Par James Howard Kunstler – Le 14 avril 2017 – Source kunstler.com
« Les choses s’effondrent ; le centre ne peut pas tenir », a écrit Yeats. Ce qui est drôle, c’est que nous n’avons pas l’impression que le centre manque tant que cela, après son anéantissement. L’Amérique est parfaitement satisfaite de cet affaiblissement aux marges, de nos jours. Surtout aux marges de la pensée.
Une des chose qui occupait le centre était une discussion publique, un débat et une argumentation. De temps en temps, on y récoltait un échange cohérent d’idées. De nos jours, les principales factions politiques se sont enfoncées dans l’hystérie, d’une manière ou d’une autre. Leurs inspirations primitives n’ajoutent plus aux débats d’idées que des spasmes limbiques de peur et de rage. Et puis, il y a le partenaire de l’ombre des deux partis, appelé État profond, dirigé par la singulièrement nommée « communauté du renseignement ». Ces oiseaux, dont beaucoup y sont à vie, se consacrent à la sombre besogne de faire en sorte que la discussion publique soit aussi incohérente que possible, pour empêcher tout changement de politique qui pourrait entraver la croissance de l’État profond, une sorte de cancer du corps politique.
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