouvelle que Tsipras avait avancé la date d’une rencontre avec Poutine à Moscou, par peur évidente d’une alliance gréco-russe quelle qu’elle soit. La France, notamment, tente maintenant de jouer les médiateurs entre le groupe de Tsipras et la ligne dure des banquiers allemands émanant de Merkel. Sur cette opposition de Merkel, Thomas Oppermann, le chef de file du parti social-démocrate au Bundestag, a déclaré que l’éventuel défaut de la Grèce provoquerait une catastrophe. Il a déclaré à Bloomberg et à d’autres médias :

Une sortie de la Grèce de la zone euro serait un désastre politique, pas seulement pour celle-ci mais pour toute l’idée de l’Europe.

La preuve que l’Allemagne et la Grèce déconnectent a refait surface dans les informations contestées parues dans journal Bild, affirmant que le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, très contesté, envisageait de démissionner. Quant au ministre, il a fait profil bas depuis les dernières négociations. Ce pourrait être un signe que la Grèce préfère un accord avec l’UE plutôt qu’un déplacement plus extrême dans le sens d’un alignement sur Poutine et la Russie. Le célèbre ou infâme (suivant à qui vous parlez) Tyler Durden, dans Zero Hedge, résume ainsi la position médiane:

Comme Syriza fait face à la proposition peu enviable de renoncer à ses promesses de campagne ou de plonger l’économie et le système bancaire grecs dans la spirale mortelle de la drachme, il semble qu’Athènes joue la seule carte qu’il lui reste, qui est de menacer de se rendre au Kremlin.

D’autres indicateurs plus subtils de l’état des finances grecques se reflètent dans la vente de biens de l’État, y compris de la Banque nationale grecque, qui s’est séparée de 5,849 Souverains-or en janvier. Avec la Russie qui investit davantage dans l’or que tout autre pays, ce n’est pas de la spéculation d’imaginer que cet or peut servir de garantie collatérale à un prêt direct de Moscou. Poutine a développé une stratégie de couverture financière de la Russie sur l’étalon-or, un mouvement dont certains disent qu’il serait plus qu’une petite épine dans le cœur de la Réserve fédérale américaine. La Russie détient actuellement plus de 1200 tonnes du précieux métal en réserve.

Poutine, la semaine dernière, lors d’une rencontre avec des entrepreneurs internet, dont les projets sont soutenus par le Fonds pour le développement d’initiatives internet (Kremlin)

Pendant ce temps, Fitch a abaissé la note de crédit de la Grèce vendredi, de crainte que le pays fasse faillite en raison son endettement, selon EUBusiness. Un article de Gold Seek décrit quelque chose qui ressemble une négociation de la dernière chance, du style «ça passe ou ça casse», ce week-end. Le total des dépôts bancaires en Grèce est tombé à 152.4 milliards d’euros en février, en dessous des 160.3 milliards de janvier, soit le niveau de dépôt le plus bas depuis juin 2005.

Il semble que le calendrier soit crucial pour les parties concernées. Si le sauvetage de la Grèce par l’UE fait fiasco avant la visite de Tsipras à Moscou, alors Poutine aura toutes les cartes en main. Le FMI, l’UE et les parties intéressées à l’Ouest le savent certainement. Je serais vraiment surpris si le Groupe de Bruxelles échouait à donner le feu vert au moins au report de la sortie de la Grèce. La seule carte qui reste à jouer est sous le dôme du Kremlin.

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

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Ukraine: l’ambassadeur US fait le shériff dans les règlements de comptes entre oligarques


Par Dmitry Minin – Le 27 mars 2015 – Source strategic-culture

Le gouvernement ukrainien est en train de perdre son indépendance, incapable qu’il est de stopper la lutte interne entre les clans des oligarques. Par exemple, la confrontation actuelle entre le magnat des affaires ukrainien Igor Kolomoisky, gouverneur de la région de Dniepropetrovsk (une des plus importantes régions du pays), et le président Petro Porochenko n’a cessé qu’après l’intervention directe de l’ambassadeur des États-Unis pour soutenir le chef de l’État. Porochenko n’oserait pas lancer une attaque ouverte contre Kolomoisky ni, encore moins, le démettre sans que Washington ne le lui demande.

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Le journaliste russe qui croyait à la liberté

Par Philippe grasset – Le 25 mars 2015 – Source dedefensa.org

Radio Free Europe et Radio liberty censurent le journaliste russe qui croyait à la liberté

