L’escalade de la violence au Manipur attire l’attention sur la Birmanie


Par M.K. Bhadrakumar – Le 10 septembre 2024 – Source Indian Punchline

La forte escalade des tensions entre les militants Kuki du Manipur a ébranlé l’establishment indien, mais le tollé chauvin qui s’en est ensuivi dans certains médias exige une approche musclée pour résoudre le problème du militantisme. Cela est lourd de conséquences.

Le commentaire éditorial d’un important journal indien met en perspective le dilemme du gouvernement : « Des gestes positifs doivent être faits pour régler le conflit ethnique, mais [le ministre en chef] Singh est totalement opposé à la demande d’administration autonome des Kuki. Il devrait comprendre que le conseil du Premier ministre Narendra Modi à la Russie et à l’Ukraine selon lequel la paix ne vient pas du champ de bataille, mais du dialogue, s’applique également au Manipur. »

Coïncidence ou pas, dans la Birmanie voisine, Delhi a un aperçu de ce qui se passe lorsque le dialogue n’est pas la voie privilégiée pour résoudre un conflit.

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Convergence entre l’Inde et la Russie dans le golfe du Bengale


Par M.K. Bhadrakumar – Le 8 décembre 2023 – Source Indian Punchline

En diplomatie, le choix du moment est primordial dans la poursuite des stratégies de politique étrangère. Les consultations du ministère des affaires étrangères que l’Inde a organisées au cours des quinze derniers jours avec deux de ses pays voisins d’importance cruciale, le Bangladesh et le Myanmar, constituent un signe important. Dans un environnement international instable, elles mettent en lumière les intérêts stratégiques de l’Inde.

Les relations de l’Inde avec le Bangladesh et le Myanmar peuvent sembler être comme de la craie et du fromage, mais les similitudes ne manquent pourtant pas. Si le leitmotiv des relations avec le Bangladesh réside dans le développement, le commerce et la connectivité – et, bien sûr, dans des valeurs sociales et culturelles profondément enracinées -, lorsqu’il s’agit du Myanmar, le point central réside dans les intérêts vitaux de l’Inde en matière de sécurité nationale et de connectivité.

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La boucle est en train d’être bouclée au Myanmar


Par M.K. Bhadrakumar – Le 2 aout 2023 – Source Indian punchline

Aung San Suu Kyi, figure emblématique de la politique du Myanmar, est passée de la prison à l’assignation à résidence. Cela peut sembler un petit pas, mais vous le savez, un trajet de mille pas commence par un premier pas, comme le disait l’ancien philosophe chinois Lao Tzu.

Cette évolution est le signe d’un frémissement, d’une volonté de dialogue et doit être saluée par les pays voisins, en particulier l’Inde, la Chine et la Thaïlande.

Si l’on se fie au passé, les dirigeants militaires du Myanmar ont discuté avec Suu Kyi en coulisses ou espèrent la réengager dans un dialogue constructif. Le fait que le ministre thaïlandais des affaires étrangères, Don Pramudwinai, ait effectué une visite secrète à Nay Pyi Taw il y a trois semaines et ait rencontré le général Min Aung Hlaing et Suu Kyi en prison laisse entrevoir des tendances fondamentales.

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Les États-Unis et le Royaume-Uni lancent une guérilla ethnique au Myanmar pour cibler la Chine


Par Moon of Alabama – Le 6 mai 2021

Si vous vous demandez ce qui se passe au Myanmar, regardez simplement ces cartes.

La Chine a besoin de pétrole mais sa principale voie d’approvisionnement maritime, qui passe par le détroit de Malacca, est vulnérable.

Des oléoducs passant par le Pakistan et le Myanmar offrent des voies alternatives.

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Les conséquences stratégiques de l’état d’urgence au Myanmar : le Quad contre la Chine et la Russie?


Par Andrew Korybko − Le 3 février 2021 − Source orientalreview.org

andrew-korybkoLe Tatmadaw a pris la décision d’imposer un état d’urgence pour une durée d’un an, en réponse au refus de la National League for Democracy, anciennement au pouvoir, d’enquêter sérieusement sur les accusations militaires de fraude lors des élections contestées du mois de novembre dernier. Cette décision va temporairement ramener le Myanmar au statut précédent de paria dans la région, et l’exposer aux pressions multi-dimensions exercées par le Quad soutenu par les États-Unis, cela pendant que la Chine et la Russie s’emploient à stabiliser le pays en soutien de sa transition politique vers de nouvelles élections dans douze mois.
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Ça n’a pas traîné …


Dix jours seulement après le coup d’État, une révolution de couleur à l’américaine est déjà en cours au Myanmar


Par Moon of Alabama – Le 10 février 2021

Le 1er février, les militaires du Myanmar, les Tatmadaw, ont déclenché un coup d’État. Le président Win Myint et la conseillère d’État Aung San Suu Kyi ont été arrêtés, ainsi que des ministres, leurs adjoints et des membres du parlement. Ils ont été accusés de quelques délits mineurs et seront tenus à l’écart pendant un certain temps. Le parti d’Aung San Suu Kyi, la LND qui avait largement remporté les dernières élections, sera interdit.

