Le mensonge compétitif


Orlov

Orlov

Par Dmitry Orlov – Le 15 février 2018 – Source Club Orlov

Personne n’a jamais prétendu que dire des mensonges est un comportement sportif ou honnête. En dehors de certaines occupations très spéciales – espion, agent spécial, etc. – mentir est presque toujours une manifestation d’échec. Même dans ses formes relativement inoffensives, telles que la vantardise et l’exagération, la frime et la démagogie, c’est un bien pauvre substitut si on n’a pas une vérité favorable à dire. Ensuite, il y a différents types de feinte, par mauvaise orientation, dissimulation et omission ; que ce soit motivé par le désir de ménager les sentiments de quelqu’un ou pour éviter un scandale, la décision de mentir est rarement une décision heureuse.

Enfin, il y a ceux qui produisent et diffusent des informations fausses et trompeuses. Lorsque la société fonctionne normalement, ces personnes sont, tôt ou tard, prises la main dans le sac. Leur réputation est ruinée, leur carrière est terminée et les dommages causés sont réparés. Dans une société fonctionnant normalement, une bonne partie de ses membres ont une solide connaissance des faits, sont capables de raisonner logiquement et ont suffisamment confiance dans l’éthique des journalistes et des autres professionnels, dans l’impartialité des fonctionnaires et dans la méthode scientifique pour leur permettre de croire que la vérité existe et qu’ils sont capables de l’obtenir.

Continuer la lecture

Encore une année de pensée magique


Par James Howard Kunstler – Le 12 février 2018 – Source kunstler.com

Résultat de recherche d'images pour ""Big Fucking Rocket""
Une caractéristique particulière de la condition humaine est qu’une société en détresse appellera toujours des pseudo-sorciers pour monter un spectacle en technicolor et distraire la classe supposée pensante des dilemmes insolubles qui laissent présager de sérieux problèmes. Ceci est bien exposé ces jours-ci en la personne du pionnier de l’espace et indépendant, Elon Musk. Il a l’intention d’établir une colonie humaine sur Mars d’un million de personnes d’ici 2040.

Continuer la lecture

Le nouveau racisme occidental « fondé sur des valeurs »


Par Dmitry Babitch – Le 30 janvier 2018 – Source RT

Les psychologues disent que toutes les guerres commencent dans les cœurs humains – avec la déshumanisation de l’adversaire. Le triste état actuel des relations de la Russie avec les États-Unis et l’Union européenne se caractérise précisément par cela : la déshumanisation. Continuer la lecture

Un ministre hollandais admet avoir menti au sujet d’une rencontre avec Poutine.


Les « infos bidons » sont-elles utilisées par la Russie ou contre la Russie ?


Par Glenn Greenwald – Le 12 février 2018 – Source The Intercept

Poutine a ordonné une campagne d’influence pour aider Trump à gagner, selon un rapport déclassifié des services de renseignements

Tous les empires ont besoin d’une menace extérieure, effrayante si possible et dirigée par un méchant très menaçant, ceci afin de justifier leurs  dépenses militaires massives, la consolidation de leur puissance autoritaire et des guerres sans fin. Pendant les cinq décennies qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale, Moscou a parfaitement joué ce rôle. Mais la chute de l’Union soviétique a signifié, du moins pendant un certain temps, que le Kremlin ne pouvait plus provoquer des niveaux de peur suffisants. Après quelques auditions brèves et en grande partie infructueuses pour des remplacements possibles, des pays asiatiques comme la Chine et un Japon en effervescence ont effectivement été envisagés, l’ère post 11 septembre a élevé un casting de doublures musulmanes au rang de vedette : al-Qaïda et Oussama ben Laden, ISIS et Abu Bakr al-Baghdadi, et le « djihadisme » en général sont parvenus à maintenir cette peur bien vivante.

Continuer la lecture

Le complot machiavélique pour impliquer l’Arabie saoudite et le Qatar dans une guerre de « frontières de sang »


Par Andrew Korybko – Le 7 juin 2017 – Source 21st Century Wire

banned-pic
Des experts du monde entier essaient de comprendre ce qui alimente vraiment la guerre froide entre le Qatar et l’Arabie saoudite, mais la réponse est simple : les États-Unis. Comme Washington est toujours encline à le faire, elle joue magistralement du « diviser pour mieux régner » au Moyen-Orient, faisant la même chose à ses alliés des pays du Golfe qu’à ses alliés maghrébins lors des révolutions de couleur du printemps arabe. Cette fois, les acteurs en conflit s’opposant les uns aux autres, le sont au niveau des États, par opposition au scénario intra-étatique entre les gouvernements et certains de leurs citoyens.

