Soros considère l’Allemagne comme une menace plus importante pour ses projets que le COVID, Trump, ou la Chine


Par Andrew Korybko − Le 13 mai 2020 − Source oneworld.press

andrew-korybkoGeorge Soros, milliardaire philanthrope, et financier des infâmes révolutions de couleur, a récemment développé sa vision quant aux relations internationales dans le contexte de guerre mondiale contre le coronavirus, dans le cadre d’une interview accordée au journal britannique The Independent. Sa conclusion, quelque peut inattendue, est que l’arbitrage récent établi par la cour constitutionnelle allemande, opposé à l’achat d’obligations nationales par la banque centrale européenne constitue une « menace existentielle » pour l’Union européenne, et donc à sa « précieuse » vision d’une « société ouverte ». Une menace plus grande que celles supposément posées par le COVID, par Trump, par la Chine, sur lesquels il ne s’était précédemment pas privé de se montrer alarmiste.

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Les médias allemands intensifient la guerre de l’information contre la Chine, et exigent des réparations pour la pandémie COVID-19


Le 17 avril 2020 − Source German Foreign Policy


Au vu de la poussée épidémique du COVID-19, les médias allemands intensifient leurs accusations envers la Chine en se mettant à demander ouvertement des compensations. La République populaire « est la cause de la pandémie », répètent en boucle les médias dominants outre-Rhin. Et la presse de Springer insiste sur des « compensations » en titrant : « Ce que la Chine nous doit déjà ». L’agitation avait commencé lorsqu’il était devenu apparent que la République populaire de Chine était capable de surpasser la crise avec plus de facilité que les puissances occidentales, et que son ascension au niveau mondial allait probablement se poursuivre, alors que les États transatlantiques courent le risque de reculer fortement dans le classement mondial du fait de leur impréparation totale à la gestion de cette pandémie. Les affirmations sont accompagnées d’un sentiment anti-chinois massif ; pour en donner un simple exemple, il est actuellement affirmé que Pékin suit une « stratégie de guerre hors limite », déjà formulée par l’armée chinoise il y a vingt bonnes années. L’affirmation est fausse[Le livre existe, NdT], mais elle s’inscrit dans la lignée des éléments de langage mensongers utilisés contre la Russie depuis plusieurs années.
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La coopération de l’après-Brexit


Berlin dépend de la Grande-Bretagne pour ses projets politiques mondiaux


Le 16 décembre 2019 – Source German Foreign Policy

Suite à la victoire électorale des conservateurs britanniques menée par le premier ministre Boris Johnson, le gouvernement allemand appelle de ses vœux une poursuite de la coopération étroite avec l’île. Heiko Maas, le ministre allemand des affaires étrangères, a exprimé ses espoirs que le Royaume-Uni « reste un partenaire de proximité ». La chancelière, Angela Merkel, « espère que notre coopération se poursuivra, pour l’amitié, ainsi qu’un partenariat étroit entre nos pays. » Berlin dépend des moyens politiques et militaires britanniques pour mettre en œuvre les projets allemands à l’échelle européenne. Les forces armées britanniques restent considérées comme les plus puissantes d’Europe, et Londres conserve une influence considérable en matière de politique mondiale. Les exemples politiques et économiques indiquent que refuser de prendre en compte les intérêts britanniques peut mettre Londres sur une trajectoire de rivalité frontale avec Berlin. Ce facteur est à présent d’autant plus important, du fait que le Brexit donne au Royaume-Uni des alternatives économiques et politiques à l’Union européenne.

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Les juges du monde


L’UE prépare un régime de sanctions mondial


Le 12 décembre 2019 − Source German Foreign Policy

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L’Union européenne travaille sur un nouveau régime de sanctions et veut imposer des mesures coercitives à ceux qui bafouent les droits de l’homme — fussent-ils avérés ou soupçonnés — dans le monde entier. Il s’agira d’un équivalent de deux lois étasuniennes utilisées par Washington pour pénaliser les personnes jugées indésirables en Russie et dans d’autres pays. Les personnes ciblées par cette liste ne peuvent plus pénétrer sur le sol étasunien, et tout actif dont ils disposeraient aux États-Unis se retrouve gelé. Lors d’un différend l’opposant à la Turquie, l’administration Trump a fait usage de l’une de ces lois, le « Global Magnitsky Act ». « Il va s’agir d’une étape tangible dans la réaffirmation que l’UE ouvre la voie en matière de droits de l’homme », a déclaré Josep Borrell, le haut représentant aux affaires étrangères de l’UE. Un diplomate de l’UE a également déclaré que l’objectif est de montrer que « nous avons des muscles ». Il s’agit donc d’un instrument de pouvoir drapé sous des oripeaux humanitaristes.

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Bruits de bottes outre-Rhin


Le 11 novembre 2019 − Source german-foreign-policy.com

Suite à l’annonce par Annegret Kramp-Karrenbauer, ministre de la Défense allemande, la semaine dernière, de l’expansion du déploiement de la Bundeswehr [l’armée allemande, NdT], les hommes politiques allemands de premier plan ont fait monter les enchères et ont énergiquement appelé de leurs vœux une politique étrangère et militaire plus agressive de la part de l’Allemagne et de l’UE. Vendredi dernier, Ursula von der Leyen, la prochaine présidente de la commission européenne, dans son discours auprès de la Fondation Konrad Adenauer — affiliée à la CDU [le parti social démocrate au pouvoir en Allemagne, NdT] — a affirmé que le « soft power » ne suffisait plus dans le monde d’aujourd’hui, et que « l’Europe doit apprendre le vocabulaire de la puissance » 1.

