La dirigeante autoritaire et non élue de l’Europe, Ursula von der Leyen, en conflit croissant avec la direction de l’OTAN

Par Gilbert Doctorow – Le 21 septembre 2024

Lors de son événement d’adieu jeudi organisé par le Fonds maréchal allemand à Bruxelles, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, s’est approché aussi près que possible d’une dénonciation de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, devant des journalistes dont il savait qu’ils pèseraient chacun de ses mots.

Comme l’a écrit le Financial Times, Stoltenberg a fait des « remarques franches » en condamnant l’accumulation de compétences, de personnel et de budgets pour les structures de commandement de l’UE et la force de réaction rapide prévue, craignant que cela ne détourne des ressources de l’OTAN.

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Les élites politiques russes parlant de leurs homologues américains : « des manipulateurs de cartes ! »


Par Gilbert Doctorow – Le 9 novembre 2023

Le forain américain du XIXe siècle P.T. Barnum est surtout connu pour son aphorisme « Il y a un pigeon qui naît à chaque minute« . C’est précisément le type de tricheur cynique qui symbolise aujourd’hui l’establishment politique américain, selon l’avis d’experts et de législateurs russes participant à l’émission télévisée Evening with Vladimir Solovyov, très regardée. Ils ont dans leur ligne de mire ce qu’ils appellent « le Biden collectif« , c’est-à-dire le fou sénile et désorienté qui a le doigt sur le bouton rouge et l’État profond qui écrit ses discours et oriente ses décisions. Cela englobe également les crapules du Sénat américain comme Chuck Schumer, mon camarade de classe (Harvard 67) Mike Blumenthal et le célèbre Lindsey Graham. Des extraits de leurs déclarations sont très souvent affichés à l’écran pour permettre au public russe de mieux comprendre ce que disent les anciens « partenaires » de la Russie à l’étranger.

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L’armée ukrainienne n’est pas dirigée par les généraux, mais par le service des relations publiques


Par Gilbert Doctorow − Le 6 juin 2023

Que peut-on attendre d’un gouvernement dirigé par un acteur comique nommé Zelensky ? La réponse à cette question apparaît jour après jour dans la manière dont les forces armées ukrainiennes mènent leur contre-offensive printanière tant attendue : elle est mise en scène par l’équipe des relations publiques qui ne se préoccupe guère de son armée servant de chair à canon.

Pourquoi est-ce que je dis cela ? Parce que chacun des derniers revers militaires, voire des fiascos purs et simples des opérations militaires, est couvert par des spectacles sensationnels destinés à détourner l’attention du public, à l’intérieur du pays et surtout à l’étranger, de ce qui se passe sur le champ de bataille.

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Jouer avec le feu en Ukraine. Les risques sous-estimés d’une escalade catastrophique


Par John J. Mearsheimer − Le 17 août 2022 − Source Foreign Affairs

Les responsables politiques occidentaux semblent être parvenus à un consensus sur la guerre en Ukraine : le conflit s’installera dans une longue impasse et, finalement, une Russie affaiblie acceptera un accord de paix favorable aux États-Unis et à ses alliés de l’OTAN, ainsi qu’à l’Ukraine. Bien que les responsables reconnaissent que Washington et Moscou peuvent choisir l’escalade pour obtenir un avantage ou pour éviter une défaite, ils supposent qu’une escalade catastrophique peut être évitée. Rares sont ceux qui imaginent que les forces américaines seront directement impliquées dans les combats ou que la Russie osera utiliser des armes nucléaires.

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Décryptage de la conversation téléphonique Biden-Poutine du 30 décembre 2021


Par Gilbert Doctorow − Le 31 décembre 2021 − Source gilbertdoctorow.com

Les informations fournies à la presse par les parties américaine et russe suite à la conversation téléphonique de 50 minutes entre les présidents Poutine et Biden sont très maigres. Cela n’a pas empêché les médias grand public occidentaux comme le New York Times et le Financial Times de publier ce matin des articles de taille normale remplis principalement d’informations générales pour les lecteurs qui dormaient ces dernières semaines. Les quelques déclarations sur la rencontre provenant de sources officielles des deux côtés ont juste été reprises telles quelles dans leurs articles, sans aucune tentative d’interprétation.

C’est donc ce que je vais faire dans les lignes qui suivent : le décryptage par un kremlinologue de ce que nous appelions autrefois « la langue de bois » de la diplomatie et de l’administration.

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Heureux les faiseurs de paix que sont Donald Trump et Vladimir Poutine


Par Gilbert Doctorow – Le 20 mai 2018 – Une parole franche

« Heureux ceux qui procurent la paix car ils seront appelés enfants de Dieu. »

Matthieu 5:9

 

Bien que j’aie pratiqué l’art de la science politique ces dix dernières années en tant qu’essayiste et journaliste, ma formation professionnelle d’historien revient parfois au premier plan quand je réfléchis aux chaînes de causalité et, en particulier, à l’interrelation entre les courants socio-économico-géopolitiques profonds qui nous portent et des forces déterminantes, déclenchées par de puissants individus, sur la surface de l’océan du temps.

