Les leçons de la libération du camp de concentration de Majdanek


Par Martin Sieff − Le 8 septembre 2019 − Source Strategic Culture

Résultat de recherche d'images pour "Martin Sieff"Le 22 juillet, le monde aurait dû se souvenir du 75e anniversaire de la libération de Majdanek, le premier des camps d’extermination tristement célèbres d’Hitler à être capturé et fermé. Mais bien sûr, les courageux soldats russes, ukrainiens, kazakhs et d’autres nationalités soviétiques, n’ont bénéficié d’aucune reconnaissance de l’Ouest pour cet événement.

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Une courte histoire de la Yougoslavie (5/6)


Par Vladislav B. SOTIROVI − Le 19 avril 2019 − Source Oriental Review

https://orientalreview.org/wp-content/uploads/2019/04/Milosevic-Tudjman-Izetbegovic-380x280.jpgLa politique de Tito dans les années 1970, qui consistait prétendument à « encourager et réprimer » pour lutter contre les nationalismes ethniques politiquement indésirables et menaçants, en particulier ceux des croates et des serbes, semblait incohérente. En d’autres termes, si certains nationalismes ethniques et leurs idéologies étaient considérés comme dangereux pour le système et, par conséquent, ont été réprimés et leurs défenseurs emprisonnés ou interdits d’emploi 1 (le cas, par exemple, des professeurs dissidents serbes de l’université de Belgrade), d’autres nationalismes, censés être non dangereux pour le régime ont été encouragés par les élites communistes locales (le nationalisme albanais au Kosovo-et-Métochie). Néanmoins, une tentative titoïste de supprimer les nationalismes croates et serbes et leurs idéologies politiques, en tant que doctrines « réactionnaires » et « contre-révolutionnaires », n’a pas réussi à les éradiquer2. En substance, une telle politique titoïste a relégué les nationalismes croate et serbe dans le champ de la dissidence politique et des manifestations.

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  1. Une telle politique de persécution politique n’était pas nouvelle en Titoslavie puisqu’elle n’était que la continuation de la pratique depuis la première décennie après octobre 1944. A propos des méthodes titoïstes pour créer une atmosphère de pouvoir et de peur, voir dans Алекс Н. Драгнић, Титова обећана земља Југославија, Београд: Задужбина Студеница−Чигоја штампа, 2004, 141−158
  2. Sur l’idéologie du nationalisme serbe, voir dans Др Војислав Шешељ, Идеологија српског национализма. Научно и публицистичко дело проф. др Лазе М. Костића, Београд: Српска радикална странка, 2003. L’auteur de cette publication (Vojislav Šešelj) est un Croate de Bosnie-Herzégovine. A propos d’un nationalisme croate et des idéologies nationalistes d’avant 1945, voir dans Jere Jareb, Pola stoljeća hrvatske politike, 1895−1945, Zagreb: Institut za suvremenu povijest, 1995. L’auteur était un émigrant oustashi vivant en Argentine après la seconde guerre mondiale. Le livre a été publié à l’origine à Buenos Aires en 1960.

Une courte histoire de la Yougoslavie 4/6


Par Vladislav B. SOTIROVI – Le 9 avril 2019 – Source Oriental Review

Yugoslavia mapAu cours des dernières années de la Guerre Froide (1949-1989), la République fédérative socialiste de Yougoslavie (RFSY) était le pays le plus grand, le plus développé et le plus diversifié sur le plan ethnoculturel de la péninsule des Balkans (Europe du Sud-Est). C’était une fédération non alignée composée de six républiques : Bosnie-Herzégovine, Croatie, Macédoine, Monténégro, Serbie et Slovénie. Outre ces six républiques, deux territoires distincts, le Kosovo-et-Métochie et la Voïvodine, avaient le statut de provinces autonomes en république de Serbie. Sans aucun doute, l’ex-Yougoslavie était un mélange de groupes ethniques et de religions, le christianisme orthodoxe, le catholicisme romain et l’islam étant les trois principales religions du pays. 1

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  1. À propos de la structure ethno-nationale et confessionnelle de la Yougoslavie de 1918 à 1991, voir dans Tim Judah, The Serbs: History, Myth & the Destruction of Yugoslavia, New Haven−London: Yale University Press, 1997, 311−317

Pourquoi l’Allemagne a envahi la Pologne en 1939…


… une provocation britannique pour détruire le Troisième Reich dans une guerre mondiale ou le chèque en blanc de la Grande-Bretagne à la Pologne



Par John Wear − Le 15 janvier 2019 − Source Unz Review

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Crédit: Wikimedia Commons. CC BY-SA 3.0

 

Le 21 mars 1939, lors de l’accueil du Premier ministre français, Édouard Daladier, le Premier ministre britannique, Neville Chamberlain, a discuté d’un front commun avec la France, la Russie et la Pologne afin d’agir ensemble contre l’agression allemande. La France a immédiatement accepté, et les Russes ont accepté à la condition que la France et la Pologne signent d’abord. Le ministre polonais des Affaires étrangères, Józef Beck, a opposé son veto à l’accord le 24 mars 1939 1. Les hommes d’État polonais craignaient plus la Russie que l’Allemagne. Le maréchal polonais Edward Śmigły-Rydz a déclaré à l’ambassadeur de France : « Avec les Allemands, nous risquons de perdre notre liberté. Avec les Russes, nous perdrions notre âme. » 2

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  1.  Taylor, A.J.P., The Origins of the Second World War, New York: Simon & Schuster, 1961, p. 207.
  2.  DeConde, Alexander, A History of American Foreign Policy, New York: Charles Scribner’s Sons, 1971, p. 576.

