Par Patrice-Hans Perrier − Le 19 novembre 2022 − Le Saker Francophone
J’ai toujours adoré l’architecture de la Renaissance italienne, une manière d’associer le développement de la cité avec la construction de lieux et de sites baignant dans la grâce et la beauté, sous l’œil bienveillant des dieux. Ainsi, l’immense Palladio ou le très classique Alberti se sont mis à la tâche afin d’ériger des églises, des palais, des villas, des campaniles ou des ouvrages d’art qui avaient été conçus toujours avec l’idée de la place publique derrière la tête. C’est un de mes mentors, le regretté Camillo Sitte, rendu célèbre par son essai l’Art de bâtir les villes, qui a repris le bâton de pèlerin afin de nous faire comprendre que la ville ne peut pas se développer sans prendre en compte la primauté des places publiques. Cette idée, développée aussi par tous les Lewis Mumford ou Aldo Rossi de ce monde, est tributaire de la réflexion des architectes de la Renaissance qui avaient étudié avec grand soin le tissu urbain des cités de l’antiquité grecque et romaine.