L’anxiété humaine à l’âge du capitalisme déclinant


Par Phil Rockstroh – Le 17 octobre 2017 – Source Consortium News

Notre anxiété ne vient pas du fait de penser au futur mais de vouloir le contrôler

Un certain nombre d’articles de presse récents, dont un article de plus de 8 000 mots dans le New York Times, se demandent, pour paraphraser le titre du Times, « Pourquoi de plus en plus d’adolescents étasuniens souffrent-ils d’anxiété profonde ? »

La réponse moderne, typique face aux personnes souffrant d’anxiété, est de prescrire des médicaments.

Bien que la question ait été posée, les journalistes et rédacteurs responsables de ces articles restent résolument obtus face à cette évidence : un environnement de folie, résultat d’une culture capitaliste en phase finale, provoque des réactions classiques d’affrontement / évitement, accompagnées d’épisodes d’anxiété sévère et de crises de panique.

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Quel avenir ?


Orlov
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Par Dmitry Orlov – Le 19 octobre 2017 – Source Club Orlov

J’aime me flatter en pensant que la raison principale pour laquelle tant de gens ont creusé un chemin vers mon blog et continuent à acheter mes livres est que pendant plus d’une décennie j’ai toujours deviné correctement quelle forme prendrait l’avenir ; pas tout le temps, mais suffisamment souvent pour inciter les gens à y prêter attention. J’essaie d’être très prudent dans mes pronostics. Je ne prédis jamais des événements relativement insignifiants tels que les krachs boursiers, les changements dans la composition des gouvernements nationaux et d’autres incidents qui ne se produisent que sur le papier ou sur un coup de tête.

Au lieu de cela, j’essaie de me concentrer sur les aspects de la réalité physique – les flux d’énergie en particulier – qui limitent la forme de l’avenir. Je ne fais pas non plus de prédiction en ce qui concerne le calendrier : savoir si quelque chose va arriver est souvent une question qui a une réponse ; savoir quand quelque chose se produira est souvent une question pour laquelle aucune méthode ne donne de réponse fiable. En gardant cela à l’esprit (pour ne pas être déçu), je vais prendre quelques risques et faire quelques prédictions sur la forme générale de l’avenir qui se matérialisera au cours d’une seule vie humaine et peut-être même un peu plus vite.
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Les limites de la crédulité


Orlov
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Par Dmitry Orlov – Le 17 octobre 2017 – Source Club Orlov

Le terme péjoratif de « théorie du complot » est automatiquement jeté sur n’importe qui ayant la témérité de questionner la véracité des histoires diffusées par les médias américains dominants : refusez de croire ce dont ils vous nourrissent, et vous êtes automatiquement étiqueté comme « théoricien du complot ». Mais que se passe-t-il si vous refusez de théoriser, d’attaquer, d’attribuer, d’insinuer ou d’offrir des versions alternatives, et si simplement vous soulignez que ce qui est prétendu être vrai n’est rien de moins que très peu probable ? Bien sûr, tout est possible ; par exemple, il est possible que chaque personne qui lit cet article attrape instantanément le hoquet. Mais ce n’est pas le plus probable. Si quelqu’un vous disait que tous ceux qui ont lu cet article ont effectivement eu le hoquet, je pense que vous seriez parfaitement en droit de dire que « c’est trop peu vraisemblable pour être vrai ». Vous pourriez refuser d’y croire sans être méprisé comme un « théoricien du complot » et sans être poussé à fournir une sorte de compte rendu alternatif parce que vous n’êtes pas obligé de donner un sens à l’absurdité de quelqu’un d’autre.

Le récent massacre à Las Vegas fournit un bon terrain d’essai pour cette approche.
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A propos des cryptomonnaies : la stratégie blockchain à la loupe


valerie_bugault

Par Valérie Bugault − 16 octobre 2017

Rappel du contexte politico-économique

La domination du fait politique par les principaux détenteurs des capitaux s’analyse en réalité en la domination du fait politique par le fait économique. Ce faisant, il apparaît que le « fait politique », qui consiste à organiser la vie en commun dans une société donnée, n’existe plus réellement car il est soumis aux intérêts privés de quelques personnes qui dominent l’édifice institutionnel à la fois au niveau des États et, plus grave encore, au niveau international.

