Les options des anglosionistes (rapport intermédiaire)


2015-09-15_13h17_31-150x112Par le Saker – Le 10 avril 2018 – Source The Saker

Une attaque anglosioniste contre la Syrie semble inévitable et imminente. Il y a toujours une chance que quelques généraux du Pentagone supposés sains d’esprit, réalistes et patriotes s’y opposent, mais je n’y crois pas trop (j’ai interrogé deux de mes amis les mieux informés à ce propos et les deux m’ont dit d’oublier). Compter que ceux qui toute leur vie ont obéi aux ordres en refusent subitement un et, ce faisant, brisent leur carrière, est naïf. D’ailleurs, la plus grande partie de ceux que nous avons aujourd’hui au Pentagone ne sont pas du type de l’amiral Fallon, mais plutôt du genre « poule mouillée lèche-cul » à la Petraeus.  Il se peut qu’ils ne poussent pas à une confrontation avec la Russie, mais ils feront ce qu’on leur dit de faire. Le commandant du CENTCOM l’a dit récemment (« Nous ferons ce qu’on nous dit »). Continuer la lecture

Syrieusement


Par James Howard Kunstler – Le 2 avril 2018 – Source kunstler.com

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« Paix avec honneur » était l’expression anodine du président Nixon pour avoir dissimulé la réalité aussi longtemps que possible au Vietnam, celle que l’armée américaine se faisait botter le cul par ce que nous pensions initialement être un poids léger du tiers-monde. C’était il y a un demi-siècle et je m’en souviens maintenant à l’âge de 106 ans grâce à mon régime de chou frisé et de bâtonnets de pepperoni. Sans être ironique, la longue lutte se termina finalement quelques années après que Nixon eut quitté la scène, les derniers évacués américains désemparés attendant désespérément des vols par hélicoptère sur le toit de l’ambassade américaine. Et maintenant, bien sûr, le Vietnam est un point chaud touristique.

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Vucic flirte avec le rééquilibrage géopolitique des Balkans


Le gouvernement serbe envisage un « compromis » sur le Kosovo.


Par Andrew Korybko – Le 24 mars 2018 – Source Oriental Review

U.S. Assistant Secretary of State for European Affairs Wess Mitchell (left) and Serbian President Aleksandar Vucic in Belgrade on March 14.

Wess Mitchell (à gauche), secrétaire d’État adjoint aux affaires européennes des USA, et Aleksandar Vucic, président de Serbie, à Belgrade le 14 mars.

 

Le président serbe Aleksandar Vučić a déclaré au secrétaire d’État américain aux Affaires européennes Wess Mitchell la semaine dernière que son pays était  « prêt à parler de possibles compromis » pour entrer dans l’UE, un changement de politique radical qui a longtemps été suspecté par ses détracteurs. Cela doit inclure le changement de la constitution pour être légal. On ne sait pas encore exactement ce sur quoi il a l’intention de « faire des compromis » mais des individus comme Timothy Less spécule depuis la fin de l’année 2016 qu’il pourrait s’agir d’un échange territorial par lequel les régions peuplées de Serbes seraient rattachées à Belgrade, en échange du fait que la majorité restante du territoire, habitée par des Albanais, serait de facto reconnue par le gouvernement comme un « État indépendant ».

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Le Saker : la course à l’apocalypse de l’Empire américain devenu fou


Par Slobodan Despot − Le 12 Avril 2018 − Source Antipresse

À quelques heures d’une possible guerre totale, un entretien lucide et essentiel sur la semaine la plus dangereuse de l’histoire humaine.

Depuis 2007, le Saker arpente sur son blog le fossé béant qui sépare l’Occident de la Russie. Suisse d’origine russe, établi en Floride, il a une connaissance profonde des trois mondes : la Russie, l’Europe et l’Empire atlantique.

