Les barbares envahissent le cimetière européen


Orlov

Orlov

Par Dmitry Orlov – Le 26 juin 2018 – Source Club Orlov

Partout dans le monde, très peu de personnes sont capables de penser la réaction européenne face à la crise des migrants. Du côté des migrants, nous avons des démonstrations avides de barbarie, de fanatisme et d’agression ; du côté des Européens, nous avons la peur abjecte d’apparaître… intolérants.

Dans une situation incontrôlée où l’on s’attendrait à ce que les gens s’organisent, protestent, dressent des barrages routiers et votent massivement pour les partis nationalistes, nous sommes plutôt soumis au ridicule spectacle d’Européens dociles et efféminés habillés en tenues unisexes, saupoudrant leurs marches pour la paix de « Non au terrorisme ! ». La plupart des gens dans le monde y voient une démonstration magistrale de nullité anthropologique. « L’Europe est-elle morte ? », se demandent-ils à haute voix.

Continuer la lecture

Poutine est-il vraiment prêt à « lâcher » l’Iran ?



2015-09-15_13h17_31-150x112

Par le Saker – le 7 juin 2018 – Source The Saker

Les actions russes en Syrie sont un sujet qui continue à fasciner et à provoquer de nombreuses polémiques. Cela se comprend – la question est extrêmement importante à de nombreux niveaux, y compris pragmatiques et moraux, et aujourd’hui, je m’en tiendrai strictement à l’aspect pratique et laisserai de côté, pour un moment, les considérations morales, éthiques, spirituelles. En plus, pour les besoins de l’argumentation, je ferai aussi comme si le Kremlin agissait à l’unisson, qu’il n’y a pas d’intégrationnistes atlantiques dans le gouvernement russe, pas de 5e colonne au Kremlin et pas de lobby sioniste exerçant une grande influence en Russie. Je traiterai de ces questions à l’avenir car je n’ai aucun doute que le temps et les événements prouveront combien ces dénis sont infondés et politiquement motivés dans la réalité. Mais pour les besoins de l’analyse, nous pouvons faire semblant que tout va bien au Kremlin et partir de l’idée que la Russie est totalement souveraine et protège librement ses intérêts nationaux.

Alors que savons-nous de ce qui est en cours en Syrie ? Continuer la lecture

L’UE peut-elle devenir un partenaire pour la Russie ?


2015-09-15_13h17_31-150x112Par The Saker – Le 15 juin 2018 – Source thesaker.is

[Cette analyse a été écrite pour la revue Unz]

La confirmation de la nomination (quoique quelque peu remanié) du « bloc économique » du gouvernement Medvedev a suscité de nombreux commentaires, certains meilleurs que d’autres. Aujourd’hui, je veux m’intéresser à une hypothèse spécifique qui peut être résumée comme ceci : Poutine a décidé de ne pas purger le « bloc économique » impopulaire du gouvernement russe parce qu’il voulait présenter à l’UE des « visages connus » et des partenaires auxquels elle fait confiance. Juste maintenant, avec le comportement insensé de Trump s’aliénant la plupart des leaders européens, c’est le moment parfait pour ajouter un « attrait » russe à la « poussée » américaine et aider au rapprochement de l’UE avec la Russie.

Continuer la lecture

L’UE pourrait passer à l’euro dans le commerce du pétrole avec l’Iran


Par Tsvetana Paraskova – Le 16 mai 2018 – Source oilprice.com

Oil tanker
L’Union européenne (UE) envisage de passer à l’euro au lieu des dollars américains dans le commerce pétrolier avec l’Iran, a rapporté mercredi Spoutnik, citant une source diplomatique.

L’Europe − l’un des plus grands clients pétroliers iraniens après la Chine et l’Inde − tente de sauver l’accord nucléaire iranien après que le président Donald Trump a retiré les États-Unis du pacte et ouvert la voie à de nouvelles sanctions contre l’Iran, notamment contre son secteur énergétique et la vente de son pétrole brut.
Continuer la lecture

Le désordre arménien ne profite qu’aux USA


Par Andrew Korybko − Le 30 avril 2018 − Source Oriental Review

Armenia protests

Des milliers de personnes sont descendues dans la rue à Yerevan, certaines de manière violente, pour s’opposer à la nomination de Serzh Sargsyan, ancien président du pays, comme premier ministre. Les réformes constitutionnelles de 2015 font du premier ministre le personnage le plus important à la tête du pays. D’aucuns dénoncent ce processus comme une manœuvre politicienne, que l’homme, dans la politique depuis très longtemps, aurait réalisée pour rester au pouvoir sans repasser par les urnes : c’est le Parlement qui nomme le Premier ministre, alors que le président est élu au suffrage universel. Il a donc démissionné de son poste de Premier ministre [le 23 avril 2018] sous la pression de la rue.