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La Bande des quatre : Rififi au Sénat


Des sénateurs demandent à Tillerson d’entamer des pourparlers avec le Kremlin sur le contrôle des armements

Quatre sénateurs américains insistent pour qu’une nouvelle approche concernant les relations entre les États-Unis et la Russie soit adoptée sur la base d’efforts renouvelés de contrôle des armements, mais vous n’en avez probablement pas entendu parler dans les médias grand public.


Par Gilbert Doctorow et Ray McGovern – Le 10 mars 2018 – Consortium News

Signe du bas niveau alarmant des médias américains, aucun journal grand public ne parle d’une lettre du 8 mars, adressée au secrétaire d’État Rex Tillerson et écrite par quatre sénateurs étasuniens. Ils y demandent le démarrage de pourparlers sur le contrôle des armements avec le Kremlin. La lettre est pourtant accessible sur la page de l’un des auteurs, Jeff Merkley (D-Ore.) page hébergée sur le site internet du Sénat. Rien dans le New York Times. Rien dans le Washington Post.  Il revient donc aux médias alternatifs de porter à l’attention de leur lectorat ce développement majeur dans la politique extérieure, un changement important dans les propos de nos propres hauts responsables politiques au sujet de la Russie, qui a été porté à notre attention par… les médias principaux russes, y compris l’agence RIA Novosti, RBK, Tass, dès la publication de cette lettre.

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Encore une fois, les services de renseignement étasuniens n’ont rien vu venir.


Par Gilbert Doctorow – Le 2 mars 2018 – Source Une parole franche

Le discours de deux heures du président Poutine à l’Assemblée fédérale hier [jeudi 1er mars], lors d’une session commune des deux chambres de la législature bicamérale russe, avec la présence d’un grand nombre d’élites culturelles, commerciales et autres, a constitué sa plate-forme pour la prochaine élection présidentielle du 18 mars. Poutine a préféré cette intervention aux débats télévisés qui ont lieu sur toutes les chaînes de télévision fédérales où les sept autres candidats sont présents ces jours-ci.

Mais, comme c’est le cas pour les interventions importantes de Poutine, le discours d’hier s’adressait à un public beaucoup plus large que l’électorat russe. Parmi les quelque 700 journalistes invités à y assister, beaucoup étaient des correspondants étrangers. En effet, on pourrait raisonnablement soutenir que le discours était aussi et surtout adressé à l’étranger, précisément aux États-Unis.

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Une sombre description de la vie en Russie par le New York Times


En tant que principal organe de propagande poussant à la Nouvelle guerre froide, The New York Times dépeint la vie en Russie dans les teintes les plus sombres, mais cette représentation biaisée déforme la réalité d’un pays de plus en plus dynamique, comme Gilbert Doctorow la voit.

Par Gilbert Doctorow – Le 7 aout 2017 – source Consortium News

Le séjour de cinq semaines dans notre maison à la campagne russe approchait de sa fin lorsque j’ai reçu un courriel d’un ami en France qui me demandait de commenter un article du New York Times intitulé « Les villages russes et leur mode de vie sont ‘en train de disparaitre’. »

L’article répond certainement aux attentes de ses éditeurs en peignant une image sombre du déclin et de la chute de la campagne russe, conformément à ce que l’auteur considère comme des tendances démographiques très défavorables, dans l’ensemble de la Fédération de Russie. Le fait que ses propres statistiques ne justifient pas une telle généralisation (une perte nette de population de quelques milliers de décès par rapport aux naissances, en 2016, pour une population de 146 millions) ne l’a visiblement pas beaucoup gêné. L’auteur n’explique pas non plus pourquoi ce qu’il a observé dans un village situé hors des sentiers battus, dans le nord-ouest de la Russie, précisément dans la région encore pauvre de Pskov, donnerait un compte rendu fiable de la vie paysanne dans tout le vaste territoire qu’est la Russie, le plus grand État-nation au monde.

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Comment la Russie envisage-t-elle son avenir ?


Les luttes politiques à Washington ont gêné les plans de nouvelle détente avec la Russie du président Trump, mais ont également laissé le champ de bataille mondial ouvert, ce qui permet aux Russes – et aux Chinois – d’étendre leur influence, nous explique Gilbert Doctorow.


Par Gilbert Doctorow – Le 22 mars 2017 – Consortium News

Alors que les démocrates et les principaux médias des États-Unis se concentrent avec ferveur sur des accusations encore non prouvées d’ingérence russe dans les élections pour expliquer la surprenante défaite d’Hillary Clinton, cette fureur a contraint un président Trump aux abois à renoncer à ses projets de coopération avec la Russie.

Au milieu de cette hystérie anti-russe, les membres du Cabinet de Trump et l’ambassadeur des Nations Unies ont fait de leur mieux pour réitérer les positions politiques intransigeantes de l’administration Obama à l’égard de la Russie, soulignant que rien n’avait changé. Pour sa part, le Congrès a plongé dans un McCarthysme visant les partisans de Trump qui auraient rencontré des Russes avant les élections de 2016.

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