Pourquoi parle-t-on toujours « d’oligarques russes » et jamais « d’oligarques occidentaux » ?


Par Jeff Cohen – Le 10 avril 2018 – Source Truthdig

Brian Roberts, PDG de Comcast.

Les infos télévisées peuvent être assez énervantes. Jour et nuit, j’entends les présentateurs sur CNN et MSNBC parlant sans cesse des plans de tel ou tel « oligarque russe ayant des liens avec le Kremlin ». J’ai entendu cette phrase un nombre incalculable de fois ces dernières semaines.

Et beaucoup d’autres que moi ont entendu l’expression « oligarque russe ». Merriam-Webster.com expliquait que «oligarque» était l’un de ses mots clés les plus recherchés, en date du 5 avril, «suite aux informations selon lesquelles Robert Mueller avait interrogé des hommes d’affaires russes auxquels ce descriptif s’applique ».

Mais il y a une phrase que je n’ai jamais entendue sortir de la bouche d’aucun des animateurs, prétendûment progressistes, de MSNBC : «Un oligarque américain ayant des liens avec Washington ».

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Si vous ne pouvez pas voir quelque-chose, cela peut vous tuer…


la propagande, par exemple.


Par Ugo Bardi – Le 17 avril 2018 – Source CassandraLegacy

Si vous n’avez jamais passé ce test auparavant, prenez deux minutes pour regarder cette courte vidéo avant de lire le texte ci-dessous.

Le test d’« attention sélective » que vous voyez ci-dessus a été développé en 1999 par Christopher Chablis et Daniel Simons. Il montre comment les gens ont des difficultés à percevoir les choses les plus évidentes lorsqu’ils se concentrent sur quelque chose qui suscite leur attention. Souvent, c’est vu comme une sorte de jeu de salon psychologique mais il a une signification profonde.

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La guerre médiatique contre les reportages véridiques et les opinions légitimes


Par Moon of Alabama  Le 21 avril 2018

« Très tôt dans la vie j’ai pris conscience qu’aucun événement n’est jamais correctement reporté dans un journal, mais en Espagne, pour la première fois, j’ai vu des articles de journaux qui n’avaient aucun rapport avec les faits, pas même la relation implicite à tout mensonge ordinaire. J’y ai lu de grandes batailles quand il n’y avait pas eu de combats, et un silence complet quand des centaines d’hommes avaient été tués. J’ai vu des soldats qui s’étaient battus courageusement dénoncés comme lâches et traîtres, et d’autres qui n’avaient jamais vu un coup de feu salués comme les héros de victoires imaginaires ; et j’ai vu des journaux de Londres vendre au détail ces mensonges et être suivis par des intellectuels enthousiastes qui construisent des superstructures émotionnelles sur des événements qui n’ont jamais eu lieu. J’ai vu, en fait, l’histoire s’écrire non pas en termes de ce qui s’est passé, mais de ce qui aurait dû se passer selon les différentes lignes du parti’. »

George Orwell, Regard sur la guerre d’Espagne, Chapitre 4

La semaine dernière, on a assisté à une intensification extrême de la campagne menée par les habituels bellicistes contre des individus qui défendent publiquement un point de vue différent de celui que le pouvoir veut promouvoir. Cette campagne ne date pas d’hier, mais elle est en train de prendre une tournure personnelle. Elle met aujourd’hui en danger la vie et les moyens de subsistance de personnes réelles.

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Le choix des utilisateurs des réseaux sociaux : partir, migrer, ou rester ?


Par Andrew KORYBKO – le 19/04/2018 – source orientalreview.org

Après les révélations sur Facebook manipulant les données à des fins politiques, les utilisateurs de réseaux sociaux en sont réduits à trois possibilités, avec pour chacune des avantages et des inconvénients, mais aucune « solution parfaite ».

Graffiti Berlinois assimilant Mark Zuckerberg à l’univers dystopique du roman 1984 de George Orwell

Photo : Victorgrigas – wikipedia

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Ce que cache le psychodrame des fake news


Par Thierry Thodinor − Le 23 avril 2018 – Revue Methode

 « Le pouvoir au-dessus du pouvoir, c’est l’encadrement des croyances collectives. Est souverain celui qui dit : là est le bien, le beau et le vrai, quand bien même ce bien est mal, ce beau est laid, ce vrai est faux ». [Pierre Bousquet au colloque de l’Iliade, avril 2018] 

De cette loi d’airain émane notre actuel et pathétique feuilleton dit des fake news. Voyons comment.

