Par Aurelien – Le 26 novembre 2025 – Source Blog de l’auteur
Les experts nous fournissent beaucoup d’innocentes drôleries ces jours-ci, et génèrent beaucoup de controverses colorées, en analysant des questions telles que les plans de paix possibles pour l’Ukraine, les coups d’État possibles à Kiev, les prétendues tentatives occidentales de remplacer Zelensky, l’impact potentiel des enquêtes sur la corruption, les futurs déploiements théoriques des forces occidentales en Ukraine, et ainsi de suite. Tout cela est (pour la plupart) un amusement inoffensif, et satisfait le besoin des experts d’avoir un public et de l’argent, malgré leur manque d’expertise politique ou militaire. Car tout cela reste au niveau de la fiévreuse spéculation.
D’un autre côté, depuis plusieurs années maintenant, j’essaie d’encourager les gens à se pencher sur des questions à plus long terme et plus fondamentales concernant les adaptations que l’Occident va devoir apporter face à une victoire russe et à la prééminence militaire russe en Europe. Aujourd’hui, je veux discuter d’une question qui, à ma connaissance, n’a même pas été soulevée, et encore moins correctement examinée. Si les relations post-ukrainiennes entre la Russie et l’Occident doivent être tendues et conflictuelles, et si la possibilité d’un conflit ouvert réel n’est pas à exclure, alors comment pouvons-nous comprendre ce que cela pourrait signifier, et comment, le cas échéant, pouvons-nous nous y préparer ?

Avec une grande prescience, feu Henry Kissinger a dit un jour : “Vous ne pouvez pas faire la guerre au Moyen-Orient sans l’Égypte, et vous ne pouvez pas faire la paix sans la Syrie. » L’adage reste vrai encore aujourd’hui. La Syrie a été une pratiquante astucieuse de la diplomatie dans son art de gouverner, ce qui n’était pas surprenant étant donné son origine en tant qu’État moderne issu des débris de l’Empire ottoman, sa géographie, sa société plurielle et son voisinage difficile.
Le secrétaire à la Guerre™ Pete Hegseth 
D’abord, le contexte :
Il n’est jamais légitime de refuser d’aider des civils affamés. Cela n’a jamais été légitime, à aucun moment.
Donald Trump a recueilli quelques succès politiques majeures aujourd’hui en signant son Plan de paix pour Gaza, avec une série de dirigeants européens, asiatiques et arabes assis dans des sièges bon marché regardant le spectacle. Mais qui signe un accord de paix alors qu’aucune des deux parties au conflit n’est présente ? C’est plus qu’une mauvaise blague, c’est une arnaque. Je peux comprendre que l’on organise des funérailles pour les chers disparus même si le cadavre n’est pas présent, mais ce qui s’est passé aujourd’hui à Charm El-Cheikh ressemblait plus à un mariage royal sans la présence de la mariée ou du marié, ni l’un ni l’autre n’ayant choisi d’y assister, même par vidéoconférence.