L’évolution de la domination du fait économique sur le fait politique est une longue histoire qui a commencé au moment des Grandes Découvertes et qui se terminera par l’avènement d’un gouvernement mondial aux mains des principaux détenteurs de capitaux de la planète. Ces détenteurs de capitaux ont développé leur emprise politique au moyen de l’accaparement des biens et des capitaux. Ils ont utilisé différents moyens pour arriver à leurs fins politiques parmi lesquels :

  • La centralisation de la gestion des masses monétaire dans leurs mains, au moyen du système des banques centrales,
  • L’anonymat juridique des capitaux,
  • Le système commercial mondial de libre-échange à la façon OMC, qui s’analyse en un libre investissement des multinationales, allié à la liberté pour les grandes entreprises d’absorber les entreprises de taille inférieure et in fine les États eux-mêmes.

Ce constat, d’ordre politique, juridique et institutionnel, est évidemment, et même plus que tout autre, encore d’actualité. Nous assistons aujourd’hui à un double mouvement initié par les grands banquiers internationaux visant à durcir leur domination politique, en imposant une monnaie mondiale sous forme dématérialisée, dans le même temps qu’ils accroîtront encore le niveau général de leur accaparement des richesses.

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Se transformer à temps. L’exemple de la guerre de Corée (1950-1951)


Par Michel Goya – Le 12 octobre 2017 – Source La voie de l’épée

Les conflits armés sont avant tout des confrontations de systèmes opérationnels, c’est-à-dire des ensembles d’hommes et d’équipements, avec les compétences associées, manœuvrés par une structure de commandement. La valeur de ces systèmes n’étant pas intrinsèque mais relative et ces confrontations sont d’abord des révélateurs de leurs forces et faiblesses antagonistes. L’ampleur des effets tactiques et stratégiques qui en résulte est alors souvent en proportion avec celle des écarts constatés et, lorsque ces écarts n’ont pas été anticipés, les effets physiques sur le terrain se doublent alors souvent d’un choc psychologique qui les amplifie. Si le contact initial n’est pas fatal au plus faible, celui-ci est fortement incité à évoluer pour combler au plus vite l’écart. Le choc de la surprise peut alors se trouver inversé. Prenons l’exemple de la première année de la guerre de Corée, riche en transformations.
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Le communisme est-il vraiment mort ?


Saker US

Saker US

Par le Saker – Le 12 octobre 2017 – Source The Saker

L’effondrement de l’Union soviétique en 1991 a marqué la fin de la plus longue expérimentation du communisme dans l’Histoire récente. Beaucoup ont vu dans cet événement la preuve que le communisme (ou le marxisme-léninisme, j’utilise ces termes de manière interchangeable ici) n’était pas une idéologie viable. Après tout, si en Russie, le communisme a pris formellement fin en 1991, les Chinois s’en sont tranquillement éloignés, le remplaçant par une forme typiquement chinoise de capitalisme. Finalement, aucun des anciens « alliés » soviétiques n’a choisi de s’en tenir à l’idéologie communiste dès qu’ils ont recouvré leur liberté. Même le genre de communisme de Chavez a eu pour résultat une faillite complète du Venezuela. Donc qu’y a-t-il à dire à ce sujet ? Continuer la lecture

Comment Poutine en est arrivé à dominer le Moyen-Orient



La Syrie et la Libye ne sont que deux exemples de la manière dont le dirigeant russe a encerclé l’Occident.