C’est une histoire exemplaire que celle d’Andrei Babitski, journaliste russe, libéral, anti-poutinien, face à son employeur depuis 1989, RFE/RL (Radio Free-Europe/Radio-Liberty), la puissante station de radio établie par les USA en Europe au début de la Guerre froide, pour émettre vers les pays communistes d’Europe de l’Est et l’URSS. RFE/RL s’est reconvertie à partir de 1989-1991, dans le sens voulu par la politique US selon la dynamique de la politique-Système. Babitski, lui, a suivi son penchant pour la démocratie et pour la liberté telles qu’il se les représente, et a pris au grand comptant la morale qu’on lui présentait. Il acquit une célébrité certaine par ses reportages sur la Tchétchénie, sur la Géorgie, sur les révolutions de couleur, chaque fois contre le pouvoir russe et bientôt contre Poutine. Emprisonné par les Russes puis par les Tchétchènes en 2000, il fut l’objet d’une intervention personnelle de la secrétaire d’État Madeleine Albright pour sa libération. Le destin commença à changer pour Babitski en mars 2014 avec la question de la Crimée, avec un article passé sur son blog, en russe, article anti-poutinien et extrêmement critique de la politique et de la situation officielles de la Russie comme à l’habitude, mais qui commençait tout de même par cette phrase : «Ceci n’est pas à propos de la Crimée, – sur cette question, je suis complètement d’accord avec la thèse centrale de Vladimir Poutine selon laquelle la Russie a le droit absolu de prendre la population de la péninsule sous sa protection.» Le reste suit jusqu’à la mise à pied de Babitski, en septembre 2014, parce qu’il avait mis en ligne une vidéo montrant quatre cadavres dont ceux de deux civils qui pouvaient sembler avoir été l’œuvre des milices ukrainiennes d’extrême-droite ou de l’armée ukrainienne.

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Les dix réalisations majeures de Poutine


Par Alexey Zernakov – Le 26 mars 2015 – Source Fort Russ

Le 7 mai 2000, inauguration de Poutine

Il y a quinze ans, le 26 mars 2000, Vladimir Poutine a été élu pour la première fois à la présidence de la Fédération de Russie. Après son arrivée au pouvoir dans une période difficile, il n’a pas seulement réussi à garder le pays uni. Quinze ans plus tard, nous pouvons dire : nous sommes redevenus une grande puissance avec une économie et une industrie développées, une armée et une marine puissantes. Et peut-être que tout n’est pas rose aujourd’hui, mais en l’an 2000 beaucoup de monde pensait que le pays était fini. Cependant, Poutine a réussi à prouver aux Russes et au monde entier que nous ne pouvions pas être aussi aisément manipulés.

En quinze ans, grâce au tigre agile – comme les journalistes chinois affectionnent d’appeler le président Vladimir Poutine – notre pays est de nouveau respecté.

Nous avons décidé de faire notre propre inventaire des réalisations de Vladimir Poutine et de son équipe durant les quinze dernières années, assistés par des experts de Nightly Moscou :

1. SAUVETAGE DE LA RUSSIE du péril de la désintégration

Alexei Moukhine, politologue, directeur du Centre d’information sur la politique

Le rôle de Poutine dans la préservation de l’unité de la Fédération de Russie est fondamental. Le changement dans la division administrative et territoriale de la Russie, avec la création de sept districts fédéraux, a permis d’abord de ralentir puis d’inverser les processus qui menaient à un effondrement direct de la Russie en plusieurs entités de pseudo-États. Heureusement, Boris Eltsine a compris ce qui se passait et a démissionné de son poste de président. Vladimir Poutine a su identifier à temps les menaces existantes et a pris un certain nombre de mesures préventives.

2. LA FIN DE LA GUERRE EN TCHÉTCHÉNIE

Viktor Murakhovsky, rédacteur en chef de la revue Arsenal de la Patrie

N’oubliez pas fameuse phrase de Poutine: « J’irai les buter jusque dans les chiottes, s’ils y sont ». Comme nous nous en souvenons, il faisait allusion aux terroristes dans le Caucase du Nord. Et Poutine a joué un rôle énorme afin que la Première campagne tchétchène, culminant avec la capitulation de Khasavyurt, soit oubliée.  L’armée russe régénérée a joué un rôle décisif dans la défaite des terroristes. Le facteur clé n’était pas seulement l’efficacité des forces armées et internes, mais surtout que la direction du pays a exprimé une ferme volonté politique.

3. RETOUR DE LA RUSSIE sur LA SCÈNE INTERNATIONALE

Mikhail Panchenko, politologue

Au cours des quinze dernières années, la Russie était classée entre la vingtième et la trentième place en terme d’influence sur la politique mondiale, nous sommes maintenant dans le top trois – avec les États-Unis et la Chine. Les premiers principes idéologiques impératifs ont été fixés dans le discours de Vladimir Poutine à Munich en 2007. Mais le premier cas appliqué qui a montré notre volonté inflexible a eu lieu en août 2008 en Ossétie du Sud. La Russie s’est levée et a dit: «Demain, nous allons vivre avec de nouvelles règles.»

4. LA CRÉATION D’UN BUDGET orienté vers le social

Maxim Safonov, docteur en sciences économiques, professeur

Au cours des quinze dernières années, des mesures sérieuses ont été prises et le budget de notre pays est devenu véritablement orienté socialement. Mais il n’y a pas de limite pour l’amélioration, et je pense que nous ne devrions pas nous arrêter là. Un bon exemple est la joie des habitants de la Crimée après être devenus une partie de la Russie. Parce que les pensions et les prestations sociales se sont relevées immédiatement au niveau national. Hier, j’étais dans une assemblée générale de l’Académie des sciences de Russie, où le Premier ministre Dmitri Medvedev parlait. Il a dit clairement que les obligations sociales seront remplies, malgré les difficultés économiques.