Une courte histoire de la Yougoslavie 3/6


Par Vladislav B. SOTIROVI – Le 3 avril 2019 – Source Oriental Review

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Titoslavie : Les questions nationales et les frontières inter-républicaines

Après la Seconde Guerre mondiale, le mythe officiel parrainé par l’État du combat antifasciste et de la libération de la Yougoslavie par les partisans de Tito, fondé sur des mensonges notoires et des faits historiques falsifiés a acquis une vie politique qui lui était propre jusqu’aux années 90. Le dogme du lavage de cerveau officiel est devenu la soi-disant libération nationale de la Yougoslavie tandis que le culte personnel de Josip Broz Tito encadrait la propagande selon laquelle le « maréchal » autoproclamé de Yougoslavie (le 29 novembre 1943, dans la ville de Jajce en Bosnie) était un des dirigeants nationaux les plus intelligents et ingénieux de la coalition antifasciste en Europe pendant la guerre 1. Dans la République fédérative socialiste de Yougoslavie (RFSY) d’après 1945, ce mythe a toutefois servi d’instrument politique et moral de légitimation du pouvoir illégitime et incontesté du Parti communiste de Yougoslavie (la LCY, la Ligue des Communistes de Yougoslavie depuis 1963) sur la Yougoslavie. Selon le mythe, ce parti de brigands était devenu le « libérateur » du pays des occupants étrangers ainsi que leurs satellites nationaux et seul ce parti méritait et était capable, après la guerre, d’assurer une protection continue contre différents ennemis étrangers qui menaçaient encore la Yougoslavie, que ce soit par l’Est (l’URSS) ou l’Ouest (l’impérialisme occidental).

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  1. Voir l’un des livres les plus typiques de la biographie officielle de Tito blanchi à la chaux pour maintenir son culte personnel. Branislav Ilić, Vojislav Ćirković (priredili), Hronologija revolucionarne delatnosti Josipa Broza Tita, Beograd : Export-Press, 1978. Comparer avec la biographie plus objective et académique de Tito dans Jože Pirjevec, Tito i drugovi, I-II, Beograd : Laguna, 2013

Une courte histoire de la Yougoslavie 2/6


Par Vladislav B. SOTIROVI – Le 26 mars 2019 – Source Oriental Review

Partitionnement de la Yougoslavie pendant la Seconde Guerre mondiale (1941-1945)

Indépendamment de l’accord obtenu sur l’autonomie ethnique et politique  croate en Yougoslavie, l’animosité et même la haine traditionnelle et historique croate (catholiques romains) contre les Serbes (chrétiens orthodoxes) est restée extrêmement forte – un fait qu’Adolf Hitler et Benito Mussolini ont très bien su exploiter dans les événements de la guerre d’avril 1941 contre le Royaume de Yougoslavie.

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Le pacte Molotov–Ribbentrop : 80 ans à se battre contre la Russie


Le 23 août 2019 − Source Oriental Review

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Le débat sur le traité de non-agression entre l’Allemagne et l’URSS a été délibérément utilisé par l’Occident pour émettre divers griefs historiques, politiques, et même financiers envers la Russie, et jeter le discrédit sur les politiques étrangères et intérieures du pays. À cette fin, une suite de résolutions furent passées entre 2006 et 2009 par l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, par le Parlement Européen, et par l’assemblée parlementaire de l’OSCE. Dans ces résolutions, on voit les structures politiques de l’URSS des années 1930 et 1940 comparées au régime nazi en Allemagne, la responsabilité de l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale est attribuée aux deux pays, et le jour de signature du traité — le 23 août 1939 — devient la journée européenne de commémoration des victimes du stalinisme et du nazisme.

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Le traité de paix de Westphalie et ses conséquences sur les relations internationales


Par Vladislav B. Sotirovic − Le 9 décembre 2017 − Source Oriental Review

Du milieu du XVIIème siècle au milieu du XXème siècle, les relations internationales (RI) ont été fondées sur les décisions du Traité de paix de Westphalie qui mit fin à la Guerre de trente ans en 1648.

Cependant, depuis le début du XXIème siècle, les RI sont de nouveau de plus en plus encadrées par les normes internationales établies en 1648.

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Pourquoi le Japon se tourna vers Hitler et Mussolini


Par Shane Quinn − Le 23 août 2019 − Source eurasiafuture.com

Cérémonie de signature du Pacte Tripartite, le 27 septembre 1940. Au premier rang, en partant de la gauche, on trouve Saburō Kurusu, Galeazzo Ciano (représentant l’Italie) et Adolf Hitler.

Fin septembre 1940, des représentants japonais comme Saburō Kurusu se rendirent en visite à Berlin, où il furent accueillis par Adolf Hitler, le dirigeant européen. Kurusu, un diplomate de carrière expérimenté de Yokohama, ne put s’empêcher de remarquer l’assurance nazie, à une époque où le troisième Reich semblait imprenable.

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Dénonciation du mois : Michel Sardou


Par SJW − Source Le Saker Francophone

Rien qu’à le regarder, ça se voit qu’il est coupable

Une fois n’est pas coutume, plutôt que reporter ou analyser l’actualité, nous l’anticipons. Il est de notre devoir de Citoyens du Nouveau-Monde de prendre les devants, dans une société En Marche, et de dénoncer ce qui doit l’être. Nous espérons que notre démarche, progressiste et courageuse, inspirera des vocations.
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