Le jour de la victoire 2018 a changé pour toujours la vision de la Russie et d’Israël dans les médias alternatifs


Par Andrew Korybko – Le 11 mai 2018 – Source Oriental Review

Netanyahu and Putin at Victory Day paradeLa participation du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à la fête de la victoire comme invité d’honneur de Vladimir Poutine, la longue rencontre d’une journée et l’attentat à la bombe contre les positions iraniennes en Syrie plus tard dans la même nuit ont changé la vision de la communauté des médias alternatifs sur les relations russo-israéliennes.

Jusqu’au Jour de la Victoire 2018 à Moscou, la communauté des médias alternatifs était encore soumise à un lavage de cerveau autour du fait que la Russie était « contre » Israël malgré des années de preuves contraires, y compris plusieurs citations du président Poutine à ce sujet sur le site officiel du Kremlin. Tout cela a changé au début de la semaine lorsque le président Poutine a invité le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à assister à la célébration comme l’un de ses deux invités d’honneur, l’autre étant le président serbe Aleksandar Vucic. Ce ne devrait pas être une surprise que cela soit arrivé parce que, après tout, la Russie et Israël sont des alliés, comme je l’ai expliqué en septembre 2017.
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La stratégie de Poutine commencerait elle à marcher ?


Par Paul Craig Roberts – Le 14 mai 2018 – paulcraigroberts.org

J’ai déjà expliqué que la pratique typiquement chrétienne du président russe Vladimir Poutine de tendre l’autre joue aux provocations occidentales est une stratégie pour faire comprendre à l’Europe que la Russie est raisonnable mais que Washington ne l’est pas et que la Russie n’est pas une menace pour les intérêts et la souveraineté de l’Europe, mais que Washington l’est. En choyant Israël et en se retirant de l’accord multinational de non-prolifération nucléaire iranien, le président américain Donald Trump pourrait bien avoir favorisé la stratégie de Poutine.

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Les sanctions iraniennes


Un rappel de la façon dont les États-Unis ont fait une arme du système financier

Par Tho Bishop – Le 14 mai 2018 – Zero Hedge

Seule CNN s’est montrée surprise par l’annonce récente de Donald Trump qu’il retirait les États-Unis de l’accord iranien négocié par son prédécesseur. Suivant la même approche que la précédente administration républicaine, qui fut pourtant un échec, le Président a opté pour la confrontation avec le régime iranien plutôt que de soutenir les factions iraniennes modérées du pays par le biais du commerce. La décision a déjà accru les tensions dans cette région instable, alors même que l’Iran et Israël se tirent dessus en Syrie.

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Cauchemar au Nicaragua : ce pourrait n’être que le début


Par Andrew Korybko − Le 28 avril 2018 − Source orientalreview.org

On compte au moins 30 morts à l’issue de plusieurs jours de violences généralisées sur tout le territoire du Nicaragua, après que des émeutiers se sont lâchés dans ce qu’ils prétendaient être une « manifestation pacifique et démocratique » contre les projet du gouvernement de réformer le système de sécurité sociale en faillite. De fait, le gouvernement proposait une faible augmentation des cotisations à sa caisse nationale, mais cette proposition est moins rigoureuse que ce que le FMI et la communauté des affaires du pays voulaient : monter l’âge de la retraite de 5 ans, entre autres choses. Les réformes que le pays s’apprêtait à mettre en œuvre sont donc relativement plus douces, et on n’aurait pas du s’attendre à en voir sortir un tel chaos. On pourrait penser que la situation serait encore pire si le gouvernement avait suivi la « solution » beaucoup plus dure du FMI, mais on peut aussi supposer que l’ensemble de cet épisode de sécurité sociale avait été prévu à l’avance comme « événement déclencheur » d’un soulèvement plus important, quelles qu’en soient les décisions elles-mêmes.

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La Syrie impose de nouvelles règles de confrontation à Israël


Par Sayed − Le 12 mai 2018 − Source sayed7asan

Dans la nuit de mercredi 9 à jeudi 10 mai 2018, un échange de frappes sans précédent a eu lien entre Israël et la Syrie. Les médias dominants, ainsi que certains médias « alternatifs » comme Russia Today (ou même Médiapart, pour les ingénus qui le classeraient dans cette catégorie), se sont empressés de relayer la version des faits de l’armée israélienne, selon laquelle l’entité sioniste aurait « riposté » à une « attaque iranienne menée par la Force Al-Quds des Gardiens de la Révolution » consistant en un tir de « vingt roquettes » contre des positions israéliennes dans le Golan occupé, dont quatre auraient été « interceptées par le Dôme de Fer » israélien et les autres se seraient « écrasées en territoire syrien », aucun dégât n’étant recensé en Israël. Israël aurait répondu à cet « acte d’agression » inédit par une « opération de grande envergure » qui aurait détruit « l’ensemble de l’infrastructure iranienne en Syrie », afin de dissuader la République Islamique de toute velléité de frappe future.

