Par Amir Nour – Février 2017
Introduction
Convaincus que le terrorisme, sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, quels qu’en soient les auteurs, le lieu et les buts, est inacceptable et injustifiable, les États membres de l’ONU avaient finalement pu adopter, le 8 septembre 2006, une démarche commune prévoyant des mesures globales, coordonnées et cohérentes visant à prévenir et combattre le terrorisme, dans le cadre d’une « Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies ». Mais, dix années plus tard, la « communauté internationale » n’est toujours pas parvenue à s’entendre sur une définition consensuelle de l’objet à combattre en commun. Or celui-ci ne cesse de s’amplifier et de s’étendre en infligeant une dévastation et des souffrances indicibles, principalement aux États et aux peuples du monde arabo-musulman.
Paradoxalement, c’est à ces mêmes victimes et à leur religion majoritaire – l’islam – que certains, au mépris des vérités historiques les plus établies, imputent la paternité du terrorisme transnational et, partant, la mise en péril de la paix et de la sécurité internationale.
Qu’en est-il au juste de la responsabilité des uns et des autres dans la naissance et l’expansion du phénomène de la violence dans les temps modernes ? Une violence et ses conséquences contre lesquelles des penseurs visionnaires comme Malek Bennabi et Eric E. Hobsbawm avaient pourtant mis en garde le monde, au siècle passé déjà ?
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