Tout cela n’est pas étonnant et ne fera probablement pas une grande différence dans la politique intérieure et à l’égard de ce pays extrêmement complexe :

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De deux choses l’une : le CMEC va ou bien fluidifier, ou bien durcir les relations économiques sino-indiennes


Par Andrew Korybko − Le 23 janvier 2020 − Source oneworld.press

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La réalisation finale du Couloir Économique Chine-Myanmar (China-Myanmar Economic Corridor – CMEC) va soit fluidifier, soit apporter des tensions supplémentaires dans la rivalité économique sino-indienne déjà observée au cours des dernières années ; tout dépendra de la manière dont New Delhi va répondre au dernier projet d’intégration trans-régional porté par Pékin. Quelles que soient les décisions de New Delhi en la matière, une chose est certaine : le CMEC est voué à rebattre les cartes.

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Pourquoi les activistes s’intéressent beaucoup aux Rohingyas, et guère aux Cachemiris


Par Andrew Korybko − Le 13 août 2019 − Source eurasiafuture.com

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Il est tout à fait curieux que la communauté d’activistes internationaux s’intéresse beaucoup plus aux Rohingyas qu’aux Cachemiris, alors que ces deux peuples constituent des minorités musulmanes confrontées à des menaces d’épuration ethnique très ressemblantes ; cela indique que le deux poids, deux mesures pratiqué par ces activistes remonte plus haut qu’il n’y paraît.

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Guerres Hybrides 7. Comment les USA pourraient semer le désordre au Myanmar – 4/4


 

Par Andrew Korybko – Le 14 octobre 2016 – Source orientalreview.org

andrew-korybkoCet article constitue la quatrième partie d’une série de quatre. Commencez par lire les articles I, II et III.

Nous avons passé en revue l’ensemble des variables pertinentes à l’étude des Guerres hybrides, pour le Myanmar, et entrons à présent dans la section finale : il s’agit de prévoir les scénarios possibles que ce type de conflit pourrait adopter. Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de rafraîchir la mémoire du lecteur en revenant sur les conditions sous lesquelles une Guerre hybride pourrait être déclenchée dans ce pays. Nous avons ouvert la présente étude en remarquant que le Myanmar est actuellement en cours de mutation rapide vers un gouvernement pro-occidental couplée à une désescalade de la guerre civile qu’il subit ; ces deux facteurs rendent le pays plus intéressant aux yeux de la coalition visant à contenir la Chine, et font du Myanmar un partenaire plus stable pour les projets d’infrastructure transnationale unipolaires menés par l’Inde et le Japon. Dans ce contexte, les USA n’ont pas de raison impérieuse à provoquer une Guerre hybride au Myanmar : tout se déroule à ce stade conformément à leurs intérêts stratégiques fondamentaux.

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Guerres Hybrides 7. Comment les USA pourraient semer le désordre au Myanmar – 3/4


Par Andrew Korybko – Le 13 octobre 2016 – Source orientalreview.org

andrew-korybkoCet article constitue la troisième partie d’une série de quatre. Commencer par lire les articles I et II.

Le public non-expert peut se sentir quelque peu dépassé en commençant à s’intéresser aux complexités internes du Myanmar, car la guerre civile dans ce pays est sans doute l’une des plus difficiles du monde à comprendre. Les informations foisonnent quant à la situation ethnique et militaire intérieure du Myanmar, mais la plupart des commentateurs ont tendance à basculer vers un extrême ou vers l’autre quand ils s’emploient à l’expliquer. Par exemple, les narrations des médias dominants simplifient le sujet en le décrivant comme une lutte simple à comprendre entre une « dictature militaire » et des « combattants de la liberté issus des minorités ethniques », cependant que nombre de textes académiques ont une propension à sur-analyser des traits caractérisant l’un, l’autre, ou l’ensemble des parties, ce qui empêtre le lecteur dans un jargon obscur et décourageant.

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