… La Chine envoie tranquillement cent-vingt soldats au Venezuela. Washington doit repenser sa politique étrangère maladroite et provocante
Par MK Bhadrakumar – Le 2 avril 2019 – Source Russia Insider
L’arrivée annoncée de militaires chinois au Venezuela le week-end dernier est sans aucun doute un événement majeur dans la politique mondiale.

Le personnel de l’Armée populaire chinoise pose avec des membres des Forces armées nationales bolivariennes du Venezuela, 29 mars 2019
Contrairement à la Russie, qui a une histoire de projection de forces à l’étranger, il s’agit d’un mouvement extrêmement rare pour la Chine. Bien que des intérêts vitaux de celle-ci soient en jeu dans la guerre contre les groupes terroristes en Afghanistan et en Syrie, la Chine s’est abstenue de faire connaître un tel déploiement.
Le reportage mentionne que le groupe de militaires chinois comptait 120 personnes. Il est arrivé le 28 mars sur l’île de Margarita, dans la mer des Caraïbes, au large du continent vénézuélien « pour acheminer de l’aide humanitaire et des fournitures militaires aux forces gouvernementales », les troupes chinoises de l’Armée populaire chinoise (APL) auraient été transférées dans un centre militaire vénézuélien.
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Le Saker : Ma première question vous concerne personnellement. Il y a une
Le président Trump a tort d’affirmer que les États-Unis ont détruit État islamique dans la grande zone du nord-est syrien qu’il tenait – c’est la Russie et ses alliés qui l’ont fait – mais il a raison de proposer de retirer les 2 000 militaires étasuniens stationnés dans ce pays ravagé par la guerre. Ce petit contingent américain n’a aucune utilité pour un combat ou un objectif stratégique positif à moins qu’il ne serve à contrecarrer les négociations de paix actuellement en cours sous la direction de la Russie ou à servir de tête de pont pour une guerre américaine contre l’Iran. Pire encore, sa présence représente un risque constant que des militaires étasuniens soient tués par des forces russes opérant également dans cette zone relativement restreinte, risquant ainsi de transformer la nouvelle guerre froide en un conflit très chaud, même par inadvertance. Que Trump comprenne ou non ce danger, sa décision, si elle est réellement mise en œuvre – on y résiste farouchement à Washington – rendra les relations américano-russes, et donc le monde, un peu plus sûres.