Continuer la lecture

Institutions européennes : 2018 accouchera-t-elle d’une réforme en circuit fermé ?


Par Desmond Moore − Le 22 janvier 2018 − Source corporateeurope.org

La découverte de l’embauche litigieuse de l’ancien président de la Commission José Manuel Barroso par la banque d’investissement Goldman Sachs International avait provoqué une pression sans précédent de la part du public pour une réforme des règles éthiques de la Commission. Mais en lieu et place des mesures ambitieuses qui avaient été exigées, la Commission a fait preuve d’une année 2017 totalement inactive sur le sujet, trainant des pieds en attendant simplement que l’attention du public passe à autre chose. Continuer la lecture

Comment l’Europe va-t-elle réagir à l’abandon de l’accord iranien par Trump ?


Par Gary Leupp – Le 8 mai 2018 – Source CounterPunch

Photo by European People’s Party | CC BY 2.0

Les gens se demandent comment l’Iran va réagir au retrait des États-Unis du Plan d’action global conjoint signé par l’Iran, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, la Chine et la Russie en juillet 2015. Moi, je me demande comment l’Allemagne, la quatrième économie mondiale, va réagir. Le mois dernier, lors de son sommet avec Trump, Angela Merkel a réitéré le ferme soutien de l’Allemagne à l’accord. Je me demande comment la France va réagir. Emmanuel Macron, qui a également eu un sommet avec Trump le mois dernier, a confirmé le soutien inaltérable de la France. Je me demande comment la Grande-Bretagne va réagir. Theresa May a qualifié l’accord de « vital » et le ministre britannique des affaires étrangères Boris Johnson est allé à Washington pour insister sur la nécessité de maintenir l’accord. Continuer la lecture

Le précurseur de l’Union européenne


Par Fr. Andrey TKACHEV  le 22 avril 2018  Source orientalreview.org

Pourrait-on considérer, au moment où Napoléon traversa le fleuve Neman, et dit de la Russie « que son destin s’accomplisse », qu’une agression de la Russie par une Union européenne du XIXe siècle avait commencé ? On peut l’appeler comme on veut, mais à l’exception des Balkans, alors sous occupation turque, toute l’Europe était embarquée dans cette campagne − la Prusse, l’Autriche et la Suisse en tant qu’alliés, et la Pologne, l’Espagne et l’Italie comme vassaux. Il ne manque quasiment aucun pays. Bien entendu, il n’y a pas de sens historique à plaquer un vocabulaire contemporain sur des événements passés. Mais là où le chercheur s’arrête, le polémiste peut s’aventurer. Et, ces précautions étant posées, je vais pourtant considérer que la campagne napoléonienne était une campagne de l’Union européenne d’alors. À cette époque, elle n’était pas unifiée par un marché commun du travail et des capitaux, mais par un génie, qui s’était extrait de la révolution comme un serpent sort du feu ; un génie en lequel beaucoup, quand ils ne virent pas l’Antéchrist en personne, distinguèrent son annonciateur.
Continuer la lecture

Guerre commerciale entre les États-Unis et l’Allemagne ?


Le 24 avril 2018 − source orientalreview.org

La température est récemment montée d’un cran dans les relations entre les USA et Allemagne. À rebours des tentatives répétées de Washington visant à aligner ses alliés dans le giron de l’OTAN en réaction à un « ennemi commun » fabriqué − en l’occurrence la Russie − le poids lourd économique européen ne cesse d’agacer son partenaire d’outre-atlantique en renforçant ses positions propres. Continuer la lecture

Zone euro : la fracture politique s’élargit


Par Ashoka Mody – Le 21 mars 2018 – Source vox 

Deux élections européennes – en Allemagne le 24 septembre 2017 et en Italie le 4 mars 2018 – montrent que les peuples d’Europe se séparent. Une grande partie de l’approfondissement récent de ces divisions peut être attribuée à la monnaie unique de l’Europe, l’euro. Cet article fait valoir que la fracture politique en Europe peut maintenant être difficile à réduire en l’absence d’un changement d’orientation vers les priorités nationales qui accordent une attention urgente aux besoins de ceux qui sont laissés pour compte.

Continuer la lecture