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  1. Ursula von der Leyen: Europa-Rede. Berlin, 8 novembre 2019.

Russell Grenfell – Haine Inconditionnelle


 

Par José Martí – Source le Saker Francophone

Septembre 2021 : sont ajoutés les formats pour liseuse epub et mobi. Le contenu en est strictement identique.

Ce livre est disponible comme ebook (pdf), mais peut également depuis février 2020 être acheté au format papier sur le site Bookelis.

Nous publions ici notre traduction du livre de Russell Grenfell, paru en 1953, sous le titre « Haine Inconditionnelle« . L’ouvrage traite de géopolitique de l’Europe du XIXème – XXème siècle, et (surtout) analyse les grossières erreurs politiques britanniques ayant entraîné le Royaume-Uni dans les guerres mondiales. Ce livre est décapant, rafraîchissant, et très instructif.

60 années après sa parution, cet excellent ouvrage n’a manifestement pas vieilli. Au contraire, on trouve qu’il éclaire d’un jour tout à fait intéressant les guerres d’ingérence occidentales récentes, par exemple au Moyen-Orient. Le style a le caractère incisif britannique et contribue à soutenir les arguments, déjà très percutants, défendus par le capitaine Grenfell, ce qui ne gâche rien.

Le contenu est une remise en forme de notre traduction déjà publiée en ligne.

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Les ambitions de Berlin en Libye


Le 30 octobre 2019 − Source german-foreign-policy.com

Heiko Maas

Heiko Maas, le ministre allemand des affaires étrangères, intervient ces jours-ci en Libye, et appelle à la « fin de l’intervention étrangère ». Dans le cadre de sa visite en Turquie et en Afrique du Nord, il est arrivé dimanche 27 octobre 2019 pour une brève visite du pays, en vue de préparer une conférence internationale sur la Libye, que le gouvernement allemand entend mener sous peu. Le gouvernement allemand vise, via cette conférence, à pacifier le pays et à se distinguer comme « puissance normative » en Afrique du Nord. Maas a ensuite poursuivi son voyage en Égypte, qui est également impliquée dans la guerre en Libye. Pendant que le ministre allemand déclare que les Égyptiens devraient pouvoir « respirer l’air de la liberté », Le Caire poursuit sa répression violente. Depuis le coup d’État militaire de juillet 2013, plus de 1500 personnes ont disparu des prisons d’État. Tout en essayant de pacifier la Libye, Berlin accroît ses activités « normatives » sur un « arc de crise » s’étalant depuis l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient jusque l’Asie centrale. Sans grand succès jusque ici.
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Europe, Union européenne… Les dégâts induits par la lutte de pouvoir entre France et Allemagne


Le 17 octobre 2019 − Source german-foreign-policy.com

BERLIN/PARIS — Les affrontements pour le pouvoir entre la France et l’Allemagne mettent un coup d’arrêt à l’expansion de l’Union européenne et éclipsent le somment de l’UE, lancé ce jour à Bruxelles. Berlin met une pression maximale pour que des négociations d’entrée dans l’UE aient lieu avec la Macédoine du Nord et l’Albanie, afin d’empêcher que ces pays ne quittent l’influence de l’Union — qui leur apporte bien peu d’avantages — et se tournent vers d’autres puissances, telles la Chine et la Russie, qui leurs proposent des bénéfices bien plus considérables. Paris s’oppose aux exigences de Berlin. Tant que le gouvernement allemand rejettera les projets français, comme celui d’un budget de la zone euro, la France ne se pliera plus aux souhaits allemands, dit-on à Paris. Des discussions sur le sujet des négociations d’adhésion de la Macédoine du Nord et de l’Albanie se poursuivront au cours du sommet. Pendant que l’UE reste ainsi enlisée, Pékin et Moscou — et également Washington — s’emploient à renforcer leurs positions en Europe du Sud.

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L’insatiable soif de pouvoir de la commission européenne germanisée


Le 17 septembre 2019 − Source german-foreign-policy.com

Charitable, la future présidente de la commission européenne aide son prédécesseur à tenir debout entre deux verres. Ursula von der Leyen et Jean-Claude Junker. Chacun a soif de ce qu’il peut.

La prochaine commission européenne devrait jouer un rôle « géopolitique » et donner à l’Union un axe directeur en matière de politique mondiale, a confirmé Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission « élue », dont l’équipe, selon les observateurs, fait preuve d’une inédite « soif de pouvoir ». Les projets de von der Leyen pour les cinq années à venir sont très alignés avec la vision de Berlin, qui consiste à vouloir positionner l’union comme une puissance mondiale indépendante entre les USA et la Chine.

Emmanuel Macron, le président français, partage ce projet, et – au vu du conflit qui chauffe entre Washington et Pékin – met en garde : en cas d’échec, toute influence sur la politique mondiale sera perdue. Les cercles d’affaires allemands influents opinent là-dessus : il n’y a pas d’alternative à une position intermédiaire germano-européenne, sous peine de perdre des opportunités d’affaires avec la Chine, et d’en subir de graves retombées. Mais selon les cercles transatlantiques, Berlin et Bruxelles, tôt ou tard, n’auront d’autre choix que de se réaligner sur Washington.
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