Par John R. Bradley – Le 7 octobre 2017 – Source The Spectator

Lorsque la Russie est entrée dans la guerre civile en Syrie en septembre 2015, le secrétaire d’État américain à la Défense, Ash Carter, a prédit une catastrophe pour le Kremlin. Vladimir Poutine « jetait de l’huile sur le feu » du conflit, a-t-il dit, et sa stratégie de combattre ISIS tout en soutenant le régime d’Assad était « vouée à l’échec ». Deux ans plus tard, Poutine est sorti triomphant et l’avenir de Bachar al-Assad est assuré. Ils vont bientôt déclarer leur victoire sur ISIS dans le pays. Continuer la lecture

Présente partout, victorieuse nulle part – La meilleure force autodestructrice de l’Histoire


Par Alexis Toulet − 29 septembre 2017 − Source noeud-gordien.fr

Seize années de guerre depuis les attentats du 11 septembre, des budgets de défense toujours plus colossaux, et pourtant l’armée américaine « projetée » partout n’arrive à l’emporter pour de bon nulle part. Pourquoi ?

William Astore, ancien officier de l’US Air Force et professeur d’histoire, répond. Citoyen américain engagé, il dessine en perspective les risques grandissants de la situation non seulement pour l’armée, mais pour la société américaine toute entière.

L’armée américaine hors limites – Présente partout, victorieuse nulle part

Les nouvelles de la « meilleure armée du Monde » sont choquantes. Deux  navires rapides de l’US Navy qui sont entrés en collision avec de lents bateaux commerciaux, provoquant des pertes humaines. Une US Air Force qui est continuellement en action depuis des années, et qui pourtant n’a pas assez de pilotes pour ses avions de combat. Des soldats qui se retrouvent à combattre des « rebelles » en Syrie dont l’équipement et l’entraînement ont été assurés par la CIA. Des forces spéciales déjà trop sollicitées qui doivent faire face à des besoins grandissants, alors que leurs taux de détresse mentale et de suicide augmentent. Des forces locales d’appoint en Irak et en Afghanistan qui sont tout sauf fiables, revendant souvent sur le marché noir les armes que l’Amérique leur a fournit, si bien qu’elles se retrouvent dans des mains ennemies. Tout cela et plus encore, alors que les dépenses de défense recommencent à s’élever et alors que l’Etat de sécurité nationale croûle sous des financements totalisant près d’un trillion de dollars par an.

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La question du mensuel La Décroissance


Par François Roddier – Le 28 septembre 2017 – Source francois-roddier.fr

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Dans son numéro d’octobre le journal La Décroissance pose la question suivante :

« Jadis, inspirés par le rapport Meadows ou les écrits de Bernard
Charbonneau, René Dumont et André Gorz, nous connaissions déjà les principales causes de la dégradation de la vie sur Terre et aurions pu, dès cette époque et à l’échelle internationale, réorienter les politiques publiques vers la soutenabilité. Aujourd’hui, il est trop tard, l’effondrement est imminent. » C’est ce qu’écrit l’ex-ministre Yves Cochet dans une tribune publiée par le quotidien des affairistes Drahi et Ledoux cet été (Libération, 23 août 2017). Mais est-ce si sûr ? Si l’humanité avait connaissance de l’impasse de la croissance, aurait-elle été capable de faire volte-face ? Les idées, les « prises de conscience » suffisent-elles à changer radicalement le cours des choses, à abandonner la course à la puissance pour aller vers la « soutenabilité » ?

Après avoir rappelé ce qu’est le processus de criticalité auto-organisée, je donne ci-dessous ma propre réponse.

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De nouvelles institutions pour un nouveau départ, pour renouer avec le concept de civilisation 4/4


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Par Valérie Bugault et Jean Remy − Octobre 2017

Rénovation monétaire (4/4)

Introduction : De l’utilité sociale de la monnaie

Le renouveau de l’État suppose, nécessairement, un renouvellement du concept de monnaie ; plus précisément, le retour à un État politiquement sain doit être accompagné du retour à une monnaie politiquement saine. La monnaie telle qu’actuellement conçue a été dévoyée : du service public initial, consistant à fluidifier les échanges commerciaux, elle est devenue, depuis trop longtemps, une marchandise susceptible d’accaparement. Tant que la conception monétaire restera sous le joug des banquiers, elle restera un bien accaparé et ne pourra pas remplir son objectif de fluidification des échanges.

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