5. Le paiement anticipé des dettes de l’état

Vladislav Ginko, économiste, professeur de l’Académie russe du Service national de l’économie et de l’état

Sous Vladimir Poutine, la Russie a réussi à réduire de manière significative les arriérés dus aux institutions financières internationales. Actuellement la Russie emprunte évidemment sur les marchés étrangers, mais par rapport au produit intérieur brut, ce montant est faible. C’est très important car cela nous donne la possibilité de poursuivre une politique indépendante. Parce que les prêts d’organisations internationales sont très souvent accompagnés de lourdes contraintes, souvent cachées derrière une formulation vague. Mais presque toujours, après de telles réformes le niveau de vie de la population plonge – nous le voyons aujourd’hui en Ukraine. Et, bien sûr, si nos dettes étaient plus élevées, les sanctions seraient plus difficiles à supporter.

6. LA CRÉATION DU FONDS DE STABILISATION ET DU FONDS POUR LE BIEN-ÊTRE NATIONAL

Boris Shmelev, professeur, chef du Centre de l’Institut de politique étrangère russe sur l’Economie, RAN

La création de ces institutions financières a été largement initiée par Vladimir Poutine lui-même. D’énormes quantités d’argent ont été employées à cet effet – environ deux mille milliards de dollars que le pays a tirés de la vente de pétrole et de gaz dans des conditions de marché favorables. Et cet argent nous permet maintenant d’atténuer les effets de la situation de crise économique. À de nombreux égards, le Fonds de stabilisation servira à compléter les obligations sociales du gouvernement.

7. la Réforme de l’armée et du complexe militaro-industriel

Igor Korotchenko, rédacteur en chef du magazine Défense Nationale

Aujourd’hui, nous avons qualitativement de nouvelles forces armées. Il n’est pas exagéré de dire que nous avons aujourd’hui l’une des meilleures armées dans le monde. Ce fait est largement reconnu, y compris par nos adversaires. C’est par la gouvernance de Poutine que nos forces armées sont à nouveau respectées. Au cours des quinze dernières années, nous avons restructuré le complexe militaro-industriel. A l’initiative du Président, de puissantes holdings verticalement intégrées ont été créées, dont chacune regroupe l’ensemble de la chaîne, des études à la fabrication. En conséquence,la Russie occupe le deuxième rang dans le monde pour l’exportation d’armes.

8. CRÉATION DES ASSOCIATIONS DANS LE CADRE DE L’UNION DES ÉTATS INDÉPENDANTS

Sergueï Markov, directeur de l’Institut d’études politiques, membre de la Chambre publique de la Russie

La création de ces associations est la clé du développement économique durable. Voici l’émergence de nouveaux marchés, et la possibilité de développement conjoint de technologies. Mais de façon générale, il s’agit en fait la volonté de notre peuple. Les Russes veulent rester proches de ces peuples avec lesquels ils ont vécu dans le cadre de l’Empire russe et de l’Union soviétique. Et surtout, nous voyons une réponse positive chez nos pays partenaires. Les initiateurs des associations d’intégration sont, sans aucun doute, le président de la Russie, Vladimir Poutine, et le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev.

9. LES JEUX OLYMPIQUES D’HIVER 2014 À SOTCHI

Yelena Isinbayeva, double championne olympique de saut à la perche, et maire du village olympique en 2014

Une réalisation majeure n’est pas seulement que nous avons eu de grands Jeux Olympiques du point de vue de l’organisation, mais que des gens venus du monde entier ont découvert une nouvelle Russie : forte, moderne et victorieuse. J’ai travaillé avec beaucoup de gens, j’ai vu de l’intérieur et j’ai remarqué comment leur opinion est passée du soupçon à l’étonnement. Mais combien étaient sceptiques au début ! Rappelez-vous comment, en 2007, grâce à l’intervention personnelle de Vladimir Poutine lors de la réunion du Comité d’organisation au Guatemala, nous avons pu faire pencher la balance en notre faveur pour accueillir les jeux.

10. RÉINSERTION EN RUSSIE de la Crimée

Dmitry Orlov, politologue, directeur de l’Agence pour les communications politiques et économiques

La réintégration de la Crimée à la Russie était d’une grande importance pour l’ensemble du pays. D’un point de vue politique, il a contribué à créer et développer une nouvelle coalition soutenant le gouvernement, il a fait émerger le phénomène de la mobilisation patriotique de l’opinion publique, qui continue encore à ce jour. Cet événement est aussi appelé le printemps russe. Aujourd’hui, selon les centres de recherche, cet effet n’est toujours pas épuisé. Bien sûr, la réintégration de la Crimée était une étape très importante, mais, surtout, il s’agit juste de l’un des épisodes de l’ère de Vladimir Poutine.

Alexey Zernakov

Traduit du russe par Kristina Rus

Traduit de l’anglais par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone

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