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Opération Barbarossa II – Mise à jour : La bataille aura lieu partout


Par Christopher Black – Le 27 avril 2018 – Source New Eastern Outlook

Les ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur du G7 qui se sont rencontrés à Toronto le week-end dernier, lorsque le président français Macron, à Washington, essayait de se rendre important en s’adressant au président Trump et à la menace de celui-ci de rompre l’accord nucléaire avec l’Iran, ont conclu leur événement en ajoutant de l’huile sur le feu destiné à rôtir la Russie. Les ministres des Affaires étrangères ont émis une déclaration après l’autre accusant la Russie d’« agression » et de « comportement malveillant » en Ukraine, tandis que le ministre des Affaires étrangères du régime de Kiev mis en place par l’OTAN, Pavlo Klimkine, invité à attiser le feu, a déclaré, à la demande de ses patrons, que « combattre aux côtés de l’Ukraine conférerait un immense atout pour toute la communauté démocratique dans le sens où elle comprendrait les efforts russes pour déstabiliser le monde occidental. » Continuer la lecture

Cette fois, la Syrie a riposté aux frappes israéliennes


Moon of Alabama

Moon of Alabama

Par Moon of Alabama – Le 10 mai 2018

En anéantissant l’accord nucléaire avec l’Iran Trump a donné à Israël l’occasion de déclencher une guerre plus large avec la Syrie. Une simulation israélienne de la situation avait abouti précédemment à la conclusion que :

La crise créée par l’administration américaine sur les failles de l’accord nucléaire pourrait être exploitée pour régler des questions plus urgentes pour Israël (principalement le programme de missiles de l’Iran et sa présence en Syrie). Continuer la lecture

Comment l’Europe va-t-elle réagir à l’abandon de l’accord iranien par Trump ?


Par Gary Leupp – Le 8 mai 2018 – Source CounterPunch

Photo by European People’s Party | CC BY 2.0

Les gens se demandent comment l’Iran va réagir au retrait des États-Unis du Plan d’action global conjoint signé par l’Iran, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, la Chine et la Russie en juillet 2015. Moi, je me demande comment l’Allemagne, la quatrième économie mondiale, va réagir. Le mois dernier, lors de son sommet avec Trump, Angela Merkel a réitéré le ferme soutien de l’Allemagne à l’accord. Je me demande comment la France va réagir. Emmanuel Macron, qui a également eu un sommet avec Trump le mois dernier, a confirmé le soutien inaltérable de la France. Je me demande comment la Grande-Bretagne va réagir. Theresa May a qualifié l’accord de « vital » et le ministre britannique des affaires étrangères Boris Johnson est allé à Washington pour insister sur la nécessité de maintenir l’accord. Continuer la lecture

Les artisans de la guerre


2015-09-15_13h17_31-150x112Par le Saker – Le 4 mai 2018 – Source The Saker

Entre les frappes américaines contre la Syrie en avril et les récents développements sur la péninsule de Corée, nous vivons une sorte d’accalmie dans la recherche par l’Empire d’une nouvelle guerre à lancer. Les Israéliens, toujours serviables en la personne de l’ineffable Bibi Netanyahou, battent tambour pour, bon, sinon une guerre du moins une sorte d’opération sous faux drapeau ou un prétexte pour que les États-Unis attaquent l’Iran. Et puis il y a le Donbass qui saigne toujours (dont je ne parlerai pas dans cette analyse). Donc regardons où nous en sommes et essayons de d’estimer au doigt mouillé où nous nous dirigeons. Pour être honnête, essayer de deviner ce que des psychopathes bellicistes ignorants pourraient faire ensuite est par définition un exercice futile, mais puisqu’il y a quelques signes non négligeables qu’il reste au moins quelques personnes rationnelles à la Maison Blanche et/ou au Pentagone (comme l’ont montré les « frappes principalement simulées » en Syrie le mois dernier), nous pouvons partir de l’idée (et espérer) qu’un certain degré résiduel de santé mentale est toujours présent. À tout le moins, les Américains en uniforme doivent se poser une question très basique et pourtant fondamentale.

Est-ce que je veux mourir pour Israël ? Est-ce que je veux perdre mon emploi pour Israël ? Et ma retraite ? Ou peut-être seulement mes stock options ? Cela vaut-il la peine de risquer une guerre régionale majeure pour un État aussi « merveilleux » ? Continuer la lecture

Enjeux géopolitiques du Japon pour le XXIe siècle


Par Andrew Korybko − le 20 octobre 2017 − source geopolitica.ru

Le Japon, équivalent asiatique de la Grande Bretagne, constitue de par son emplacement géographique une anomalie stratégique du supercontinent eurasiatique, ce qui a considérablement influencé ses décisions politiques au cours des siècles et l’a façonné comme puissance historiquement maritime. Ce pays d’Orient choisit prudemment, au sortir de la restauration de Meiji en 1868, de s’occidentaliser sélectivement, ce qui lui apporta une croissance importante, en tête de ses compétiteurs régionaux, et le fit émerger comme grande puissance en soi. La stratégie générale japonaise était de devenir véritablement la Grande Bretagne asiatique, c’est à cette fin que le pays s’efforça de se tailler un empire dans l’hémisphère Est, par des conquêtes brutales et une stratégie « diviser pour mieux régner », qui allait lui permettre de remplacer ses homologues européens en tant que puissance dominante de cette région du monde. Continuer la lecture