L’objectif à long terme derrière tout cela est d’inaugurer le plan des « Frontières de sang » publié en 2006, de Ralph Peters pour un « Nouveau Moyen-Orient » dans lequel le Golfe subit une réingénierie géopolitique comme avec le « Syraq » la Turquie et les Balkans. Il est prévu de faire aussi bien. Dans l’ensemble, la fracture de la région en une myriade de mini états internationalement reconnus de facto devrait faciliter la prolongation de l’hégémonie américaine dans le vaste espace interconnecté que le défunt Brzezinski a décrit comme « les Balkans eurasiens » tout en créant simultanément des complications pour l’accès de ses rivaux russes et surtout chinois à cet espace pivot géostratégique au cœur de l’Afro-Eurasie.

C’est beaucoup à digérer tout à la fois. Décomposons donc le tout, morceau par morceau, pour que ce soit plus facile à comprendre.

Continuer la lecture

Lincoln, une idole ? Vraiment ?


Par Thomas Di Lorenzo – Le 12 février 2018 – Source lewrockwell

Le politicien le plus déifié de l’Amérique fête son anniversaire aujourd’hui, célébré dans tout le pays, en particulier dans les think tanks néocon et les tabloïds. Je parle bien sûr de l’homme que l’aile straussienne du néoconworld appelle « le père », Abraham Lincoln. J’ai donc pensé offrir quelques suggestions de lecture dans le cadre de la célébration d’aujourd’hui.

Continuer la lecture

Le Rapport d’évaluation du dispositif nucléaire des États-Unis : le monde est notre ennemi


Par Christopher Black – Le 8 février 2018 – Source New Eastern Outlook

Le monde est notre ennemi et nous nous réservons le droit d’en détruire tout ou partie à notre discrétion. C’est l’essence du Rapport d’évaluation du dispositif nucléaire des États-Unis récemment publié ; le document d’une entreprise criminelle axée sur la domination mondiale qui décrit comment l’utilisation de nouvelles armes nucléaires, « plus flexibles » parviendra à cette domination. Continuer la lecture

Un président tenu en otage


Ils l’ont encerclé


Par Justin Raimondo – le 12 février 2018 – Source Antiwar

Pendant que le vice-président Mike Pence se ridiculisait, lui et le pays qu’il est censé représenter aux Jeux olympiques, en refusant de se lever pour honorer les athlètes d’une nation autre que les États-Unis, au pays, le Washington Post nous parlait d’un président Trump qui semble n’avoir rien en commun avec Pence ni même avec le personnel de la Maison Blanche. L’article s’intitule « Le général préféré de Trump : Mattis peut-il contrôler un président impulsif tout en gardant sa confiance ? » et met en scène un président enclin à défier le Parti de la guerre et se battant contre une garde prétorienne déterminée à l’empêcher d’appliquer son programme électoral basé sur « America First » et un retrait des guerres étrangères.

Continuer la lecture

Diriger dans l’ombre : comment l’unipolarité s’adapte à la multipolarité


Par Andrew Korybko – Le 29 janvier 2015 – Source Sputnik News

Legion

© Flickr/ Prince of the Blue Moon

Les États-Unis sont en train de construire un système mondial d’alliances bilatérales et multilatérales pour les aider à projeter plus efficacement leur pouvoir tout au long de ce XXIe siècle. Alors que le monde se dirige vers la multipolarité, les États-Unis sont prêts à exploiter cette tendance à leur avantage géopolitique.

Au lieu de « faire cavalier seul » comme Bush était enclin à le faire, les États-Unis trouvent maintenant des moyens d’amener les autres à faire leur sale boulot en convainquant leurs « partenaires » qu’ils ont un intérêt commun à le faire. Au cours de la guerre de Libye de 2011, la France et le Royaume-Uni ont pris l’initiative tandis que les États-Unis, comme il a été décrit, « dirigeait dans l’ombre ». Un éditorial du New York Times de l’époque définissait cela comme « une assistance militaire américaine discrète avec [les autres] sonnant du clairon ». Quatre ans plus tard, ce concept s’est développé à partir du tube à essai libyen et il est devenu mondial, les États-Unis mettant en place des systèmes d’alliance similaires dans le monde entier afin de projeter indirectement leur volonté de puissance dans des régions clés. Comme le dit le dicton cynique, « Pourquoi faire par vous-même ce que les autres peuvent faire pour vous ? ».

Continuer la lecture