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Syrie – Les accusations d’attaques chimiques suivent toujours le même schéma


Moon of Alabama

Moon of Alabama

Par Moon of Alabama – Le 8 avril 2018

Une nouvelle « attaque chimique » présumée en Syrie rappelle la série d’événements similaires de l’année dernière. On nous demande de croire qu’à chaque fois que les États-Unis se retirent de la guerre contre la Syrie, le gouvernement syrien réagit par une « attaque chimique » qui oblige les États-Unis à revenir dans la guerre. Continuer la lecture

La voix de son maître (ou comment un chien obéissant s’en va-t-en guerre)

2015-09-15_13h17_31-150x112Par le Saker – Le 8 avril 2018 – Source The Saker

C’est vraiment pathétique, mais non moins dangereux. D’abord, il y a eu l’ordre venu d’En-haut :

Officiels israéliens : les « États-Unis doivent frapper la Syrie » parce que « Assad est l’ange de la mort et le monde se porterait mieux sans lui ».

Puis il y a eu la réponse immédiate du serviteur appelé :

Trump : « Beaucoup de morts, y compris des femmes et des enfants, dans une attaque CHIMIQUE insensée en Syrie. La zone des atrocités est verrouillée et encerclée par l’Armée syrienne, ce qui la rend complètement inaccessible au monde extérieur. Le président Poutine, la Russie et l’Iran sont responsables pour leur soutien à l’animal Assad. Prix élevé.  Continuer la lecture

Huit raisons pour lesquelles les dernières allégations d’attaque chimique par la Syrie sont probablement un non-sens


Par Stephen Gowans – Le 8 avril 2018 – Source what’s left

Stephen Gowans

Beaucoup d’ambiguïté entoure la prétendue attaque chimique à Douma dont on dit qu’elle aurait eu lieu tard samedi, mais quelques points sont clairs. Continuer la lecture

Au-delà du cynisme : l’Amérique se métamorphose en château de Kafka…


… dans « l’urgence interminable » de ses politiques : récession, mondialisation et crise identitaire


« Personne ne sait, d'un océan à l'autre, pourquoi nous avons tous ces ennuis avec notre république. » — Tom McGuane

James Howard KunstlerPar James Howard Kunstler − Le 31 mars 2018 − Source Russia Insider

Un peuple peut-il se remettre d’une excursion dans l’irréalité ? Le séjour des États-Unis s’est prolongé dans un univers alternatif de l’esprit fortement accentué après que Wall Street a presque fait exploser le système financier mondial en 2008.
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La Russie en train de perdre le Kazakhstan, jusqu’alors son fidèle allié


Par Dmitry Sudakov − Le 21 mars 2018 − Source Pravda.ru

Le Kazakhstan, dernièrement, s’est distancé de la Russie. Le ministère des Affaires étrangères kazakh vient de rejeter la demande de Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères russe, d’abroger le régime d’exemption de visa de son pays envers les États-Unis d’Amérique. Avant cela, Nursultan Nazarbaïev, dirigeant de l’ex-République soviétique, avait ordonné le retrait de l’alphabet cyrillique au profit de l’alphabet latin. En outre, les fonctionnaires kazakhs ne sont plus autorisés à parler russe en public.
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Syrie – Une frappe des États-Unis entraînera une escalade de la violence


Moon of Alabama

Moon of Alabama

Par Moon of Alabama – Le 9 avril 2018

La prétendue attaque chimique d’hier dans la Ghouta orientale n’a probablement jamais eu lieu. Une vidéo montre des enfants présumés morts dans un sous-sol ou un appartement sombre. Une autre vidéo montre une bouteille de gaz jaune en bon état qui, nous dit-on, a été larguée d’un hélicoptère que personne n’a vu et a traversé un toit en béton. Nous ne savons pas quand, ni où, ces vidéos ont été prises.

Outre ces deux vidéos d’origine douteuse, deux organisations de propagande anti-syrienne financées par les Occidentaux, les Casques blancs et la Syrian American Medical Society (SAMS), affirment que des centaines de personnes ont été blessées lors d’une attaque au chlore.

