Démosthène et la débandade démocratique athénienne


Juillet 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

La démocratie est pour nous ce qu’il y a de plus beau, de plus pur, de meilleur ; surtout la démocratie athénienne, qui pour Thucydide ne passe pas pour un régime de paix, mais d’oppression politique et de thalassocratie (Thucydide est d’ailleurs ciblé par le pion Karl Popper et encensé par Nietzsche…). Chez Platon est la voie de la décadence et de la tyrannie (voir lien).

Continuer la lecture

Sur Michel Audiard et son antigaullisme


Juin 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Audiard est l’auteur de cette fameuse envolée : « Je suis un vétéran de l’antigaullisme, depuis le 18 juin. »

Le 18 juin c’est le début d’un culte et d’une escroquerie à laquelle tous nos politiciens se sont ralliés, surtout les euro-mondialistes. On aura aussi diabolisé toute une partie (l’essentiel en fait) des Français promus collabos depuis le départ du Général.

Continuer la lecture

Tombeau hindou : Fritz Lang et le masque populaire


Juin 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Plus grand cinéaste de l’Histoire, Fritz Lang n’aura ni perdu son temps ni son aura. Il vole la vedette aux acteurs (excellent Jack Palance tout de même) et au gentil disciple Godard dans le Mépris, où il devient notre Homère, citant Brecht et Hölderlin au passage. Quelques années auparavant il avait commis son opus magnum, le doublé Tigre du Bengale-Tombeau hindou qui est un film à la fois testamentaire et originel. Le cinéma peut mourir en Europe (télé, abrutissement consumérisme, gauchisme culturel, nihilisme institutionnel, etc.) mais il a montré qu’il est toujours là, proche de ses racines et de son enfance nietzschéenne. Que les dieux se retirent n’a rien de surprenant : Hölderlin nous prévint lui-même dans son poème Pain et Vin.

Continuer la lecture

Jacques Tati et Blake Edwards au milieu des ruines


Juin 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

1968 marque la fin d’un certain occident démocratique caractérisé par des restes d’autorité, de hiérarchie, de tradition (relire Lipovetsky), et la naissance d’un foutoir occidental, caractérisé lui par une apparente anarchie masquant une tyrannie cybernétique (Debord la pressent dès 1963, voyez Bourseiller) et un néo-totalitarisme de marché qui reposera sur l’abrutissement des populations.

Continuer la lecture

Tyler Durden et le triomphe de la Bête mondialiste


Juin 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Le film 13 Hours du cinéaste néo-con Michael Bay nous avait fait comprendre, après les évènements (ou non-événements) de Benghazi les modifications structurelles de l’appareil de domination mondialiste-américaine ; ce film expliquait plutôt mal pourquoi on avait laissé lyncher et assassiner le pauvre ambassadeur américain en Libye (gare au Donald…)

Continuer la lecture

Quand Victor Hugo entrevoit l’horreur architecturale


Juin 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

L’horreur architecturale s’est reproduite partout sur notre pauvre terre, la recouvrant de tours de Babel. Plus aucune ville n’est reconnaissable, toutes se flattant de reproduire le squelette du business cosmopolite. On attend que Tom Cruise en fasse l’escalade dans ses missions pas possibles, et puis on est content à Dubaï ou à Shanghai pendant qu’au pied du débris minéral se serrent les cohortes des fourmis motorisées qui rêvent de retrouver leur télé ou leur caisse de supermarché.

Continuer la lecture

Orson Welles et la nostalgie des origines


Mai 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

J’ai déjà insisté sur Booth Tarkington, romancier essentiel et oublié, rendu célèbre par le « gauchiste-progressiste » Orson Welles dans la Splendeur des Amberson – Welles le met au-dessus de Mark Twain. « Sous la rude écorce de marin se cache une âme de grand enfant un peu naïf », dit génialement la Castafiore de son capitaine Haddock : ici c’est la même chose, et c’est un peu comme avec Trump qui caricature brutalement le message. On aime rêver de l’Amérique jadis grande, qu’on ne sait comment définir du reste. Certains la voient impuissante avec le temps, d’autres la regrettent innocente (découvrez l’école picturale de Hudson). Le slogan MAGA est écrit tel quel dans Taxi driver : car l’homme politique que veut tuer Robert de Niro fait déjà de la nostalgie et du Trump. On a vu ici que même Fenimore Cooper faisait de la nostalgie et regrettait le bon vieux temps qui passe et les invasions européennes à forte connotation socialiste (revoir Tocqueville).

Continuer la lecture

Roberto Michels et la trahison des élites du RN


Mai 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

On parle d’oligarchies en France, en Amérique et en Europe. Voyons de quoi il retourne, car cette notion est vieille comme la lune. A l’heure où le RN soutient Macron dans sa guerre contre la Russie et les USA et trahit sa base électorale favorable au Brexit et promise à de futurs charniers républicains, il est bon de s’entendre et de faire quelques rappels, la plupart ne comprenant ce qui se passe dans la tête des leaders de partis, qu’ils soient tenus par un chantage juridico-financier ou pas. Le RN est devenu un parti parlementaire, ce qu’il n’était pas sous le Vieux (qui termina en encensant chez Bercoff une Europe qui lui payait sa plantureuse retraite de député européen), et il est donc disposé à toutes les compromissions ce mot se termine bien et à toutes le combines possibles. On relira les insultes de Gentillet aux naïfs qui sur Twitter se plaignaient du soutien du RN au Macron et à son nouveau président du conseil constitutionnel.

Continuer la lecture

Oswald Spengler et « la nausée des machines »


Mai 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Spengler publie son Homme et la technique en 1931. C’est le premier livre que j’ai lu de lui, en 1979, et celui qui m’a le plus marqué : le plus froid, le plus crépusculaire, le plus étincelant dans sa brièveté. Spengler y définit la « tragédie faustienne » : l’homme occidental est finalement vaincu par son industrie, ses sources d’énergie et sa techno-dépendance. A l’heure de la pénurie, du Grand Reset et du grand contrôle informatique planétaire (qui concerne occident, Chine, Russie, Inde, Brésil et tout le reste), son livre reste une perle, au moins comparable au Règne de la quantité du Maître.

Continuer la lecture

Sur Trump et cette « Amérique qui se moque du monde »


Mai 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

C’est Dominique de Villepin, preux et vain orateur pacifiste en 2003, depuis récompensé par divers scandales qui compromirent son cursus présidentiel, qui a parlé à propos de Trump de l’Amérique « qui se moque du monde ». Il faut dire en effet que le Donald a mis les bouchées doubles et qu’il étourdit son monde sans lui laisser de répit. Et que je t’ordonne d’arrêter ta guerre, et que je te demande de me refiler ton pays le Canada ou la plus grande île (et dernière île vierge ou presque) du monde le Groenland, et que je te demande de te taire, et que j’ordonne à ton électorat de voter pour l’extrême-droite allemande devenue plus très souverainiste du coup…

Continuer la lecture