Par Arnaud Bertrand − Le 4 Septembre 2025 − Source Blog de l’auteur
Voici les mots de conclusion de Xi Jinping au discours qu’il vient de prononcer devant Narendra Modi, Vladimir Poutine et quelque 24 autres chefs d’État représentant près de la moitié de la population mondiale : « Là où la volonté prévaut, aucune frontière ne tient » (essentiellement la version chinoise de “quand on veut, on peut”).
Cela ne pourrait être un meilleur résumé de ce qui vient de se passer lors du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Tianjin.
Certains médias occidentaux plutôt condescendants, comme Sky News, le décrivent comme une réunion d’un « axe du bouleversement » cherchant à semer le chaos dans le monde. Cela ressemble beaucoup à ce que l’on lisait probablement dans certains médias au début du 20e siècle, lorsque les journaux appartenant à des industriels qualifiaient les travailleurs en grève exigeant des droits fondamentaux de dangereux agitateurs. Ou lorsque certains journaux européens des années 1950 et 60 décrivaient les mouvements indépendantistes comme des forces déstabilisatrices apportant le chaos à une administration coloniale « civilisée« .
Incroyable mais vrai : les gens finissent par cesser d’accepter des systèmes conçus pour les exploiter ou pour en tirer parti d’une autre manière. Ce n’est pas eux qui cherchent le “bouleversement” ou le “chaos”, c’est simplement eux qui font ce que tout acteur rationnel fait lorsque les arrangements existants vont systématiquement à l’encontre de leurs intérêts.



Au 5ème siècle avant JC, un général chinois au sang-froid, stratège militaire et théoricien, Sun Tzu a écrit 
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À Washington, un consensus bipartisan belliciste envers la Chine s’est formé au cours des quinze dernières années. Les membres des deux partis politiques sont prompts à lier leurs politiques à la cause de la “concurrence” avec le gouvernement chinois, et il y a un énorme appétit parmi nos dirigeants politiques pour exagérer à la fois les ambitions et les capacités chinoises.