Il est intéressant de noter que l’organe du MI-6 à Coventry, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (SOHR), ne confirme pas l’attaque chimique. Dans sa version des événements, une quarantaine de personnes sont mortes après l’effondrement de leur refuge :

L’Observatoire syrien des droits de l’homme a fait état d’un plus grand nombre de morts ; selon lui au moins 80 personnes ont été tuées à Douma, dont une quarantaine sont mortes par asphyxie. Mais il a dit que l’asphyxie était le résultat de l’écroulement des abris sur les personnes qui étaient à l’intérieur.

Les médias grand public, qui citent fidèlement l’Observatoire syrien depuis des années, l’ignorent maintenant, et rapportent une attaque chimique comme s’il s’agissait d’un évènement avéré.

Tout cela se produit à un moment où l’armée syrienne remporte la victoire et où Trump vient d’annoncer qu’il veut que les États-Unis quittent la Syrie. Nous avons noté qu’une succession similaire d’évènements s’était produite il y a exactement un an avec les mêmes allégations aberrantes :

Peut-on vraiment croire qu’à chaque fois que les États-Unis se retirent de la guerre contre la Syrie, le gouvernement syrien réagit par une ‘attaque chimique’ qui ramène les États-Unis dans la guerre ?

Quelques heures plus tard, le New York Times titrait : Alors que Trump voudrait quitter la Syrie, une nouvelle attaque l’y ramène.

Au cours du dernier mois, la Russie a averti à plusieurs reprises que les soi-disant « rebelles » planifiaient  de fausses attaques chimiques. Elle a également averti les États-Unis que toute frappe de « représailles » suite à une fausse attaque mettrait en danger les troupes et les installations russes en Syrie. Les Russes ont dit qu’ils réagiraient à toute attaque sérieuse des États-Unis en attaquant la plate-forme de lancement de missiles américains – qu’il s’agisse d’avions à réaction ou de navires.

Israël a immédiatement tenté d’aggraver la situation. Hier soir, il a frappé l’aéroport T4 de Homs avec 8 missiles de croisière lancés par des avions israéliens depuis le ciel libanais. L’aéroport T4 se trouve au centre de la Syrie. Des drones iraniens y sont stationnés, avec les avions et les hélicoptères syriens, pour aider à la lutte contre EI dans l’Est de la Syrie. Les dégâts ont été relativement légers, mais la frappe israélienne ne peut pas rester sans réponse. Jusqu’à présent, la Russie n’avait pas commenté les frappes israéliennes sur la Syrie. Cette fois, elle a été la première à condamner l’attaque. Elle ne s’opposera plus à ce que la Syrie ou l’Iran lancent une contre-attaque contre Israël ou ses intérêts, s’ils décidaient de le faire.

On peut maintenant entrer à Douma où la prétendue  « attaque chimique » s’est produite. Les terroristes de Jaish al-Islam sont évacués vers le gouvernorat d’Idleb. La police militaire russe est entrée et n’a trouvé aucune trace de l’incident chimique présumé. L’OIAC ou une autre organisation va pouvoir enquêter sur la situation. Comme d’habitude, cela prendrait plusieurs semaines.

Les néoconservateurs, les faucons militaires et certains alliés voudraient que Trump fasse quelque chose, c’est-à-dire qu’il attaque la Syrie, et tout de suite. Une telle attaque entrainerait probablement une escalade.

Pour l’instant, Trump n’a pas l’air de se décider :

Prenant la parole lors d’une réunion du Cabinet, M. Trump a promis une « décision majeure » dans les 24 et 48 heures à venir et a dit que l’une d’entre elles pourrait être annoncée dès la fin de la journée. Le président américain rencontrait les conseillers militaires lundi soir.

« Aucune option n’est écartée », a-t-il dit lorsqu’on lui a demandé si une action militaire américaine était une possibilité.

Les troupes russes en Syrie et l’armée syrienne ont augmenté leur niveau d’alerte. En cas d’attaque, leur riposte sera à la hauteur.

Traduction : Dominique Muselet

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