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Le Système de crédit social chinois cherche à noter les citoyens et contrôler le comportement social


Par Vicky Xiuzhong Xu et Bang Xiao – Le 31 mars 2018 – Source ABC News

Selon un rapport de la Commission nationale pour le développement et la réforme du pays, les autorités chinoises ont interdit à plus de 7 millions de personnes jugées « indignes de confiance » de monter à bord des avions de ligne et à près de 3 millions d’autres personnes de monter à bord des trains à grande vitesse.

Ce rapport donne un aperçu de la tentative ambitieuse de Beijing de créer un système de crédit social (SCS) d’ici 2020 − c’est-à-dire un système national en projet conçu pour valoriser les individus et les pousser à avoir un meilleur comportement en notant les 1,4 milliard de citoyens, en « récompensant les personnes dignes de confiance » et en « punissant les désobéissants ».

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La libre opinion du général Delawarde sur l’affaire Skripal


Par le général Delawarde – Le 30 mars 2018 – Association de soutien à l’armée francaise

Affaire SKRIPAL et accusation britannique : LIBRE OPINION du général DELAWARDE.

En matière criminelle, tout enquêteur sérieux explore toutes les pistes possibles et ne se limite pas à une seule. La recherche du mobile du crime, surtout lorsque celui ci est prémédité, conduit bien souvent à la découverte de l’assassin ou de son commanditaire.

L’affaire Skripal, dont les répercussions politiques internationales sont très importantes, semble poser aux enquêteurs, aux politiques, aux médias et aux opinions publiques un certain nombre de questions auxquelles les réponses apportées jusqu’à présent ne sont pas totalement satisfaisantes.

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Soap opera à la Maison Blanche pour nous distraire des réels dangers systémiques


Par Brandon Smith – Le 22 mars 2018 – Source alt-market.com


Dans le Mouvement de la Liberté, nous nous référons souvent à la tactique historique du « pain et des jeux » romains en décrivant la distraction massive et délibérée du public d’aujourd’hui. À l’époque où les empereurs romains ont supplanté le Sénat et dominaient la vie politique et sociale, il était jugé avantageux de créer diverses formes de « divertissements »  souvent violents, afin de garder les citoyens occupés et donc moins susceptibles d’agir physiquement contre la structure du pouvoir. Alors que l’Empire souffrait d’un déclin économique, on retrouve l’utilisation du pain et des jeux du cirque à notre époque, mais la méthode a été raffinée et les manipulations sont devenues à certains égards plus subtiles.
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Cambridge Analytica ou comment récupérer les données de Facebook pour manipuler les électeurs et influencer les élections.


Par Roberto Gonzalez – Le 23 mars 2018 – Source Counterpunch

Quelques semaines après les élections présidentielles de 2016, des rapports ont fait surface sur la façon dont une petite société de conseil politique britannique, Cambridge Analytica, aurait pu jouer un rôle central dans la victoire surprise de Donald Trump. La société a prétendu avoir formulé des algorithmes pour influencer les électeurs américains en utilisant des publicités politiques ciblées individuellement. Elle aurait créé les profils de personnalité de millions de citoyens individuels en collectant jusqu’à 5000 données sur chaque personne. Cambridge Analytica a ensuite utilisé ces outils « psychographiques » pour envoyer aux électeurs des messages en ligne soigneusement conçus concernant des candidats ou des questions politiques brûlantes.

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Un ministre hollandais admet avoir menti au sujet d’une rencontre avec Poutine.


Les « infos bidons » sont-elles utilisées par la Russie ou contre la Russie ?


Par Glenn Greenwald – Le 12 février 2018 – Source The Intercept

Poutine a ordonné une campagne d’influence pour aider Trump à gagner, selon un rapport déclassifié des services de renseignements

Tous les empires ont besoin d’une menace extérieure, effrayante si possible et dirigée par un méchant très menaçant, ceci afin de justifier leurs  dépenses militaires massives, la consolidation de leur puissance autoritaire et des guerres sans fin. Pendant les cinq décennies qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale, Moscou a parfaitement joué ce rôle. Mais la chute de l’Union soviétique a signifié, du moins pendant un certain temps, que le Kremlin ne pouvait plus provoquer des niveaux de peur suffisants. Après quelques auditions brèves et en grande partie infructueuses pour des remplacements possibles, des pays asiatiques comme la Chine et un Japon en effervescence ont effectivement été envisagés, l’ère post 11 septembre a élevé un casting de doublures musulmanes au rang de vedette : al-Qaïda et Oussama ben Laden, ISIS et Abu Bakr al-Baghdadi, et le « djihadisme » en général sont parvenus à maintenir cette peur bien vivante.

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